New Orleans... by night
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La Nouvelle Orléans, tout le monde connait, mais savez vous ce qui s'y passe lorsque le soleil disparait ? Apparaissent alors les créatures de l'ombre, prenant place en leur royaume, la nuit. Quelles sont elles ? Vampires, lycans, sorcières, par exemple..
 
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 Un vieux moulin abandonné au milieu de la forêt...(Tanière d'Amaury)

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Amaury Longchamp
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Amaury Longchamp


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MessageSujet: Un vieux moulin abandonné au milieu de la forêt...(Tanière d'Amaury)   Un vieux moulin abandonné au milieu de la forêt...(Tanière d'Amaury) EmptyVen 13 Mar - 0:24

1

Ambiance

Perdue au milieu du bois, il existe une ruine, enfin, plus que quatre murs et un toit tout de même…une vieille bâtisse plus habitée depuis plusieurs décennies mais qui tient encore debout. Peut-être un vieux moulin avec ses dépendances. Plus personne n’y vient depuis longtemps, pas même les jeunes amoureux qui veulent profiter d’une certaine intimité loin des regards adultes…plus depuis que les derniers n’en sont jamais revenus il y a de ça déjà deux ans. L’endroit parait désert, mais pour qui sait regarder, je dis bien qui sait regarder, certaines traces ne trompent pas. On le dit hanté, que dans ses souterrains, une âme en peine vient vous déchiqueter à la nuit venue…on peut y voir la trace de ses griffes dans la glaise humide. Son hurlement terrifiant au lever de la lune et fait pour glacer le sang…

Située au abord direct du Mississipi, sur un petit enchevêtrement de collines aux flancs abrupts, on peut y voir les lumières de la ville au loin. Proche du Bayou omni présent, la végétation échappe à l’enchevêtrement des herbes sauvages et autres racines fantasmatiques, émergeant des brumes matinales tel un phare au milieu d’une tempête silencieuse. Ici, ce n’est qu’une forêt de grands hêtres et de chênes plusieurs fois centenaires, un tapis de feuilles couleur d’or lorsque l’automne vient s’annoncer. Le paradis des biches, un territoire de chasse réservée…pour le plaisir d’un seul.

En parlant de chasse et de chasseurs, en voila trois qui en poursuivent une de drôle de biche…observés depuis quelques temps déjà par un homme à la sombre chevelure. Il a été alerté il a déjà plusieurs minutes…une vive douleur à la tempe. Quelque chose de jamais ressenti auparavant…le sentiment fort et indéfectible d’une urgence…la certitude d’un malheur proche…un pressentiment oppressant. Il se retrouve là, contre le tronc de l’arbre, sur une haute branche…l’un d’eux déboule juste sous son regard d’acier. Même en levant les yeux, l’autre n’aurait eut aucune chance de le déceler…tout bon chasseur qu’il est, ça reste un humain.


D’ordinaire, il ne se serait pas déranger, les chasseurs ne l’ont jamais importuné, ni les autres créatures en règle générale…il a tendance à sortir qu’à la tombée de la nuit. Non pas qu’il n’aime pas le jour, mais la nuit, c’est plus magique…plus intime aussi. Non, c’est autre chose cette fois…il n’arrive pas a comprendre lui-même. Fermant les yeux, il se tourne face au vent, inspire lentement…odeur sèche de l’arbre tout près, de la lente putréfaction des feuilles à ses pieds, douceur sucrée de la délicate fleur qui pousse parmi les fougères, aigreur de celle de la terre, sueur et excitation pour celles des trois hommes…peur de la gamine traquée…la peur…mais pas celle d’une humaine…celle-ci est animale et elle se mêle par instant.

L’homme fronce les sourcils avant de rouvrir les yeux…une étincelle dorée vient d’y luire.


*Une Lycan ?...*

Quoiqu’il en soit, ce n’est pas son problème…il ne sait jamais fourré dans les ennuis des autres, c’est pas aujourd’hui que ça va commencer, des emmerdes, il a eut sa part. Il commence à se détourner de la scène qui va se jouer dans un instant. Une violente détonation le fait se retourner vivement. Un cri à peine étouffée, une plainte craintive en arrière fond, celui d’un animal touché. Son regard se durcit encore plus…un juron. Ca se déplace sur sa gauche.

*Non, pas par là…*

Il sait bien que cette voie mène à un cul de sac, la pente s’arrêtant brusquement en un précipice…au bas de la chute, les eaux vives du Mississipi. En cet endroit, le fleuve d’ordinaire calme et lent se transforme en une essoreuse industrielle…une créature blessée n’à aucune chance. Nouveau juron, nouveau coup de feu…

Sans se poser vraiment la question, son instinct a commandé à ses jambes. D’une impulsion, son corps s’est élevé dans les airs avant de retomber sur le sol, soulevant un nuage de feuilles mortes…le voilà déjà glissant entre les fougères qui se referment sur ses traces…

La scène se rapproche, il sent la peur des hommes maintenant…elle doit être acculée, et a dut se transformer. Un hurlement terrifiant s’élève…une longue plainte de rage et de douleur…se souviens comme ça fait mal au début…l’impression qu’on vous extirpe les os du corps, que les muscles se retournent… Les coups de feu retentissent de plus belle…


*Les salauds…*

C’est lors des transformations que les Lycans sont le plus vulnérable, surtout au début, dans leur jeunesse. Il déboule au milieu de la plate forme qui domine les eaux tumultueuses, en poussant un grondement sourd. N’arrêtant pas sa course, il fauche le premier qui embrasse douloureusement le tronc d’un arbre. L’arme du second se retrouve dans ses mains et s’en serre comme d’une massue pour répandre la matière encéphale de son propriétaire sur les fougères derrière. Il se retourne lentement vers le troisième larron. Malgré sa trouille, il a le reflex d’appuyer sur la détente. Claquement sec…choc en plein buffet, mais il ne bronche pas. Il contemple sa blessure, plonge un doigts dedans, goûte à son propre sang…sent la rage bouillir en lui. Une longue et lente rage. Lentement, il relève le regard vers le tireur, ses jambes tressaillent. Il incline la tête sur le coté. Du coin de l’œil, aperçoit la jeune louve au pelage sombre, la crainte et l’excitation du sang dans son regard jaune. Elle boite, blessure à l’épaule. L’homme lâche son arme au sol. Le coté droit de sa lèvre supérieur tressaute par instant, lueur vive d’un croc. Sent déjà que ses muscles répondent à son ordre silencieux…celui de devenir la bête qu’il est. Le chasseur prend ses jambes à son cou, s’élançant à travers la végétation. Nouvelle impulsion des jambes pour atterrir d’un bond, entièrement métamorphosé, au milieu du dos du fuyard. A sentit les os se broyés sous son poids, ses organes explosés sous la violence du choc. Un hurlement de triomphe emplit l’espace.

Traînant sa dernière victime par une jambe, il revient au surplomb…avec la ferme intension de lui expliquer qu’ici, c’est son territoire…Mais la petite louve n’est plus là…

*Elle n’a pas…*

S’approche de bord, entamant le processus inverse…là-bas, entre deux écumes blanches, une tâche sombre qui tente de se maintenir à la gueule hors des flots.

*Quelle folie lui a prit…* Commence à reculer *Pff tant pis pour elle, c’est pas mes affaires, m’en suis déjà trop mêlé…* Cette petite vrille qui revient dans sa tête, cette appréhension, regard en arrière, la tête vient de sombrer *Et merde…* plonge dans un saut de l’ange parfait, pénétrant dans l’eau glacée en tant qu’humain.

Quelques heures plus tard, il a repris la réparation de sa vieille moto. Il sait qu’il ne la finira jamais, mais ça lui occupe l’esprit. Torse nu, la blessure par balle ne parait plus. Le pouvoir lupus à une nouvelle fois agit. Il sent que la petite vient de se réveiller, toujours couché sur le matelas qu’il lui a jeté dans un angle de la pièce. Doit faire confiance en ses nouveaux sens pour s’orienter. Doit le surveiller également…sent le doute a nouveau…et une certaine curiosité…et la curiosité, il en a une sainte horreur, ça amène à tous les ennuis… Il va falloir qu’il s’en débarrasse rapidement.

Déjà, il ne sait pas reconnu tout à l’heure, lorsqu’il est sortit de l’eau, la soutenant à bout de bras, évanouie. Sa fuite, sa blessure, sa transformation puis sa lutte contre le fleuve ont eut raison de sa résistance. Lui, c’est un dur, un vieux loup solitaire, il en a connu d’autres. Pas comme elle, elle toute jeune, une Nouvelle-Née…

C’est peut-être pour cette raison qui la ramenée dans sa tanière…des souvenirs ont afflués…la douleur, la peur de l’inconnu, de ce qu’il va arriver…la Faim…cette terrible faim. Même si entouré à l’époque, il avait été bien seul avec lui-même...sans réponse satisfaisante. Toujours pas de réponse satisfaisante après près de 250 ans à parcourir les terres infâmes de cette humanité.

Attrape le chiffon coincé dans la poche arrière de son jean, s’essuie rapidement les mains, tourne légèrement la tête en sa direction…mais ne prend pas la peine de la regarder.

-Si t’es capable de te relever…tu peux de te barrer, la sortie, c’est par làIndique du menton l’escalier délabré qui conduit au rez-de-chaussée…

La voix est rauque, sourde comme un grognement, presque cassée après tant d’années passées à ne plus parler. Prends sa clé de treize et se concentre de nouveau sur sa tâche.
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Lena Bennett

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MessageSujet: Re: Un vieux moulin abandonné au milieu de la forêt...(Tanière d'Amaury)   Un vieux moulin abandonné au milieu de la forêt...(Tanière d'Amaury) EmptyVen 13 Mar - 16:40

Ambiance : Evanescence - All that I'm living for

Une brûlure à l'épaule... Violente, rapide, celle de la chair qui se referme et rejette le corps étranger. Celle des veines qui cautérisent seules, sans aide... Celle de ce phénomène dont elle ignore tout mais qui se produit depuis le soir de son anniversaire, sans qu'elle ne le prévoit, sans qu'elle ne le comprenne.

Des draps sur son corps nus... Encore une transformation... Commencent à lui couter cher ces conneries ! ça... elle adore se trimballer en louve... mais elle aimerait bien pouvoir appréhender plus facilement ses changements.. ça lui éviterait de claquer des fortunes en fringues !

Ses paupières papillonnent... Obscurité relative en comparaison avec son souvenir. Bribe par bribe, la jeune femme rassemble les morceaux de sa mémoire, celle des derniers instants, avant qu'elle ne sombre... La Faim n'aide pas... toujours aussi exigeante, plus encore que lorsqu'elle s'est éloignée de la ville plus tôt dans la journée pour chasser... Toujours comme ça, elle cicatrise plus vite chaque jour, mais chaque fois, elle doit se nourrir plus encore après...

Enfin, la morsure de l'eau froide sur sa peau brulante lui revient en tête ... avant l'obscurité... Comme un film en marche arrière, elle remonte le fil de l'action..., sautant d'avant en arrière sur le fil du temps. Les chasseurs! Bon Dieu ! Foutue poisse ! Qu'est ce qu'elle a bien pu faire pour attirer comme ça les emmerdes ! Déjà qu'avant, elle était un aimant à guigne, mais, à présent, c'est de pire en pire... Une vague de malchance en ville, elle peut être sur que c'est pour elle !

Le fusil... la peur ... la balle... ça, ça explique l'épaule... Comment s'en est-elle sortie... Ses prunelles d'or liquide, colorées par la faim, se posent sur un dos non loin d'elle... Les muscles roulent sous la peau à chaque mouvement, devant une moto qu'il répare apparemment... une chevelure sombre...

L'éclair réminiscent la frappe de plein fouet, elle se retrouve à nouveau au bord du précipice... Elle le revoit, ce dos... broyer un chasseur... l'aider... le changement... ce grand loup sous ses yeux. Elle n'entend pas ses mots, revenue à la réalité.

En dépit de sa nudité, elle s'enroule en vitesse dans le drap et bondit sur ses petits pieds. Ses muscles fatigués émettent une protestation, la font grimacer. Trottinante, elle se porte à ses côtés pour s'accroupir, se mettre à sa hauteur.

T'es comme moi ! Je t'ai vu !!! Tu te transformes aussi !!

Aucune réponse articulée, juste un grognement...

Peux te barrer...
Me barrer ? Suis à poil ! Tu veux que je rentre en ville comme ça ? Et puis de toute façon je compte pas te lâcher !!! Suis sure que t'en sais plus que moi ! T'as l'air tellement costaud !!! Et puis, tu te transformes à volonté !!! Moi ça me prend comme ça ... Dis ... t'es quoi ? Une sorte de loup garou ? Mais on est pas à la pleine lune ! Comment tu fais ?

Enfin, elle s'arrête... Si son souffle avait pu supporter plus d'apnée, nul doute qu'elle serait encore en train de parler... Une grande inspiration et elle reprend.. Toujours sur le même ton guilleret en dépit de sa voix un peu plus rauque qu'à l'habitude, fatiguée par les derniers évènements, usée par l'eau qui a pénétré ses poumons...

Merci pour tout à l'heure !!! Ils m'auraient tué ces trois là ! Je te jure, ils auraient pas été armé... grrrrr je les aurais bouffé !! Tiens !! Au fait... il fait faim tu trouves pas ?
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Amaury Longchamp
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MessageSujet: Re: Un vieux moulin abandonné au milieu de la forêt...(Tanière d'Amaury)   Un vieux moulin abandonné au milieu de la forêt...(Tanière d'Amaury) EmptySam 14 Mar - 19:34

2

Ambiance

Un grommellement comme seule réponse, Amaury se redresse, tourne le dos à la jeune créature qui continue à bavasser sans attendre l’écho d’une réponse. Se dirige vers la porte d’un vieux réfrigérateur qui encombre l’angle de la pièce d’à coté. Une forte odeur de viande froide en émane lorsqu’il en ouvre la porte. Derrière lui, il entend un long gargouillis quant il sort un bout de bidoche gorgé de sang figé. Il le jette sur le plateau de la vieille table en bois dressée à coté. La gamine ne demande pas son reste et se précipite presque sur le morceau, se tenant à peine assise sur l’unique chaise. Attrapant le bout de chair humaine prélevée sur l’un des corps des chasseurs rencontrés plutôt et dont il a dut effacer les traces de leur présence, elle y mord à pleines dents. Le sang, réchauffé par sa mastication, se répand sur la commissure de sa bouche. S’essuie distraitement du revers du bras…

-Humm…ça fait du bien…j’avais une faim d’loup…

*C’est rien de le dire…*

Elle repart aussitôt dans son éloge sur les bienfaits de la nourriture fraîche, mais il ne dit pas un mot, décapsulant une vieille bouteille de bière en verre. A l’intérieur, de l’eau claire qui provient de la source souterraine qui alimente les vieilles palles du moulin… En boit une longue rasade avant de la poser brutalement sur le chêne de la table.

D’une main, elle s’en saisit et boit à son tour, alternant entre un second morceau de viande et la bouteille.

-AhhhhhhExulte-t-elle après une rasade particulièrement longue. T’es pas du genre causant, hein ?...Mais c’est pas grave, j’ai l’habitude…et puis j’ai de la conversation pour deux, t’inquiète. Mais tu m’as toujours pas dit comment tu t’appelais…moi c’est Elena...mais tout le monde m’appelle Lena…c’est plus simple…Suis de Nouvelle Orléans, j’t’avais déjà dit ?...Et toi…t’es d’où…hein ?

Sur cette dernière interrogation, Amaury fuit le regard insistant de la gamine et quitte la pièce.

-Tu pourrais répondre au moins…tu parles d’une hospitalité, toi…

Mais ça ne l’empêche pas de se lever pour se resservir directement dans le frigo. Elle aperçoit bien un bout de métal doré au lobe de ce qui semble être une oreille humaine, mais elle ne semble pas s’en émouvoir outre mesure. Adossée au seul élément électroménager de se qui semble être une cuisine, elle en contemple rapidement l’ameublement disparate. Ca fait plus penser à un squat qu’à une véritablement maison. Les planches de bois barrant l’unique fenêtre brisée, l’absence de porte entre les pièces, les carreaux disjoint, l’ampoule nue au plafonnier diffusant une lueur blafarde, une crasse d’au moins plusieurs décennies…tout confirme cette hypothèse.

-Dit, c’est sympa chez toi…puis t’es pas un accro au ménage, ça se voit…Mais on est où exactement…

Malgré qu’elle ai parlé un peu plus fort, histoire de se faire entendre, elle n’obtient toujours rien…elle s’approche de la fenêtre pour tenter de voir l’extérieur. Peine perdue, entre les lames disjointes, juste la pénombre annonciatrice de la nuit. Elle entend son pas se rapproché, se retourne vers l’encadrement de la porte. Il apparaît, une boule de fringues chiffonnée entre les bras. La lâche sur le dossier de la chaise, un débardeur qui aurait pu être blanc tombe au sol. S’étant rapprochée, Lena soulève du bout le tissus avec son orteil. Une moue se dessine…

-Super sex…chouette…mais je suppose que je ne dois pas en attendre plus…hein.

Toujours cette interrogation dans son regard. Mais le visage de l’homme qui lui fait face et totalement fermé, seul son regard trahissant une hostilité à peine masquée. Elle hausse une épaule, se penche pour ramasser le tas de frusque puis cherche du regard la salle d’eau.

-Euh…un coin pour me rafraîchir, peut-être ?...un semblant d’intimité pour une rapide toilette?

Lueur d’un éclair dans les yeux de l’ours qui lui sert d’hôte, puis un grognement quant il détourne la tête, quittant à nouveau la pièce. Court moment d’hésitation avant de décider à le suivre, trottinant, toujours entortillée dans son drap. Ils traversent la pièce où elle a dormi, deux escaliers en partent, l’un vers l’étage supérieur, le second masqué par une lourde trappe métallique qu’il soulève sans effort apparent. Une autre porte également, mais celle-ci est fermée. Lena n’a pas le temps d’examiner les lieux avec soin, le manque de lumière, mais tout semble dans le même état d’abandon.

Le rejoignant au rez-de-chaussée, il traverse un grand espace vide, seul un grand mat vertical au milieu, une bâche cachant un long objet, une lourde double porte doublée d’acier, des fenêtres condamnées. Nouvelles marches branlantes qui s’enfoncent dans l’obscurité…le ronron régulier de quelque chose qui tourne…une grande roue horizontale qu’elle découvre au détour d’un couloir humide. Une série d’appareils reliée au mécanisme rudimentaire de la roue hydraulique…ce qui fournie le peu d’énergie électrique à la bâtisse…mais toujours pas le temps de tout examiner. L’homme devant elle a déjà dépassé la pièce, a disparut dans un nouvel escalier métallique, rongée par l’humidité.

Il l’attend en bas, adossé au mur de glaise, les bras croisés sur sa large poitrine. Indique la rivière souterraine de sa large main. La pièce a une forme circulaire et en son centre, un bassin recueille l’eau après le mécanisme qui articule la rotation de la meule. Seul éclairage, une bougie à la flamme vacillante posée dans une niche. Plusieurs ouvertures sombres partent dans toutes les directions, créant un courant d’air froid.

Serrant les vêtements contre sa poitrine, Lena ne peut retenir un frisson.


-Charmant… Finit-elle par dire. Puis se retournant vers l’homme. Tu vas rester planter là ou bien…

-Cinq minutes…et j’viens te chercher…

-Oh, l’autre…au moins dix…suis plus à l’orphelinat…et je serais bien assez grande pour retrouver mon chemin, t’inquiètes pas…

Grognement, mais une main qui se baise en signe de lassitude, la quitte en la laissant seule face au froid et à l’obscurité.

Une vingtaine de minutes plus tard, elle débouche enfin dans la grande pièce, le trouvant devant la grande porte de bois entrouverte, le regard scrutant la noirceur nocturne.


-Dit, c’est pas trop à ma taille, mais c’est sympa quant même Fait-elle en tirant sur les pans de la grosse chemise à carreaux rouges et bleus en coton qu’elle a revêtue par-dessus le débardeur, traînant les pieds dans les godasses de chantier trop grandes pour elle, l’ourlet du jean faisant un gros boudins pardessus. Dommage que tu n’es rien de plus…féminin. Pas que j’n’aime pas ce style bûcheron canadien…bien au contraire…mais faut avouer que c’est pas très pratique. Tire sur son entrejambeSurtout avec le caleçon…

Mais le geste qu’il fait l’arrête dans sa lancée…juste le doigts sur les lèvres…avant de reprendre son observation. Après une minute, elle n’y tient plus…

-Quoi…quoi…y’a quoi dehors…

Regard noir tandis qu’il ferme le lourd battant. Passe devant elle, se saisissant de son poignet fermement, gravit les escaliers…

-Hé...y’a des façons moins brutalement pour me demander de te suivreFait-elle en trébuchant presque à chaque pas..

…rabaisse le lourd panneau métallique sur la cage d’escalier, puis l’attrape les avants bras, plongeant son regard dans le sien.

-Ferme làL’injonction, sourde, mi-grognement, mi-parole, est menaçante.

Sans la relâcher, il penche la tête sur le coté, comme pour écouter.

-Y’a quoi dehorsRépète-t-elle, dans un souffle.

Le regard noir revient sur ses prunelles, semble la scruter. Interrogation muette de Lena…

Il reprend le poignet, moins violement et se dirige vers l’unique porte restait fermée. Il déverrouille puis pénètre à l’intérieur de mince réduit. Un pan de mur est envahit d’écran de 18 cm, dévoilant tout le périmètre du moulin sur plus de 200 mètres. Quelques diodes rouges clignotent au dessus de certains. L’homme les parcours du regard, comme à la recherche d’un indice…

Sur le mur opposé, une quantité d’armes blanches est suspendue sur toute la surface disponible. Abandonnant rapidement les écrans du regard, Lena se rapproche de l’une d’elle, un doigt courant sur le fil de la lame. Avant qu’elle ne comprenne se qu’il se passe, elle se retrouve le dos plaqué, sa main emprisonnée dans une poigne de fer, le regard fou luisant d’or de l’homme a quelques millimètres de son visage, le souffle coupée.

-Petite inconsciente, tu veux mourir…
Mais avant qu’elle ne puisse émettre un son, l’autre main vient se plaquer sur sa bouche, l’étouffant. A nouveau, il semble écouter…mais au bout d’instant, il lui semble bien, a elle aussi, entendre quelque chose. Comme un léger sifflement, un déplacement d’air, un truc qui passe au dessus de leur tête. Mais son souffle commence à lui manquer…ses petites mains viennent se porter contre celle de l’homme, tente de le repousser. Il comprend le message, et relâche sa pression. Son index se porte à nouveau sur ses lèvres, pour qu’elle fasse le silence. Hochement de tête. Tout à coup, elle a peur, n’ose bouger tant dit qu’il s’éloigne d’elle.

D’un geste, il baisse un interrupteur, le courant est coupé dans l’ensemble de la maison, sauf dans la pièce dans laquelle ils se trouvent. Fermant la porte blindée, il retourne dans la contemplation de ses moniteurs vidéo. Sur l’un d’eux, il pointe son index. Lena se rapproche, peut deviner une forme sombre sur une haute branche d’un arbre, juste en face du moulin qu’elle découvre pour la première fois de l’extérieur. En une fraction de seconde, la forme vaguement humaine disparaît, mais l’homme arrive à la suivre par écrans interposés, planant d’arbre en arbre. Elle finit par s’éloigner…


-P’ain de suceur de sangFinit-il par lâcher entre ses dents.

-Quoi ?...c’est un vampire tu veux dire ?...mais je croyais que ça n’existait pasElle a glissé le long du mur, ramenant ses jambes contre elle en un dernier rempart de protection et semble totalement désemparé.

Il lui jette un regard en biais, hautain…

-Ton mentor t’a vraiment rien apprisCrache-t-il en une expression de dégoût.

-Mon quoi ?...

-Ton mentor, ton maître… appelles le comme tu veux, mais celui qui t’a fait naître…

-Me faire naître…comment…j’comprends pas.

D’un geste d’impatience, il lui dévoile l’épaule gauche, déchirant presque la chemise.

-Te fous pas d’moiDésigne le croissant de lune qui a cicatrisé sur sa peau.

Elle caresse l’ancienne blessure d’un doigt presque distrait…sa voix devient blanche, presque chevrotante…

-J’cromprends plus rien…sais plus qui j’suis…ses trous de mémoire…ses scènes…cette louve…

-Tu es cette louve. Coupe-t-il sèchement, sans humanité.

Ses grands yeux se voilent, rencontrent ceux de l’homme qui lui fait face…

-Tout comme moi…je suis le Lycan que tu as vu…si nous existons bien…les Vampires aussi et ils sont nos ennemis ancestraux.

La laissant à son questionnement, il détache son regard pour replonger dans la surveillance de ses écrans.
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Lena Bennett

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MessageSujet: Re: Un vieux moulin abandonné au milieu de la forêt...(Tanière d'Amaury)   Un vieux moulin abandonné au milieu de la forêt...(Tanière d'Amaury) EmptyLun 16 Mar - 16:56

Ambiance : Indochine - Alice & June

Aux mots d'Amaury, Lena plonge dans un silence plein d'interrogations... Long mutisme pour elle puisqu'il dure environ ... une minute trente. Les paroles font le tour de sa tête, faisant le parallélisme entre tout ce qu'elle vit depuis deux mois et ce qu'il vient de lui dire...

Soudain, son petit minois se redresse pour fixer son dos, seul partie de lui qu'il consent à lui présenter. Deux mains fines mais souillées de sang se lève, doigts écartés, comme en signe de reddition.

Attends deux secondes cow boy ! Arrête ton char ! Tes histoires de vampires, de lycans etc ... t'y crois vraiment ? Tu te fous de moi hein ? C'est pas possible !

Juste une grognement en guise de réponse... Sous son incrédulité, se cache en réalité un profond désir de croire en tout cela, de trouver là l'explication qui lui manque, qu'elle refuserait si elle n'avait pas en mémoire l'instant où lui même s'est transformé.

On dirait bien que non ...

La petite brune se laisse glisser le long du mur. Ainsi habillée, on dirait une sale gamine qui a chipé les vêtements de son grand frère, bien trop grands pour elle, et qui attend le verdict, la punition. Son minois d'ordinaire si joyeux est brouillé d'incertitude. Les expressions se succèdent sur ses traits, trahissant toute l'agitation de son esprit. Un mot lui revient en tête ... « maître »...

Et de quoi tu parlais avec cette histoire de maitre ? J'appartiens à personne moi ! Qu'à moi même, même si j'ai des absences ces temps ci ! Alors personne ne peut être mon maitre !

Si le babillage incessant est une habitude pour elle, pour un solitaire comme lui, ce bourdonnement devient horripilant, au delà du supportable. L'œil mauvais, il se tourne vers elle et consent enfin à faire entendre sa voix, laconique.

Celui qui t'a mordue est ton maître.

Encore ce geste vers la cicatrice largement révélée par la chemise qu'elle n'a pas pris la peine de redresser. Soudain, l'envie la prend de le secouer, lui faire entendre ce qu'elle tente de lui dire ... Dans un mouvement de rage libérée dans laquelle se mêle le jeune femme et la louve, ses yeux se teintent d'encre ambrée, brillants dans l'obscurité se rivant à celle du solitaire. Les paumes d'Elena se posent à plat sur ses épaules musclées... autant tenter de secouer un bloc de pierre mais elle n'a pas le temps de se faire cette réflexion... autour d'eux, tout bascule.

Le moulin semble loin à présent. C'est un tout autre décor qui est sous leurs yeux, en monochrome, teinté seulement de couleur ponctuellement et d'une seule, le rouge... Rouge de la petite robe sexy qu'elle s'est offerte pour cette virée d'anniversaire... rouge de son sang, répandu sur le pavé... Rouge de celui qui goute encore au coin de sa bouche, ouverte dans la mort... Une silhouette humaine dans une ombre, aucun traits précis, à peine une odeur qu'il peut percevoir de ses sens affutés, jusqu'ici, dans la mémoire de son agaçante compagne d'infortune...

La scène se brise, retour à sa tanière. En jetant un coup d'œil autour de lui, il comprend pourquoi. Tremblante, Lena a rompu le contact, chutant lourdement sur le sol, sous le choc de la vision. De tout ceci, elle pensait n'en garder aucun souvenir... et pourtant, ils en ont conscience au fond d'eux, c'est sa mémoire qui vient de défiler sous leurs yeux.

Deux prunelles voilées par le choc se lèvent vers lui... Une voix chevrotante, perdue...

C'était quoi... ça ?
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Amaury Longchamp
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MessageSujet: Re: Un vieux moulin abandonné au milieu de la forêt...(Tanière d'Amaury)   Un vieux moulin abandonné au milieu de la forêt...(Tanière d'Amaury) EmptyLun 16 Mar - 23:52

3

Ambiance

Encore une interrogation de la gamine à laquelle il ne répond pas. Mais c’est pour une autre raison. Brusque retour en arrière…dans ses souvenirs à elle. Inconsciemment, une partie de la mémoire olfactive d’Amaury enregistre les informations sur le Lycan qui se cachait dans l’ombre. Il renifle dans l’air, dans la direction où se tenait il y a encore quelques instants.

Mais c’est aussi dans ses propres souvenirs qu’il replonge. Neige-de-Lune, sa première Nouvelle-née qu’il avait enfantée, avait qui il avait partagé un temps sa couche…avec qui il avait foulé les hautes herbes des Grandes Plaines. Il voit encore sa fourrure immaculée, contrastant avec sa robe sombre, son fumet, ses grands yeux jaunes à longs cils. La revoit dans son corps d’humaine, juste vêtue de sa tunique de peau, à la mode indienne…Il l’avait aimé.

Il secoue sa chevelure à l’instar d’une crinière…faire fuir ce brusque rappel d’un temps déchu. Juste saisir l’essence de ce message d’outre-tombe, l’essentiel…elle aussi avait un pouvoir similaire.

Il reporte son attention sur la gamine qui campe à ses pieds…elle semble réellement perturbée. Il ne sait combien de temps il est resté comme ça, perdu dans ses vieux souvenirs fantômes…mais elle attend toujours une réponse de sa part. Prenant appuis sur le mur, il se glisse au sol, tout à ses cotés. Passe sa main sur le visage, prend une profonde respiration …

-C’est un pouvoir, un don…appelles ça comme tu veux…toutes les créatures de la nuits en possèdent…chez certains, c’est un attribut physique, pour d’autres, ça touche le mental. Touche son front en même temps…

-C’est sûrement le cas en ce qui te concerne… Lui jette un regard avant de poursuivre. J’ai connu quelqu’un qui avait le don de prédire l’avenir…toi, ça semble être tes souvenirs. C’qui est bizarre, c’est que tu m’y as amené.

Repense à la vision…son front se plisse, son regard durcit.

-C’qu’est sûr…c’est que le Lycan qui t’a mordu se fiche pas mal de toi. Laisser une Nouvelle-née sans un minimum d’infos. Une chance que t’es survécue jusque ici…t’es une proie facile.

-Celui qui m’a mordu…c’est lui mon maître ? Caresse le croissant de lune sans y prêter attention, remontent ses grands yeux vers lui. Il la contemple un instant…

-C’est comme ça que ça se passe généralement…un Lycan te mord et t’en deviens un à ton tour.

-Ca veut dire que je me transforme en loup et tout et tout ?...comme dans les films ?

Le grognement qu’il émet calme tout de suite son excitation juvénile. Mais quant il reprend, son ton est égal.

-Pas exactement…il te faudra souffrir pour contrôler ton nouveau corps avant de pouvoir te métamorphoser quant bon te semblera…puis il y a la Faim.

-Ouais, c’est terrible çaLe ton de la jeune femme est grave…un court instant. Mais y’a pas trop de mal pour se nourrir.

Amaury lâche trois courts ricanements. Font plus penser à un grincement qu’autre chose, mais ça fait tellement longtemps qui ne l’a plus fait.

-Ouais, j’ai cru remarquer ça…t’as plutôt bon appétit, et la chair humaine ne te rebute pas. Saches cependant que tuer un homme n’est pas indispensable, les animaux peuvent nous suffire…mais seul le sang humain nous permets d’avoir toute notre puissance…

-Ouais…je ressens encore l’énergie parcourir mon corpsS’en pourlèche les lèvres d’envie. Dit, tu me parlais de pouvoirs…on peut voler, se rendre invisible et tout et tout…et toi…c’est quoi ton pouvoir ?

-Seuls les Vampires peuvent voler, et encore pas tous…d’autres pénètrent dans tes rêves pour te torturer…et d’autres encore peuvent te tuer par leur simple pensée.

Elena frisonne contre lui, à l’évocation des pouvoirs de ceux qu’elle doit compter comme ennemis dorénavant.

-Brouhou…ça fout les chetons, tes histoires.

-C’est pas des contes pour petite fille, Elena…le Lycan qui t’a mordu ne t’a pas fait un cadeau en t’offrant l’immortalité…c’est une malédiction pour tous ceux de notre race. Tu es passé de l’autre coté du miroir…avant, tu avais ta petite vie d’humaine…tout noire qu’elle pouvait être, elle ne l’a jamais été autant qu’aujourd’hui.

-Immortelle… Murmure-t-elle comme pour elle-même.

Amaury laisse passé un silence, puis reprend.


-Ne te berce pas d’illusion…au regard des hommes, nous sommes immortels…mais une bonne décapitation à l’arme d’argent ne fait jamais revenir un Lycan…ou un Vampire.

Lève les yeux sur les armes blanches qui tapissent le mur. Nouveau frisson de Lena.

-Et une chose importante…si tu dois te dévoiler aux hommes, assures toi d’être suffisamment puissante pour t’en débarrasser. Laissons leurs leur mythes et autres foutaises pour qu’ils évitent de nous rechercher…

-Pourquoi ?...

Amaury regarde sur ses écrans…l’aube ne vas plus tarder maintenant… Il se lève, l’invitant à faire de même.

-Tu l’apprendras bien assez tôt…il est temps pour toi de rentrer chez toi…

Lui tourne le dos, déverrouille la lourde porte…se dirige vers la trappe de l’escalier, la petite trottant sur ses talons

-Quoi ?...Tu m’a me laisser comme ça ?...

Il se retourne brusquement, un rictus mauvais, la lèvre supérieure légèrement retroussée, dévoilant ses canines…

-T’es plus à poil, et t’a le ventre remplit…dehors, y'a plus de danger...tu n’as plus rien à attendre de moi…et tu n’es rien à mes yeux…Dégages maintenant.

Elena étouffe un sanglot, tord ses mains dans ses manches trop grandes pour elle. Il soulève la trappe, s’engouffre dans la cage d’escalier…

-Allez, grouille, m’obliges pas à employer la force avec toi…

Elle s’exécute de mauvaises grâces…sent qu’elle n’a pas tellement le choix. Lui passe devant alors qu’il lui tient la porte entrebâillée…

-En fait, t’en a rien à foutre de se qui pourrait m’arriver…

-Totalement…mais te reste ton mentor….mais je doute qu’il te reçoive aussi bien que moiFit-il dans un rictus qui pourrait passer pour un sourire mauvais. Au fait les fringues, tu peux les garder…pas la peine de me les ramener.
Elle sert les dents...mais ne veut pas partir sans savoir.

-Pourquoi m’avoir sauvé alors ?...

Court silence…avant la réponse aussi cinglante qu’une gifle.

-Aucune idée...mais c’était une erreur.

Claquement de la porte en bois derrière elle qui la fait sursauter. Puis le silence retombe…juste le battement de son cœur dans sa poitrine. Relève les yeux bravement…une lueur plus belle parce que jamais vue auparavant…l’aube qui rosit le firmament a travers le rideau d’arbres. Là-bas, sur sa gauche, les dernières lumières de la ville…de sa ville. Elle s’en va s’en retourner, forte d’un savoir qui ne lui laisse rien présager de bon pour son futur. Mais elle est sur d’une chose, c’est une Lycan…et l’autre, là haut, dans son moulin pourri…un salaud.
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MessageSujet: Re: Un vieux moulin abandonné au milieu de la forêt...(Tanière d'Amaury)   Un vieux moulin abandonné au milieu de la forêt...(Tanière d'Amaury) EmptyMar 17 Mar - 4:02

Me Against the Wolrd – Simple Plan

Sur ses jambes encore tremblantes du bon dans le passé qu'elle leur a fait faire, elle effectue quelques mètres... Son ombre s'arrête avec elle, pilant net... Regard mauvais vers son point de départ qui coule lentement sur les frusques dont elle est affublée.... Demi tour...

Que ce soit un élan de fierté ou de connerie, ça, elle ne sait pas le dire elle même mais elle s'en fout. Malgré son bagou et son naturel, s'il est une chose qu'elle déteste, c'est se sentir rejetée... Elle l'a déjà tellement été, c'est pas maintenant qu'elle a une lueur d'espoir, malgré tout ce qu'il lui a dit, qu'elle va se laisser faire. Plus besoin de charité pour elle, la chaire fraiche, ça se trouve facile... les piaules et ronds qui vont avec aussi !

Épaisseur après épaisseur, les vêtements chutent sur le pas de la porte du moulin. Petit tas sombre dans la clarté nouvelle de ce jour, elle le contemple quelques secondes en frissonnant. Elle sait comment avoir chaud... Se souvient de sa Faim, de sa colère... les éléments qui poussent d'ordinaire ses changements... Cette fois, elle veut se prouver qu'elle le peut, aussi douloureux que cela puisse être !

Lentement, les tremblements gagnent son échine. Avec leur montée en puissance, la sensation d'un déchirement interne... comme si ses côtes s'allongeaient pour venir percer sa peau. Ce qu'elles font, mais sa chair se détend, douloureusement. Des halètements lui montent à la gorge.. Un cri... touts ses organes, ses os croissent, se modifient, à l'instar de son apparence. Une démangeaison lui donne l'impression d'être en feu... Son pelage sombre pousse. Un dernier hurlement plus aiguë et plus fort que les autres se mue en glapissements alors que son visage se modifie.

Haletante, elle se retrouve là, à bout de force, épuisée de l'effort fourni. La transformation qui lui a paru durer des heures n'a en réalité pris que quelques longues minutes... Son flanc se soulève au rythme de ses halètements, sa langue passant par ses babines, réflexe animal par excellence. Soudain, elle perçoit le monde différemment, prenant conscience pour la première fois de sa conscience animale, la fusionnant avec celle de l'humaine, jusqu'à la laisser prendre le pas sur elle.

Son instinct de survie la pousse à s'éloigner autant que son orgueil. D'aucun dirait que c'est du suicide mais elle s'en fout, il l'a dit, elle est immortelle, la fatigue ne la tuera pas ! Sur ses quatre pattes, elle hume l'air, tend les oreilles dans tous les sens. Il lui faut un abri pour se poser avant de se mettre en chasse si elle veut tenir le coup... En attendant, un lapin ou deux feront l'affaire !

Sa course est heurtée, forcée, ses muscles douloureux mais elle tente d'ignorer tout ça. Seule elle l'a toujours été mais jamais elle est devenue comme l'autre ours, là haut, dans sa tour toute poussiéreuse et jamais elle ne le sera, à se terrer, plus animale qu'autre chose !

C'est cette idée, extraite d'un jeune esprit naïf que perçoit la meute qui chasse non loin. D'un hurlement, ils l'attirent, l'invite à se joindre à eux, pour prendre du repos. Ce qu'elle ignore, c'est que parmi tous ces jappements de bienvenue, passe une communication qu'elle ne peut appréhender... la télépathie...

Des lycans rebelles, jeunes pour la races, pas plus d'une vingtaine d'années mais si âgés, si sages à son regard, assez pour l'attirer en lui jetant de la poudre aux yeux, des pensées rassurantes...

Ce qu'ils sont en réalité ? Une bande de marginaux, vivant à l'écart des membres de leur espèce, persuadés qu'en se nourrissant le plus possible de la chair des plus faibles, ils deviendront plus fort, assimilant leurs pouvoirs. Si la chair humaine est celle, de commune connaissance, à leur reconstituer leur force, alors la chair d'un immortel...

La meute repère un cerf et sa harde non loin. Les ordres sont donnés, dans leur langage propre, celui des loups, silencieux, plein de regards et de soupirs, d'attitudes, langage qu'elle ne maitrise pas suffisamment malgré son instinct lupin.

Rapidement, de la viande fraiche écoule la merveilleuse sensation de chaleur du sang dans sa gueule. La chair palpitante lui remplit l'estomac, mettant à nu la carcasse d'une biche à elle seule.

Puis, vient la somnolence, résultat de la fatigue accumulée, de ses entrailles lourdes ne demandant qu'une chose, une pause pour digérer... Ses pas perdent de l'amplitude, s'alourdissent, sa course se ralentit... La meute perçoit ses changements, les guette depuis le début, n'attendant que ça pour fondre sur elle... et régler ce sort à cette lycane bien trop jeune et naïve pour être livrée à elle même dans ce foutu monde ! Bien trop malchanceuse aussi...
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MessageSujet: Re: Un vieux moulin abandonné au milieu de la forêt...(Tanière d'Amaury)   Un vieux moulin abandonné au milieu de la forêt...(Tanière d'Amaury) EmptyJeu 19 Mar - 18:11

4

Ambiance


Amaury est remonté dans son antre, là-haut…partagé par un sentiment de culpabilité et le fait de se retrouver à nouveau seul. La solitude est devenue sa plus fidèle compagne, pansant ses plaies à l’âme, l’éloignant de l’humanité et de ses congénères Lycan. Marginal, il l’a toujours été, vivant en retrait et observant le monde de ses yeux sombres, à la recherche d’une réponse sur ses origines. Malgré le fait de parcourir le monde des hommes, il n’a pas trouvé sa réponse, ne rencontrant que crime et destruction sur sa route. Il y a bien eut quelques moments de calme et de plénitude, mais l’horreur de sa condition de Lycan a toujours apporté son lot de souffrance avec ses ennemis…les hommes, les Vampires et ses propres frères de sang.

Un hurlement de douleur le sort de ses pensées. Par l’interniste de deux planches, il voit passer la fourrure sombre de la petite louve qu’il a renvoyé.


*Elle apprend vite…ça pourra peut-être la sauver.*

Mais ce n’est plus son problème dorénavant…il lui faudra affronter le monde seule, maintenant…à moins qu’une meute ne la prenne en son sein. Ca seule chance… Récupérant la boule de vêtements, il hume ses effluves, puis inspire longuement dans la direction qu’elle a prise…elle est déjà loin. Tant mieux. Il a cru un instant qu’elle resterait dans les parages, ou qu’elle retournerait en ville, là d’où elle vient…mais sa piste part à l’opposé.

Lorsqu’il remonte à l’étage, lâchant le paquet à même le parquet, il l’oublie déjà. Monte encore à l’étage supérieur…sa tanière de deux pièces. Un grand lit à baldaquin défoncé occupe l’une d’elle, entouré de souvenir d’un temps passé. La seconde est entièrement occupée par des ouvrages anciens encombrant de vieilles étagères, s’empilant sur le sol en divers tas …résultat de ses pérégrination autour du monde….le savoir de plusieurs peuples sur les mythes et légendes…regroupe le savoir ancestral des Vampires et des Lycans.

S’installant dans l’unique fauteuil de cuir usé, il se penche sur un recueil relié. Cherche l’origine de son don…se perd dans ses souvenirs de Neige-de-Lune au bout de quelques minutes.

Il ressent le souffle chaud sur sa peau, alors que son regard fixe une lame de parquet disjointe. Cette façon qu’elle avait de venir enfouir sa truffe sous ses pattes avant…recherchant sa chaleur en même temps qu’un sentiment de protection. La sensation de communion lorsqu’ils partaient en maraude, épaule contre épaule, suivant la même piste invisible. Leur langage corporel lorsque la proie était débusquée, ne sachant pas qu’elle était déjà morte alors que l’attaque débutait. Sa langue rose sur sa gueule, lorsqu’elle nettoyait les reliefs de leur repas. La blancheur immaculée de sa fourrure quant elle se dorait au soleil, couché sur les pierres chaudes, alors qu’il surveillait les alentours, assis sur son postérieur, droit et immobile comme une statue vivante, attentif à tout. A leur museaux qui se frottaient à l’un à l’autre lors des retrouvailles après ses incursions solitaires. A sa dernière étreinte, plus longue que d’habitude, comme si elle savait que c’était la dernière fois qu’ils se verraient, comme si elle savait…parce qu’elle savait. Ce qui pourrait passer pour une larme coule sur sa joue…mais il ne pleure plus depuis longtemps déjà…son cœur a été asséché…

Une douleur vive le fait se redresser, le bouquin tombant lourdement sur le sol. Penché en avant, les mains portées à son crâne, la vrille aigue perce ses tempes. Le sentiment du danger imminent est présent en lui…mais ne le concerne pas…il s’agit de la petite louve…Elena. Son regard sombre se porte vers l’horizon qu’il aperçoit par la fenêtre ouverte, par où la petite a prit la piste. Ne prenant pas la peine de retirer ses vêtements, il secoue ses épaules par trois fois, le temps à l’animal d’apparaître à sa place d’humain. Un hurlement sanguinaire ponctue sa transformation quasi instantanée. Un bond court pour atteindre le seuil de la fenêtre, un second pour atteindre le sol en contrebas, un troisième le fait disparaître derrière les fougères…seul le bruit sourd d’un rideaux métallique refermant l’ouverture par où il est passé, brise le silence de la nuit qui s’installe.

La piste n’est pas très ancienne et son flair ne la jamais trahit…il remonte la piste de la jeune louve aisément…alternant entre course et trot pour économiser ses forces. Par chance, le sang humain coule encore dans son organisme, lui procurant toutes la force et l’endurance qui lui seront nécessaire à cette chasse… Plus tard, il croise la pistes d’autres Lycans…un petit groupe de jeunes…elle as dut se joindre à eux. Hésitation, c’est jamais bon d’intervenir dans les affaires d’une meute…surtout si ils sont jeunes et impétueux. Ils ne recherchent que l’affrontement pour mesurer leur force. Il détourne la tête, mais un léger sifflement crânien le remet en route…

Il perçoit enfin l’odeur forte du groupe, mêlé au carnage dont ils se sont régalés… Les échos d’une échauffourée lui parviennent, étouffée par la végétation. Mais le message est clair, il ne s’agi pas d’une simple remise en place d’un membre de la meute…elle semble liguée contre un seul animal…Elena. Contournant la zone pour passer sous le vent, il cherche un point de vue élevé…s’approche lentement pour observer la scène…
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MessageSujet: Re: Un vieux moulin abandonné au milieu de la forêt...(Tanière d'Amaury)   Un vieux moulin abandonné au milieu de la forêt...(Tanière d'Amaury) EmptySam 9 Mai - 19:03

Wolfen – E nomine

Comme la lune est belle parfois... En cet instant, lorsque astres nocturne et diurne se côtoient. Bien souvent, l'un demeure invisible aux yeux humains quand l'autre se montre... Mais, elle, elle peut la voir, ronde et sublime dans ce ciel de flammes qui embrase son champ de vision.

Un soupire échappe à Lena. Le jeu est fini. Maintenant, elle l'a compris. Cette fichue vie en a assez d'une poissarde comme elle... Après tout, qu'allait elle se réjouir hein ? Il lui a dit l'autre ours dans sa tour branlante, c'est pas un cadeau ce qui lui arrive... Immortelle ? Elle l'aura pas été bien longtemps. Mais bon, fallait s'y attendre... la chance, dans la vie, on l'a ou pas... et elle, c'est plutôt un repoussoir à veine !

Les yeux perdus au firmament, la louve qu'elle est s'est coupée de l'extérieur. A quoi bon rester là à regarder ses assassins dans le blanc des yeux ? De toute façon, elle, elle sait pas comment communiquer avec eux sous sa forme de louve... et plus question de redevenir humaine... la force n'est plus là ...

Pour la première fois, la petite folle brune renonce. Son museau s'abaisse. Du ciel, c'est la terre qu'elle fixe maintenant. La truffe presque au sol, l'encolure basse, la soumission est là, l'acceptation du sort... de la fin de tout, pour celle qu'elle est. La battante se couche, au propre, comme au figuré.

Là, sur l'humus des bois, elle sent l'humidité percer à travers sa fourrure sombre. Son flanc se soulève, rapide. Sa respiration s'apaise tandis qu'elle sent les autres s'approcher, resserrer le cercle. Eux aussi le savent, qu'elle ne combattra pas... qu'elle laissera faire le destin, celui qui l'a amenée ici, celui que, jusqu'ici, elle a toujours repoussé de toutes ses petites forces pour aller contre cette poisse qui la suit plus surement que son ombre.

Ses sens se dispersent, l'animal prend le pas sur l'humaine. Les effluves de la forêt affluent dans ses narines, titillent son cerveau alors que les couleurs pales de l'aurore envahissent son champ de vision, au même rythme que les pattes de la meute se dessinent à son regard. Soudain, une odeur de loup la saisit... celle d'un autre à la meute... pourtant pas un inconnu. Lui, elle l'a déjà senti... Elle est d'ailleurs envahi de son odeur depuis qu'elle a enfile ces fripes qu'il lui a passé...

Un tremblement la saisit. Ils le prennent pour de la peur. Les babines autour d'elle se retroussent, prêtes à s'ouvrir pour déchiqueter sa chair jeune et tendre, sentir son sang couler dans leurs pelages soyeux, déverser ses forces dans leurs corps...

Cependant, la crainte n'est pour rien dans sa réaction instinctive. C'est le sursaut de sa fierté, un élan de colère qui la fait réagir. Il l'a recueillie, l'a laissée se remettre de ses émotions, pour la remettre dehors, comme une malpropre. C'est lui, lui qui l'a jetée dans leurs pattes, dans la gueule du loup ! Et à présent, elle le voit, le devine, là haut, perché sur une hauteur... Le salaud est venu voir sa fin, l'aboutissement de ce à quoi il l'a menée.

Déjà, les premières dents se plantent dans sa chair offerte. Les premiers éclairs de douleur la traversent, la relèvent. Aiguillonnée par cette haine soudaine, amertume en arrière gout sur ses papilles, la vie reprend corps en elle. Bien sur, elle n'est pas à la hauteur, elle ne pourra pas les vaincre.. Mais malgré la conscience de sa faiblesse, le renoncement qui l'a possédée plus tôt l'abandonne.

A ça oui, elle va y passer, elle n'en doute pas... Mais à l'autre ours là bas, elle ne lui fera pas la plaisir de contempler sa chute sans combattre. Ils veulent une proie facile ? Ils vont être déçus ! D'un volte face, ses quatre pattes se plantent dans le sol. Sous ses coussinets, chaque relief du sol se dessine, lui donnant un aplomb que les humains ordinaires ne peuvent comprendre. Un mètre à peine la sépare de son plus proche attaquant. Ses babines se retroussent, laissant apparaitre ses canines immaculées. Un grondement sourd monte de sa gorge, faisant vibrer tout son être à l'image de sa colère. Son regard se voile d'écarlate, réduisant son champ de vision à celui qu'elle considère maintenant non plus comme son bourreau mais comme sa victime la plus proche.

Peu importe l'issue, elle n'en a que faire. Tout ce qui compte ? Vendre le plus cher possible sa peau. C'est cet objectif qu'elle garde en tête lorsqu'elle se jette à la gorge d'un des loups, ignorant totalement à présent Amaury, sur son promontoire, autant qu'elle se fiche comme d'une guigne de ne pas en réchapper.
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MessageSujet: Re: Un vieux moulin abandonné au milieu de la forêt...(Tanière d'Amaury)   Un vieux moulin abandonné au milieu de la forêt...(Tanière d'Amaury) EmptyDim 10 Mai - 1:00

5

Ambiance


Amaury a put s’approcher lentement, glissant sous le vent, pour se hisser au sommet d’un promontoire rocheux. Tapit, son poitrail raclant la pierre, il s’avance pour avoir une vision globale. Là, sous elle, la louve à la fourrure sombre est acculée, cernée de toutes parts par une armée de crocs avide de sa chair. Lena semble résignée, comme pressentant sa propre disparition…

A sa tempe, toujours cette douleur persistante, lancinante, comme attachée au sort de la jeune créature qui se soumet à la loi de la meute… toute son attitude transpire l’abandon. Déjà les plus téméraires viennent la tester de leurs morsures… à chaque coup, la vrille dans son crâne s’accentue. Au moins, c’est clair…un lien les relie bien l’un à l’autre. Il secoue son encolure, comme pour se dégager de l’étreinte douloureuse. Rien n’y fait…

Un souffle d’air parcours son échine alors qu’il s’apprête à tomber sur le premier loup…le vent à tourné. Il se ravise, se plaquant encore plus contre la roche, maudissant la destinée… Il note cependant un changement dans l’attitude de sa jeune protégée…une bouffée de haine. Elle se redresse alors que le cercle se referme lentement sur elle. Les autres ne semblent pas le sentir, trop excités par l’imminence de la mise à mort.

Contre toute attente, c’est elle qui se jette à la gorge du premier agresseur. L’inconscience de la jeunesse, ou bien a-t-elle senti sa présence et est assurée qu’il interviendra au moment opportun.

Le loup évite d’un bond la mortelle morsure, la mâchoire de Lena claque dans le vide… se retourne vivement sur le second pour le choper en plein vol… Du coin de l’œil, Amaury en voit un qui s’élance, la percute de plein fouet, elle mord la poussière en roulant…Déjà, il se prépare au coup fatal. Amaury s’est redressé de toute sa hauteur avant de se projeter lourdement contre l’assaillant. Sa gueule passe entre ses pattes antérieures, émettant un glapissement de surprise. Déjà, Amaury est sur quatre membres, la fourrure gonflée de rage, un sourd grondement remontant de sa gorge, face aux autres agresseurs. La petite est debout derrière lui, il la sent…elle fait face à trois des leurs…

Bizarrement, la douleur ne se fait plus sentir dans son crâne, ou bien n’en n’a-t-il plus conscience. A pas mesuré, il s’avance vers le gros de la meute, grondant toujours, l’échine légèrement courbée, oreilles couchées et queue droite. Tout son corps présente l’attitude de la menace. Dans son dos, l’attaque contre Lena a reprit, il sent les déplacements et les coups de crocs…il ne peut l’aider. Les autres ont adoptés la tactique de l ‘encerclement, se croisant pour tenter de le désorienter. Si il pouvait sourire sous sa fourrure sombre, il le ferait. Toutes ses techniques, il les connait pour les avoir pratiquées bien avant eux. Un éclair sur sa gauche, juste un léger mouvement pour éviter le contact, sait bien que c’est une feinte, accueil le second attaquant en fermant ses puissantes mâchoires sur sa gueule . Mouvement brusque de la tête…un de moins, celui-là ne fera plus de mal, la mâchoire supérieure ballante.

Puis c’est la curée, ils attaquent tous en même temps, fort de leur supériorité numérique. Amaury taille dans les chairs, ses crocs arrachant des pans de fourrure, sentant le sang de ses ennemis couler au font de sa gorge, le gonflant de force et de fureur. Les morsures de ses agresseurs ne semblent pas l’arrêter. Il continue le combat, bondissant sur le coté pour éviter les coups d’épaule qui pourraient le mettre au sol et dévoilé son poitrail, écrasant ses pattes avant sur les museaux de ses agresseurs pour dévier les crocs, broyant les os qui on le malheur de tomber sous sa mâchoire… les gémissements et glapissements de douleur emplissent la clairière lentement éclairée par les premiers rayons.

De temps à autres, il arrive à jeter un œil sur Lena, quelques millièmes de seconde, juste pour s’assurer qu’elle n’est pas au sol, la truffe d’un loup dans ses entrailles. Malgré sa taille et sa force, Amaury sait qu’il ne contiendra plus très longtemps les assauts, faisant barrage de son corps entre eux et la jeune louve qui se débat comme elle peut avec ses propres assaillants. Il leur faut un coup d’éclat si ils veulent s’en sortir… Le chef de meute…voilà ce qu’il serait parfait…sans leader, ils seront désorganisés. De son œil jaune, il le repère alors que ce dernier de se glisse derrière un de ses compagnons.

D’un bond, Amaury lui saute sur l’échine…ils roulent tout deux au sol…soulevant un nuage de poussière. Se redressent en même temps, pas le temps de se jauger, bondissent l’un contre l’autre, choc des poitrines…à ce jeu là, Amaury est gagnant, plus lourd, plus fort…il l’emporte sous son poids…mais avant que les corps ne retouchent le sol, sa mâchoire s’est refermée sur la carotide. L’immobilise au sol, assurant sa prise, un flot de sang s’échappant de la blessure. Sursaut de survie, mais Amaury tient bond, …menaçant quiconque de s’approchant d’un grondement prolongé,…sent la vie quitter rapidement le corps qu’il maintient.

Un dernier effort, il se redresse, traînant la carcasse du chef vaincu derrière lui…la lâche au milieu de la clairière, se plante au dessus dans l’attitude du dominant…pousse un long hurlement… l’effet est immédiat. Les autres se retirent, la queue entre les pattes, oreilles au plus près du crâne…certains poussent de petits gémissements de soumission. Un aboiement et tous filent ventre abattu à travers la végétation…

Il est temps de s’occuper de la petite maintenant…regarde par-dessus son épaule. Bien sûr qu’elle est blessée, tout comme lui…mais va falloir qu’elle s’en arrange si elle veut se reposer au moulin. Fait deux pas en direction de sa tanière, se retourne vers elle comme pour l’inviter…
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MessageSujet: Re: Un vieux moulin abandonné au milieu de la forêt...(Tanière d'Amaury)   Un vieux moulin abandonné au milieu de la forêt...(Tanière d'Amaury) EmptyDim 10 Mai - 2:04

Ambiance : Lacuna Coil - Swamped

Contre toute attente, ils se retirent. Hagarde, Lena regarde autour d'elle. Elle a bien senti cette présence... Le simple fait qu'elle soit encore vivante tiendrait du miracle si elle avait été seule... Seule, elle ne l'était pas, l'ours a apparemment choisi de sortir de sa tanière.. Dans quel but, ça, elle n'en sait rien et, franchement, a bien d'autre chats à fouetter pour l'instant !

Regard autour d'elle rapide... Les rats n'ont pas été long à quitter le navire. C'est beau le courage ! Face à elle, ils faisaient les fiers, dès qu'un plus fort apparait, bien sur, ce n'est plus la même chose ! Il est beau l'honneur des loups s'il est là ! Quel bel exemple pour la jeune lycane ! Soudain, la fierté auparavant ressentie à sa nouvelle race disparait... Seul le dégout reste. Nouvelle amertume en arrière gout de cette saveur ferrugineuse du sang qui lui a envahi les papilles.

Le grand loup s'éloigne. L'ours regagne sa tanière. Encore un dont le fonctionnement lui échappe ! Sa patte s'avance comme pour le suivre. Un éclair de douleur l'arrête au même instant qu'un de lucidité.. à quoi bon le suivre ? Elle est bonne pour crever sur place si elle attend quoi que ce soit de lui !

Sa gueule de louve se détourne, tente de humer autre chose que l'odeur d'hémoglobine. Du coin de l'œil, elle le voit pourtant distinctement marquer l'arrêt, se retourner vers elle, signe d'invite évident. L'hésitation la saisit... Enfin, entre deux maux, autant choisir le moindre, et attendre là le retour des autres en léchant ses blessures, autant éviter ça !

Clopinclopant, elle lui emboite le pas. Les muscles de sa gueule se tendent tandis qu'elle compte les foulées qui les séparent de la clairière, comme attendant le bon moment. Tête basse, elle avance, serrant les mâchoires pour retenir les gémissements de douleur... l'ont bien amochée les salopards, ça, c'est le moins qu'on puisse dire !

Enfin, l'air se purifie de leur présence, lui laissant le loisir de s'emplir des senteurs de l'aurore, de ses bruits d'éveil... Pas longtemps cependant. Bandant ses muscles autant qu'elle le peut, elle allonge la foulée, trottine sur quelques pas pour le dépasser. Si elle ne peut parler sous cette forme, elle peut au moins tenter de se faire comprendre, savoir pourquoi il est là.... faire passer la méfiance qu'elle a acquis envers lui et garde toujours malgré les derniers événements.

Face à lui, campée sur ses pattes du mieux qu'elle le peut, elle le force à l'arrêt. Ses yeux, or liquide plein de rage, se plantent dans les siens. Doucement, rien à voir avec le précédent lâché tandis qu'elle a attaqué, un grognement sourd monte de sa gorge, loin du défi mais tout autant du roucoulement.

Apparemment, du point de vue langage loup... elle a encore à apprendre ! La réaction de son compagnon ne tarde pas, dans un élan souple, sans aucun effort, il bondit en avant, prêt à répliquer par l'attaque, réflexe animal pur. Cependant, alors qu'elle s'attend déjà à sentir ses crocs la déchirer comme elle les a vu faire avec le mâle Alpha de l'autre meute, il s'arrête en plein vol, à quelques millimètres d'elle, un couinement retenu de justesse entre ses babines.

Le loup secoue la tête, comme assommé par un élément extérieur, tentant de reprendre ses esprits. Elle, postérieurs pliés, n'attend qu'une chose, l'ouverture pour fuir. La surprise la saisit tandis qu'elle le voit se distordre, se transformer sous ses yeux, avec une facilité qu'elle envierait si elle n'était aussi paumée. Quelques secondes à peine et c'est l'humain, presque aussi animal dans sa façon de bouger qui lui fait face. Un paume plaquée contre son crane, comme pour y apaiser une migraine particulièrement violente, il a rive sur place de son regard, au moins aussi furieux que le sien.

Une seconde durant, elle hésite, au souvenir de la douleur, de l'effort que cela lui a demandé dans l'autre sens... cette incapacité à communiquer est bien le seul désavantage qu'elle voit à sa forme lupine, au moins, comme ça, pas besoin de se soucier de détails triviaux comme les fringues ou le logement !

La rage s'accumule, fait trembler les membres de la jeune louve. Un halètement monte entre ses babines d'où pend une langue rose tendre. Bon Dieu que ça fait mal ! Le grondement devient plainte, litanie de douleur, hurlement à la mort, d'une voix plus tout à fait animal mais pas encore humaine. Les secondes s'allongent, deviennent une minute, puis deux alors que, dans une abominable lenteur, ses membres retrouvent leur forme originelle, sa peau recouvre sa douceur et sa blancheur naturelle...

C'est une Lena nue comme un ver, épuisée et cassée par la souffrance qui se retrouve hors de souffle, à quatre pattes sur la sente qu'ils ont emprunté. Cependant, si tout en elle ne demande qu'une chose, s'écrouler par manque de force, comme toujours, sa volonté, grande tête de mule de son état qu'elle est, la soutien, la pousse en avant, à cracher ces mots qu'elle meurt d'envie de jeter mais qui sont demeurés incompris sous son autre aspect.

Tu veux quoi maintenant ? Que je te suive comme une bonne petite chienne pour que tu me refoutes dehors à la première occase ? Tu cherches quoi ? Tu en as rien à foutre de moi et tu te repointes, valeureux héros, pour me sauver dans la merde dans laquelle tu m'as quasi poussée ?

Le souffle est court, les mots incertains, tout comme son corps qui lutte pour se maintenir ainsi qu'elle s'est hissée, debout, adossée à un tronc, se moquant de sa nudité comme d'une guigne, et c'est dire si elle s'y connait, en guigne ! Cependant, elle ne s'arrête pas, continue à déverser son fiel ainsi qu'il lui vient, sa voix s'affaiblissant à chaque syllabe.

Tu sais quoi ? Je ne suis « rien à tes yeux », me sauver était une « erreur »... tu es assez con pour répéter tes erreurs ou ton petit jeu sadique commence à t'amuser ? Parce que moi, j'aimerais comprendre, savoir quand est ce qu'on voudra encore me faire la peau.. dans ce cas... t'aurais mieux fait de les laisser me la trouer une bonne foi pour toute tu te serais éviter bien des emmer....

Son dernier mot plein de morgue s'est perdu dans un souffle... A bout de force, seule l'écorce rugueuse de l'arbre retient sa chute... Pour cette fois, pas un mot de plus ne sera dit... juste son souffle, à présent tranquille, manifeste sa présence, corps blessé malgré sa régénération rapide, en souffrance...


Dernière édition par Lena Bennett le Lun 11 Mai - 21:47, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Un vieux moulin abandonné au milieu de la forêt...(Tanière d'Amaury)   Un vieux moulin abandonné au milieu de la forêt...(Tanière d'Amaury) EmptyDim 10 Mai - 12:44

6

Ambiance

Oeil qui roule dans son orbite, jette une dernière lueur de reproche à son intention avant de perdre définitivement conscience de son entourage…le corps nu de la jeune femme perd de sa consistance, se laisse lentement glisser le long du tronc. D’un bond, Amaury récupère contre lui une Lena épuisée par tant d’effort. La contemple quelques instants, écarte une mèche de cheveux de son front, l’est bien plus jolie comme ça, quant ses traits ne sont pas tirés par la rage et la haine…elle est très jeune, pas plus de la vingtaine. C’est drôle, il ne l’avait pas vu comme ça la première fois, c’est juste une gamine un peu paumée à qui est arrivée une sale histoire. Maintenant, avec ce truc qui lui vrille le crâne à chaque fois qu’elle semble être mise en danger, il ne lui reste pas trop d’option. Il va devoir renoncer à sa sacro sainte solitude…lui qui s’était promis que plus jamais…trop de souffrance, de larmes versées, de rage accumulée, pour finalement du sang qu’il devait faire couler.

Il assure sa prise sous son corps léger avant de rejeter sa tête en arrière, pousse un long hurlement aux cieux, avant de crier aux puissances supérieures:


-Que dois-je comprendre…pourquoi…quel est le message à travers elle ?...Il est là, mon signe, dans mes bras ?...Mes réponses ?...Dois-je la protéger pour les avoir…quel est le but…

Bien évidement, seul l’écho de sa voix lui répond. Résigné, il la regarde à nouveau…

*Qu’il en soit ainsi…*

…avant de reprendre la direction de la tanière.

Les doux rayons de l’astre filtrent à travers les frondaisons, réchauffent doucement les peaux. La vie reprend lentement ses droits sur la nuit, des milliards de cœurs battent au rythme des activités animales, tandis qu’une ombre se glisse furtivement au travers des troncs majestueux. Elle ne pèse presque rien dans ses bras, blottie contre son torse, reprend un peu plus de couleur à chacun de ses regards sur elle. Leur nudité ne le gène pas, cela fait longtemps que ce genre d’appétit a été enfouit au tréfonds de son cœur animal.

Il prend soin de brouiller les pistes, avançant prudemment. Hume l’air une dernière fois à la recherche d’une trace olfactif de la meute, avant de s’engouffrer dans l’un des souterrains qui le conduit au sein de son antre. Il sait bien qu’ils pourraient le suivre, mais le loup dominant mettra un certain temps avant de s’en remettre. Il n’a pas été tué, seul l’argent aurait put le faire. Seront-ils suffisamment intelligents pour renoncer à leur proie…au fond de lui, Amaury le souhaite…mais en doute aussi. Que de changement cette petite louve va amener dans sa routine quotidienne.

Ca y est, la petite est ramenée à bon port. Il l’a déposé dans son propre lit, a rabattu la fourrure sur elle. Instinctivement, elle s’est mise boule, recherchant la chaleur de son corps. Amaury a tiré son fauteuil près de la tête de lit, et après avoir passer un jean, replonge dans ses recherches littéraires. Cherche désespérément une réponse à ses questions…tout en la veillant. Mais ses bouquins, il les connaît, ne trouve rien…il laisse son esprit vagabonder tandis que ses yeux la couve du regard inconsciemment, l’ouvrage ancien encore ouvert sur ses genoux.

C’est fou, elle bouge dans son sommeil comme Neige-de-Lune, son ancienne compagne indienne. Doit revivre son combat à la façon dont ses membres s’agitent, entrecoupés de gémissement. Ca devait être le premier contre ceux de son espèce, il y a de quoi marquer…une nouvelle réalité de sa condition de Lycan lui a sûrement éclaté en pleine gueule. Même chez les Lycans, une certaine forme de couardise et de lâcheté toute humaine existe. Repense à ses mots lancés avec hargne à son égard avant qu’elle ne sombre…elle avait raison dans le fond. Elle ignore ce lien qui l’unit à lui…comme lui peut en ignorer l’origine. Elle a droit à des explications. Se promet de lui fournir dès son réveil.

Déjà les paupières papillonnent, Amaury s’absente un court instant, pour remonter de la chair sanguinolente …la Faim va la tenailler après ses efforts. Ca serait con qu’elle s’en prenne à lui, d’autant qu’il ne pourrait agir. Au souvenir douloureux qui la clouer sur place lorsqu’il a voulut la remettre à sa place tantôt, il porte une main à sa tempe. Fera tout pour l’éviter le plus possible.

Elle se redresse d’un bond…lui jetant un regard noir. Même si elle ne connaît pas cette pièce, elle sait très bien où elle se trouve. L’odeur a dut l’en avertir bien avant que sa conscience ne s’éveille. Elle ramène la fourrure contre elle, plus dans un geste de protection que pour cacher son intimité. Sans mot, Amaury pose le plateau près d’elle, avant de reprendre place dans son siège.

Elena reste un moment interdite, à nouveau sa réaction lui échappe, mais la Faim est bien plus forte que sa méfiance, et elle finit par tendre le bras vers les victuailles offertes. Tandis qu’elle mord a pleines dents, il prend enfin la parole.


-T’as droit à quelques explications, en effet. Court silence, semble chercher par où commencer. Je sais pas par quelle diablerie, mais je suis lié à toi… Lorsque les chasseurs te pourchassaient, je l’ai sut…de même quant la meute c’est retourné contre toi. Pourquoi, j’en sais foutre rien…mais c’est comme ça.

Se passe une main sur son menton mal rasé, fronce les sourcils. Il garde pour lui le fait qu’il ne puise pas lever la main sur elle.

-J’ai mal agit avec toi…trop de solitude m’a fait oublier que notre état peut paraître déroutant pour une jeune louve comme toi. Tu peux considérer ça comme des excuses. Nouveau silence. Comme ton mentor ne semble pas inquiet à ton sujet…je te propose de t’enseigner les rudiments de la survie. Au moins le temps pour nous de comprendre ce qui nous lie. Il nous faudra aussi retrouver celui qui t’a rendu ainsi…il te doit également des explications…Mais nous avons le temps…reprend des forces.

Il se lève, pour la laisser se requinquer et avoir un peu d’intimité. S’arrête au chambranle de la porte, se retourne…

-Je serais en bas si tu as besoin. Fait mine de sortir mais lance une dernière fois. T’es courageuse et t’apprends vite, c’est bien Elena. Se maudit intérieurement lorsque ses dernières paroles franchissent ses lèvres…quel nul !
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Lena Bennett

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MessageSujet: Re: Un vieux moulin abandonné au milieu de la forêt...(Tanière d'Amaury)   Un vieux moulin abandonné au milieu de la forêt...(Tanière d'Amaury) EmptyMar 12 Mai - 0:46

Ambiance : Evanescence - Fields of Innocence

Tout son discours, elle s'en fout royalement, du moins, c'est l'impression qu'elle espère donner. Concentrée sur la barbac entre ses mains, elle mord avidement. Chaque bouchée est mâchée avec application. Aucune goute de sang qui s'égare au bord de ses lèvres n'est abandonnée, traquée par sa petite langue rose avec délectation.

Le force que lui apporte la nourriture lui arrache un frisson de bien être, mêlé à celui de colère qu'elle tente de masquer en écoutant l'ours s'expliquer. Bien sur, ses mots, elle les entend, même si elle fait tout pour ne pas comprendre ses raisons, butée dans sa colère, son dégout qui l'a saisi depuis qu'elle a compris ce que préparait la meute.

Pas à un seul moment elle n'occupe sa bouche à autre chose que sa mastication, dédaignant de lui répondre... Jusqu'à ce qu'il franchisse la porte. Alors, elle interrompt son festin personnel pour grommeler, boudeuse comme une gamine, en réponse à ses félicitations tout bonnement déplacées.

Suis pas un caniche de concours, pas besoin de me caresser dans le sens du poil !

Pour la peine, chose rare, elle n'a plus faim. Il faut dire qu'il ne reste plus grand chose de la viande apportée à son réveil. Mais, juste par principe, elle se refuse à finir son contenu. La mine dégoutée, même s'il ne la voit pas, elle repose sa poignée de nourriture.

Dans son mouvement lui apparait l'état de sa peau. Déjà, les plaies ne sont plus que des lignes sur sa chair. Néanmoins, des trainées de sang ont séché, lui sautant aux yeux sur son épiderme encore pâle de la fatigue et des multiples hémorragies dues aux morsures.

Avec prudence, la petite brune se relève. Sur ses deux pieds, un frémissement la saisit, le froid de l'aurore à peine arrêté par les murs du moulin la pénétrant jusqu'au plus profond de son être. Ses bras se resserrent sur sa poitrine. Pas à pas, elle avance, sans se soucier de cacher sa nudité, non pas par orgueil mais par volonté de ne pas tacher plus la peau qui la recouvrait dans le grand lit.

De sa vie d'orpheline trimballée de foyer en foyer, il y a une capacité qu'elle a acquis au fil des années. Quelque soit l'endroit dans lequel elle se retrouve parachuté, elle prend rapidement ses repères, une visite rapide et elle parvient à s'orienter avec une facilité déconcertante.

Raide comme la justice, mesurant chaque foulée afin de ne pas laisser la faiblesse la faire faillir, Lena emprunte l'escalier qui la mène au premier, là où se trouve Amaury. Sans le regarder, elle le croise, relevant le menton en une attitude hautaine.

Dans le mouvement, elle perçoit les effluves des étoffes portées plus tôt. A vrai dire, même si elles les a rejetées auparavant, ces fringues, c'est les seules qu'elle a maintenant... Alors, autant s'en servir, d'autant qu'il lui a dit, elle peut les garder.

D'un volte face, elle attrape le tas de frusques et s'en retourne vers l'enfilade de trappes et d'escaliers métalliques. Sans effort, la rivière souterraine apparait devant elle. Retenant son souffle, elle pénètre dans le ru, attrape le pain de savon laissé non loin sur la berge pour se frictionner vigoureusement le corps, enlever les traces les plus apparentes qui marquent sa peau.

Vivifiée par le contact de l'eau froide, les couleurs reviennent sur son visage, marquant ses joues d'une touche tendre couleur bouton de rose , jusqu'à ses lèvres, retrouvant leur teinte de naturelle, se ravivant proche de la framboise. Rapidement, elle se sèche, s'ébrouant sans réfléchir en sortant de l'eau, comme le ferait la louve en elle.

Habillée, lavée et fraiche, enfin, elle se sent prête à affronter l'ours là haut. Menton relevé, expression fermée, ses yeux semblent prêts à tuer quiconque l'énerverait, l'or de ses prunelles brillant comme jamais dans la semi obscurité des couloirs de la demeure. Au rez de chaussée, elle se plante, poings sur les hanches face à lui, prête à en découdre.


Bien... maintenant, à moi de poser les bases puisqu'on en est là ! Tu dis que tu veux m'enseigner les rudiments ? Tu as pas essayé de me sauter à la gorge tout à l'heure dans la forêt ? J'ai pas besoin de baby sitter -dont je ne connais même pas le nom !- si c'est pour devoir guetter le moment où t'en auras marre de moi et tu décideras d'en finir ! Et puis, moi, qu'est ce que j'en ai à foutre de tes douleurs, de tes états d'âme ? Tu peux me le dire ? Y a quelques heures, j'aurais rien dit... mais pas après ça ...

Une lueur de peur profonde passe au fond de ses pupilles à l'évocation du souvenir tout frais de la meute prête à souffler son étincelle de vie. D'un geste automatique, le petit bout de bonne femme secoue la tête pour le chasser.

C'est quoi être un lycan ? Devenir comme les connards là bas à faire partie d'une meute ? Ou un asocial égoïste et lâche comme toi ? Un ours mal léché qui, lorsqu'il n'est pas obligé du contraire se comporte comme un salaud ? Désolée, très peu pour moi ! Je suis une poissarde, mon éternité ne sera certainement pas très longue, mais je ne compte pas la passé à devenir comme ceux là ! Les excuses c'est facile, mais ça fait pas tout ... Et les prétextes que les enfants gobent... désolée mais ça fait longtemps que j'y crois plus ! J'ai plus confiance en les humains depuis longtemps, j'ai pas de mal à m'en nourrir ... mais pourquoi devrais je accorder ma confiance plus à des animaux qui ne pensent qu'à eux mêmes ?

La carapace, malgré la conscience de sa faiblesse et de son infériorité face à lui est épaisse. La méfiance s'entend dans chacune de ses intonations. Mais, au fond d'elle, le nœud est là... Celui du doute... de cette reconnaissance qu'elle ne peut s'empêcher de ressentir .... et surtout ... Cette peur... face à celle qu'elle se voit devenir, une étrangère pour elle même, dont les yeux, lorsqu'elle les a croisé dans le courant, lui ont semblé ceux d'une autre... Peut être est ce cela grandir, évoluer... Mais là, tout va trop vite... bien trop vite... pour qu'elle puisse l'assimiler, aussi forte veut elle paraitre. Mais cela, jamais elle ne l'admettra devant lui, préférant lui montrer son air faussement bravache, montant sa colère comme une barrière entre eux.
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MessageSujet: Re: Un vieux moulin abandonné au milieu de la forêt...(Tanière d'Amaury)   Un vieux moulin abandonné au milieu de la forêt...(Tanière d'Amaury) EmptyMer 13 Mai - 0:24

7

Ambiance

Face à l’élan d’agressivité à peine contenu, Amaury croise les bras, pose son cul contre le rebord de la table, un sourire légèrement amusé aux coins des lèvres. La petite à l’air désemparé, et c’est un sentiment primaire qui ressorte, sa colère. Elle cache mal le tourbillon de pensées contraires qui affole son esprit. Mais comme tout jeune, c’est contre lui qu’elle projette ses peurs. Pas de blême, il assume…il en a connu d’autre…laisse passer l’orage.

A la fin de sa litanie, elle garde la pose, seul son regard trahit son manque d’assurance.


-Ca y est, t’as fini ?...On peut être un peu plus constructif ?...

Elle écarte les bras, puis les laisse tomber, un instant sans voix…avant de reprendre tout aussi ardemment.

-Quoi…c’est tout ? Te croyait plus combatif… que t’aller au moins te défendre un peu…

-Me défendre de quoi…j’vais pas me jeter à ta gorge comme tu sembles le croire…tout à l’heure, c’était juste une mise en garde de mon coté animal…il s’instaure inévitablement une espèce de hiérarchie …je suis le mâle dominant…n’oublie pas.

-Le mâle dominant…n’importe quoi…ce qu’il faut pas entendre… Secoue la tête sur ce qui lui semble une énormité.

Amaury se redresse tranquillement…ricane en douce à sa réaction…elle a tant de choses à apprendre. Contourne la table avant de se poser calmement sur une chaise… étend ses jambes devant lui, les bras croisés sur sa large poitrine. L’invite du menton à faire de même…mais elle se contente de faire quelques pas de long en large dans le pièce…

-T’as pas tellement le choix, tu sais…entre suivre une meute au risque d’être à nouveau prise pour cible…et devenir un temps la compagne de l’ours lâche et aigri que je suis…

-Quoi !! Sa colère éclate littéralement à sa face, déformant ses traits. J’ai bien entendue, …ta compagne ?...Jamais de la vie….

Amaury éclate un rire monumental, la gorge déployée, la tête rejeter en arrière…

-Et ça le fait marrer en plus…

-Tu m’as mal comprisFit-il en reprenant son souffleJe parlais de partager un temps cet endroit comme tanière…nous serons compagnons…il me semble bien évident que nous avons rien à faire ensemble…d’un point de vu sentimental, j’entend.

-Mouais…tu te rattrapes facilement, je trouve. A en juger par sa moue boudeuse, elle ne le croit pas…

-Peut-êtreSe redresse, pose ses mains sur le plateau de la table, suit une fissure de l’ongle, distraitement. Mais on n’est pas si différent… Comme toi, j’ai été dégoûté des hommes et de leur perversité…et des Lycans pour les mêmes raisons. Ce qui explique pourquoi je suis devenu ce loup solitaire qui se trouve devant toi. En presque 250 ans, j’ai pas mal bourlingué, et je me suis trouvé dans différentes situations…j’en suis sortis parce que j’ai appris à ne compter qu’en moi…

-C’est triste…

-De quoi ? Croit déceler une pointe de sincérité.

-D’être seul depuis autant de temps…

Léger rire avant de répondre.

-Détrompes toi, je ne l’ai pas toujours été…et j’ai même vécu des moments indétrônables…mais la vie a fait queEcarte les bras du genre fataliste.

-Mais parlons d’autres choses…si tu le désires, tu peux emménager ici…Te laisse la piaule, moi je me trouverais un autre coin. Mais avant …il faut aller en ville chercher tes affaires, je doute que tu veuilles garder mes frusques sur le dos toute ta vie… Quant tu le juras opportun, je pourrais commencer à t’enseigner certaines bases…comme de ne jamais vouloir passer devant un mâle dominant, par exemple. Cette dernière remarque, Amaury la dit avec une pointe d’ironie tandis qu’il se redresse…

Elena reste plantée là, au milieu de la pièce, les bras croisées sur sa poitrine, semble indécise…en tout cas, ça mouline sévère dans sa petite tête.


-J’ai besoin de réfléchir un peu…tout va si vite. Fait-elle la tête baissée.

-Je comprends, je serais en bas si tu as besoinFit-il, une once de douceur dans sa voix chaude.

-Encore une dernière choseAlors qu’il s’apprête à descendre…

-Humm ?

-Ton nom?...Je ne le connais toujours pas…

-Amaury…

S’engouffre dans l’escalier….Doit remonter le moteur de sa deuxième bécane…on sait jamais…si l’envie de rester lui prenait…en même temps, la petite a raison, ça fait longtemps qu’il a été seul…un peu de compagnie ne lui fera pas de mal. Prendre soin de quelqu’un d’autre le changera un peu…ses recherches peuvent attendre encore.
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Lena Bennett

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MessageSujet: Re: Un vieux moulin abandonné au milieu de la forêt...(Tanière d'Amaury)   Un vieux moulin abandonné au milieu de la forêt...(Tanière d'Amaury) EmptySam 17 Oct - 5:11

Muse - New Born

Si une chose est vraie, c'est que depuis deux mois que sa vie de merde a pris un drôle de tournant, elle n'a jamais aussi proche de quelqu'un pouvant comprendre... Mais comprendre quoi ? Elle même ne sait pas vraiment s'il y a grand chose à comprendre dans tout ce qui lui arrive. Un salaud l'a mordue, s'est éclaté à en faire une lycane, la condamnant plus encore qu'elle ne l'était à la base et l'a lâchée dans la nature sans un mot, sans une explication.

Assise sur le bord du lit, la brunette se passe une main lasse sur le visage pour ramener dans un geste ample ses cheveux en arrière. Quelques minutes durant, elle reste ainsi, les doigts emmêlés dans sa crinière brune, pleine de nœuds, à contempler autant ce qu'elle est que le lieu où elle se trouve.

Soudain, lui apparaissent les bouquins entassés là. Ça, pour un tas d'antiquités poussiéreuses, ça se pose là ! Poussée par un sursaut, une besoin de bouger, de s'activer, autant que par un geste de remerciement -qu'elle n'avouera jamais- la jeune femme s'attelle à la tache.

Avec le broc d'eau qu'elle aperçoit non loin d'elle, Lena s'efforce de faire disparaitre les taches de sang dont elle a souillé la fourrure avec laquelle il l'a recouverte. Quelques minutes plus tard, la couverture se retrouve retournée, à la fenêtre qu'elle s'est permise d'ouvrir, pour la laisser au soin du petit vent d'aube qui souffle doucement, charriant avec lui les odeurs de la nature en éveil.

Et ainsi elle continue, petite fée du ménage soudain dévoilée, passant comme priorité première le fait de s'occuper les mains, pour éviter que ce soit son esprit qui prenne le relai. Le récipient contenant les reliefs du repas qu'il lui a fourni à son éveil se voit mettre à la porte, dans l'attente d'être descendu et nettoyé. Les bouquins se voient entassés savamment jusqu'à ce que ... leurs titres ... C'est pas par hasard qu'ils ont l'air si usés ! Il a du les potasser sans cesse !

D'un bond, un livre toujours à la main, elle s'élance jusqu'au rez de chaussée pour le trouver en train de bidouiller une de ses bécanes. Lui agitant l'ouvrage ancien sous le nez, c'est d'une voix entrecoupée d'hésitations, presque de déceptions qu'elle s'exprime, constatant plus qu'elle n'interroge.


Au fond... t'en sais pas plus que moi ! C'est pour ça tous ces bouquins... en plus de toute cette modernité que j'ai vu tout à l'heure, toi aussi tu cherches ! Y a donc personne qui sache vraiment ?

N'attendant guère de réponse de la part de son nouveau "proprio" -à défaut de colloc- elle lui lance le bouquin poussiéreux qu'il n'a aucun mal à réceptionner avec ses réflexes pour continuer. Son ton est moins mordant qu'avant, comme si ... Oui, elle doit bien l'admettre... Dans le fond, même s'il s'est comporté comme un ours, un salaud même, il l'a quand même sauvée deux fois... et maintenant, il lui ouvre sa piaule !

C'est avec une ironie teintée de reconnaissance et d'amusement qu'elle continue, coupant toute réponse possible à ses précédentes affirmations.

Dans le fond, t'es p't'être un ours mal léché et solitaire de 250 ans mais t'es un peu nait non ? Tu m'as sauvé la peau, deux fois, je l'reconnais, mais tu m'invites à partager ta planque sans rien connaitre de moi ... Si j'étais quelqu'un d'autre, j'pourrais te livrer à des chasseurs de loups garous... après tout, on existe bien, pourquoi pas eux ?

Chose rare, elle laisse passer une ou deux secondes de silence, rassemblant ses idées ...

Enfin... jpourrais bien te raconter ma vie, y a rien de passionnant là dedans mais ...

Soudain, ses yeux s'ouvrent, ronds comme des billes, comme si un éclair de génie venait de traverser l'esprit de la pipelette.

Je sais ! Dis ... j'peux essayer quelque chose ?

Seul un haussement d'épaules lui répond... après tout, que pourrait elle bien lui faire de mal ?
Prenant ce geste pour assentiment, une petite main légèrement tremblante se pose en coupe sur le visage de son ainé. Lena s'accroupit, pour se porter à sa hauteur et verrouiller leurs regards. Soudain, les images de son passé qui défilaient dans son crane les emporte, tous deux. Sa main libre ayant saisit celle du lycan les lit dans la vision.

Les premiers, ils ne sont pas de sa propre mémoire, mais plutôt de celle des autres... et de ce qu'elle s'en est imaginée d'après ce qu'elle a entendu ou lu dans son dossier. Un bébé, quelques jours à peine, trouvé dans le Bayou, un grand bâtiment marqué "Orphelinat"... La petite qui grandit, se fait balloter de familles en familles, aucune ne voulant d'elle ... chacune connaissant les pires ennuis à chaque fois qu'ils l'ont prise chez eux.

Ensuite, ce sont ses propres souvenirs qui prennent le relai. Lena, sept ou huit ans plus jeune, tentant de se vieillir pour trainer avec sa bande de potes... toutes les conneries qu'ils pouvaient trouver à faire y passant, elle, s'y douée pour les trouver... les conneries... comme les emmerdes d'ailleurs ! Ses dix huit ans, la maison d'accueil qui l'envoie "gentiment" pourrir dans une piaule crasseuse et un job miteux.

A cette réminiscence, Amaury sent lui même la joie qui l'a saisie alors, cette soif de liberté enfin sur le point de se satisfaire malgré toujours, cette poisse qui l'a poursuit .... Et quatre ans ... basiques pour elle, un vrai parcours du combattant pour une ado ordinaire ... tous les jobs ... les mecs ... qu'elle ne supporte pas bien longtemps en fait... quand les souvenirs rattrapent celui qu'elle lui a déjà montré involontairement, le soir de sa transformation, la vision vacille, tout comme elle, rattrapée de justesse dans sa chute par son protecteur.

Wouah ... je sais pas si t'as vu comme moi mais c'était ... J'pensais pas y arriver ! Enfin voilà ... t'en as p't'être vu un peu plus que ce que je voulais ... m'enfin ça doit être comme à l'oral, jsais pas m'arrêter !
Dommage que tu fatigues par aussi vite en paroles ...
Tu disais ?

Les mots qu'il a grognés pour lui même lui ont échappés ... enfin presque ... tellement habituée à entendre ce genre de remarques, elle ne les a même pas écoutées.

Tu vois ! Suis une débrouillarde ! Je ferais le ménage si tu veux ... et la cuisine ... enfin t'as l'air plus doué que moi pour trouver la bouffe ! Tu peux garder ta piaule là haut ... moi un bout de parquet à l'abri des courants d'air, un matelas et une bonne couverture et je suis parée ! Suis habituée ! Peux dormir n'importe où !

Là où d'autres se plaindraient de son passé qu'elle vient de lui dévoiler, elle, étrangement, semble en tirer une sorte de fierté, mal placée ou non, ça elle en sait rien et elle s'en fout.

Enfin ... c'est vrai ce que t'as dit ? On peut vraiment aller chez moi prendre des affaires ? Enfin ... pas que j'aime pas tes frusques ... sont confortables mais ... à vrai dire ... elles empestent l'ours ! Enfin... le prend pas mal hein ! façon de parler ... Je préférerais juste, à défaut d'être indépendante, garder mon odeur ...

Un sourire mutin et un petit clin d'œil appuient cette déclaration avant que son air de chipie ne se trouble quelque peu.

Heu ... rassure moi ... on y va pas à pied hein ? Parce que, pas que je sois fatiguée mais ... ça fait une trotte, j'en sais quelque chose !
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Amaury Longchamp
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MessageSujet: Re: Un vieux moulin abandonné au milieu de la forêt...(Tanière d'Amaury)   Un vieux moulin abandonné au milieu de la forêt...(Tanière d'Amaury) EmptyDim 22 Nov - 19:34

8
Ambiance

Le bitume défile sous leurs roues, progressant rapidement sur cette petite route coupant à travers la forêt de mélèze. Au loin, on aperçoit les premiers reflets de la civilisation…New Orléans…Dans quelques dizaines de minutes, ils slalomeront à travers la circulation, chaque un juché sur leur monture.

Spoiler:


Sans mots, ils ont travaillés à remonter le moteur de la future Harley de Lena. Enfin, sans un mot, façon de parler. La jeune lycan n’a pas cessée de le noyer sous un flot de parole…ne répondant que par onomatopée lorsqu’elle exigeait une réponse de sa part. Oui, c’est pour ça ces bouquins, et oui il cherchait encore des réponses…mais il en saurait toujours plus qu’elle. Il n’a pas 250 ans pour rien. Oui, il avait vu a travers ses yeux, une partie de sa vie, lui permettant de mieux connaitre la jeune louve qui se tenait en face de lui…oui, il comprenait mieux ses états d’âme et ce carafon qui la caractérisée…mais non, il n’aimait pas particulièrement le contact de ses paumes sur son front. S’il le pouvait, il aimerait que ce phénomène ne se reproduise que très rarement…mais c’était sans compter sur leur avenir, et à priori, celui de la jeune lycan semblait poissard…et il était lié à elle…manque de bol.

Une fois la moto en état de marche, ils avaient quittés la tanière d’Amaury…empruntant une vieille sente, puis avaient rejoint la petite route qui serpentait à travers la colline…bonne route pour Lena puisse prendre convenablement en main son nouveau joujoux. Elle semblait y prendre plaisir à voir le rose de ses joues, les yeux brillants et son large sourire…et ce plaisir était communicatif, puisque un discret sourire était né sur ses propres lèvres. Lui, le vieil ours…il reprenait vie, sortait de sa tanière pour affronter à nouveau la dure réalité de sa vie de lycan. Vers quoi il allait, il n’en avait cure…tout ce qu’il lui importait, c’est que la fragile nana qu’il escortait allait trouver un sens à son nouvel état…et peut être qu’il aurait ses réponses au bout du chemin.

Les premiers faubourgs se trouvaient maintenant derrière eux. Amaury avait laissé Lena prendre la direction des opérations, non sans un malicieux regard de la part de la belle. A prés tout, elle connaissait mieux le chemin que lui…Au bout de quelques minutes, ils débouchèrent dans une rue délabrée, comme le reste du quartier cela dit et mirent pied à terre. Coupant le contact, Lena donna un coup de tête en direction d’un vieil immeuble.


-C’est là…

Et sans attendre une réponse, qui de toute façon ne viendrait pas, s’engouffra dans le hall. Amaury traina sur ses talons, gravissant les deux étages de l’escalier branlant. Au moins, au moulin, elle ne serait pas trop dépaysée. Passant une main sur le chambranle de la porte, Lena brandit un trousseau de clé, déverrouilla la serrure et pénétra dans la foulée. Elle fut arrêtée dans son élan par une boule de poil sombre…

-Tequila…tu m’as trop manqué…

Un miaulement monta de son giron où elle tente de l’étouffer. En quelques jours d’absence dans son nid, la petite bête en a profité pour retourner le deux pièces qu’il partage avec sa maitresse. Par-dessus le capharnaüm, c’est une odeur de litière trop longtemps ignoré qui prédomine. Amaury, posé dans l’encadrement de la porte, pousse un soupir de lassitude… c’est le moment choisit par le petit démon noir pour tenter une impressionnante approche. Le dos gros, soufflant comme mille putois, il se veut intimidant, avançant en crabe. Mais au premier geste d’Amaury le félin se précipite pour se réfugier sous une couverture…de sa cache, il gronde…comme un chaton de quatre mois.

-Euh…t’as pas l’intention de…

-Bien sûr que si…j’vais pas l’abandonner ici, quant même…

Amaury secoue la tête face au regard noir de la jeune femme, la partie semble perdue d’avance.

-Tu sais quoi, je te laisse le temps pour toi de rassembler tes frusques…j’t’attends au rade du coin…pour jeter un œil sur les bécanes…

N’attend pas son reste, dévale les étages et traverse la rue. Se pose au comptoir du troquet aussi délabré que le quartier dans lequel il se trouve. Même les clients, surement des habitués, portent la même misère sur leur visage. Depuis longtemps, ils n’ont pas étaient éclairés par un soupçon de joie. Commande un whisky…le verre vient jusqu’à lui, une robe ambré dégoulinant du rebord. Cela fait longtemps qu’il n’a mit les pieds dans le monde, et il lui semble encore plus pollué par le mal qu’auparavant. Il peut sentir à travers ses pores animals toute la substance maligne de l’atmosphère de la cité. Il y règne un mal absolu, gangrénant la population au fur et à mesure. Pauvres mortels, ils sont incapables de sentir ça…mais pour lui, créature de la nuit, c’est une certitude ancré dans ses gênes, au plus profond de ses entrailles. Des choses vont se jouer ici, de quel ordre, il n’en sait rien encore. Aura-t-il un rôle à jouer, avec sa nouvelle compagne, aimant à problème, ça ne semble pas faire l’ombre d’un doute. Mais le propos n’est pas là. Sirote l’alcool fort…attends que Lena finisse de faire son sac. Espère seulement qu’elle ne sera pas trop encombrée…sont juste en bécane, n’a pas de semi-remorque. Il ne voit pas la nana qui passe le coin de la rue et pénètre dans l’immeuble en face.
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MessageSujet: Re: Un vieux moulin abandonné au milieu de la forêt...(Tanière d'Amaury)   Un vieux moulin abandonné au milieu de la forêt...(Tanière d'Amaury) EmptyLun 23 Nov - 2:12

Ambiance : Heavy Cross - The Gossip

La cavalcade de son compagnon à travers les escaliers, ou plutôt sa fuite, se voit saluée d'un rire cristallin. Malgré toute la tension accumulée, la virée sur cette bécane du feu de dieu lui a redonné tout son punch, ajouté à ça la vue de son appart' miteux, tellement familier ! Rapidement, une boule de poils épais et longs noirs vient se nicher dans son giron, ronronnant de toutes ses forces. Petit clin d'œil qui fait redoubler son rire à l'imitation presque parfaite d'un moteur de moto.

Cependant, malgré sa joie presque enfantine qui se lit au fond de ses prunelles, sauvage et rebelle, comme sa propriétaire, elle ne tarde pas à s'attaquer à sa tache. Rapidement, les fringues volent de la penderie au sac à dos de randonnée posé sur le lit défait de tout drap. N'étaient les quelques effets personnels présents ça et là et les relans ammoniaqués dégagés par la litière du chat, personne n'aurait pu dire si le lieu est habité ou non, ce qui lui convient à vrai dire !

Quelques minutes dans la salle de bain s'imposent afin de pouvoir revêtir une tenue plus... descente, du moins à son goût. L'eau de la douche, glacial, faute de gaz pour alimenter le chauffe eau, déferle sur sa peau comme des centaines de poignards... Mais Dieu que c'est bon de prendre une VRAIE douche, si laconique et froide soit-elle ! Le moelleux de la serviette dans laquelle elle s'enroule lui rappelle pendant quelques secondes des bras protecteurs, doux et surs... Jusqu'à ce qu'un parfum inconnu ne vienne titiller son flair.

Le petit nez de la brunette se fronce. Ses traits se plongent dans le coton de la sortie de bain, humant à plein poumons. Une odeur féminine la frappe à nouveau, plus durement, sous celle ci, plus acre, se trouve celle du loup, appelant le sien par le sombre instinct qui est désormais sien. Remontant la piste froide jusqu'à la fenêtre légèrement entrouverte, la jeune femme sent la moutarde lui monter au nez.

C'est furieuse qu'elle laisse tomber le linge humide au sol pour se jeter sur les vêtements qu'elle s'est préparée. Une fois gainée dans son pantalon de cuir noir, moulant à souhait son fessier haut et ferme et son top dans la même matière si douce... si écarlate, elle saisit sans un regard son sac pour l'amarrer sur son dos musclé. Son chat suit au prochain geste dans son sac de transport.

C'est sans se retourner qu'elle quitte les lieux, furax au possible. Les talons de ses bottes claquent sur le béton des escaliers comme autant de marteaux piqueurs tapant le rythme de sa colère interne à l'extérieur d'elle. Le premier étage, elle ne le voit pas passer, ainsi que la moitié du second... Cependant, elle se fige sur place au coup de vent s'engouffrant par la porte du bas, l'appendice nasale au clair, fleurant cette odeur inconnue il y a encore quelques minutes encore. Dans tout son corps, la colère vibre, gronde, roule comme les vague sur la grève, faisant vibrer sa voix, ses yeux plus sombres que jamais et, surtout, sa bête.


T'en a pas marre de te planquer salope ?

La seule réponse qu'elle obtient est une main qui se referme sur sa gorge, aux ongles acérés comme des griffes et un regard bleu glacier qui se planque dans le sien.

Tu préfères ça peut être sale garce ?

La main gauche de Lena lâche le seul bien sur cet terre qu'elle ait de précieux, son chat, laissant tomber doucement le sac le contenant sur l'antre palier. Aussitôt après, celle ci se referme sur le poignet de son agresseur, plantant son pouce dans le creux, là où la veine pulse sous la peau.

Cependant, la force de l'adversaire est trop pour elle, ainsi que celle de sa rage. Dans un mouvement tenant plus de la survie que de la connaissance, elle relâche ses genoux, se laissant glisser dans la fin de l'escalier. La blondasse est entrainée dans sa chute, elle n'a pas le temps de l'amortir. Toutes deux se retrouvent à l'entrée, Lena sur la méchante de service, son chat à l'abri, derrière elle, qu'elle a penser à attraper dans un dernier réflexe.


Tu te crois forte hein ? Puisqu'Il t'a choisie ... Mais Il est à moi !
Mais que ... ?

Avant de finir, elle reprend le dessus sur sa curiosité, pas le moment à la parlotte ! Plutôt celui de faire ce qu'elle a appris le mieux à pratiquer après des années de poisses, fuir !

Sans se retourner, elle attrape ses biens et se jette vers la porte, accueillant comme la vision du Salut l'air frais de la rue qui la frappe de plein fouet... et l'odeur d'Amaury qui ne doit pas être loin. Mais elle n'a pas le temps de s'en préoccuper que l'espèce de folle revient à la charge, la jetant au sol sans un effort pour la laisser sonnée quelques secondes, son crane ayant tapé contre le trottoir avec un bruit sourd, la laissant étourdie mais toujours aussi furax, prête à sauter à la gorge de son adversaire, en louve, ou en humaine, peu lui importe en cet instant !
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MessageSujet: Re: Un vieux moulin abandonné au milieu de la forêt...(Tanière d'Amaury)   Un vieux moulin abandonné au milieu de la forêt...(Tanière d'Amaury) EmptyLun 23 Nov - 13:41

9

Ambiance




Le verre est a mi-chemin de sa bouche quant la douleur d’alerte se fait une nouvelle fois rappeler à son bon souvenir…Ferme les yeux, un court instant, comme pour s’en imprégner, sait ce que cela signifie.


Merde, Elena…

Repose le verre brutalement, non sans l’avoir fini d’un coup sec. La lueur de son regard est éclairée d’une lueur animale. Au fond de son être, la bête est réveillée, sent l’appel du sang affuté par le signal de danger émanant de sa toute jeune protégée. Une pièce de monnaie vient rejoindre le verre sur le comptoir alors qu’il se dirige d’un pas rapide vers la sortie du troquet. A travers la vitre crasseuse, il peut voir Lena se relever sur le trottoir en face, faisant face à une superbe blonde.

Spoiler:
Une lycan à en juger par son attitude toute animale. Elle semble en vouloir à notre jeune nouvelle-née. Commence à lui tourner autour comme une vulgaire proie. Mais ce qui effraye encore plus Amaury, ce sont les tremblements du corps de Lena.


-Pas maintenant…

La porte vole sous son impulsion…avant que sa voix traverse la rue.

-Elena…

C’est plus une injonction qu’un cri…venant percuter la raison de la jeune lycan. Cela semble mettre en attente le processus de transformation, mais il peut sentir la rage qui unit les deux protagonistes. Elles se jaugent du regard…une étincelle, et un affrontement serait l’issue logique. Amaury jette un œil à la ronde, s’assurant que d’autres lycans ne sont pas en attente dans un coin, mais c’est la populace qui doucement se penche aux fenêtres, s’arrête sur le trottoir pour mater les deux nanas. Chouette, un peu d’animation doivent-ils se dire. Mais Amaury ne leur procurera pas cette joie, ils pourraient être surprit par la tournure des évènements. Bien trop dangereux pour tout le monde.

D’un pas rapide, qui se veut le plus humain possible, il rejoint Lena, mettant son corps en travers des deux femmes. Pose une main sur son bras, tente de la calmer par son contact.


-Pas ici…lance-t-il dans un souffle, entre ses dents serrées, avant de se retourner vers l’assaillantequ’est-ce que tu lui veux !

-Vais m’l’a faire, cette salopecrache Lena, une rage sourde dans la voix.

La blondasse ne répond que par un sourire hautain, jugeant la situation de toute sa hauteur. Seule contre Lena, elle avait toutes ses chances, mais avec l’arrivée inopinée de son compagnon, elle n’a plus que d’autre choix que de se retirer. Lentement, elle les contourne, un sourire narquois sur les lèvres, sûr de sa supériorité sur la jeune femme, reculant vers l’angle de la rue.

-On se retrouvera. Fait-elle avant de disparaitre.

-J’y compte bienLe venin transpire à travers le son de sa voix.

Amaury ferme les yeux, capte les dernières effluves de l’autre, inscrit cette information olfactive dans sa mémoire avant de se poster face à Lena, les mains de part et d’autre de ses épaules.


-Qu’est-ce qu’il t’arriveAffronte le regard haineux. Reprends-toi immédiatement, Elena…regarde où tu es avant de tout faire foirer…

Elle prend enfin conscience du monde qui l’entoure en promenant son regard dans la rue, les personnes reprenant doucement leur activité, non sans jeter un regard déçu sur la promesse de rompre la monotonie de leur quotidien. Doucement la tension commence à quitter son corps, mais elle se dégage rageusement de l’emprise d’Amaury.

-C’est elle qui m’a cherchée…m’est tombée dessus… Se penche pour récupérer un Tequila tremblant d’une fureur toute féline. Parler d’un mec que j’aurais piquée,…rien compris au film. Mouche sa colère dans sa manche. En plus elle a fouillée mes affairesFourre son visage dans la fourrure de son chat blottit entre ses bras.

Amaury se retourne à nouveau vers où la blonde a disparut. Semble réfléchir un court instant.


-M’en fous, lui laisserait pas l’temps, la prochaine…

-Tu le feras… Coupe Amaury, avant de lui faire face, cherchant son regard. Mais pas comme ça, pas en plein jour au milieu d’une rue…

Lena hausse les épaules, récupère le sac à dos, le jette sur une épaule, se dirige vers sa bécane. Mais il ne lui laisse pas le temps de monter dessus, la rattrape en posant une main sur son bras, la forçant à se retourner.

-Tu avais senti que c’était l’une d’entre nous ?

Lena baisse la tête avant de répondre.

-Oui, y avait son odeur chez moi…

Il baisse les yeux, un sentiment de culpabilité l’envahit. Par sa négligence, il aurait put lui arriver malheur.

-Désolé, je ferais plus attention la prochaine fois.

-Pourquoi tout ça m’arrive ?...

-Sais pas...mais de te promet des réponses dés cette nuit…pour le moment, rentrons.

Prend d’autorité le simple sac de Lena, elle aura déjà pas mal à se soucier de son chat lorsqu’elle pilotera sa moto. Il enfourche la sienne, tourne le contact avant de quitter la rue, la ville, pour retrouver le calme de son moulin.




Ambiance


Une patte après l’autre, très lentement, le ventre raclant presque le sol, la jeune louve se faufile entre les fougères. Seul un très tressautement des tiges les plus basses trahit sa présence…mais elle est sous le vent, aucune créature ne peut la remarquer. Sauf peut-être le regard noir de l’homme juché sur une haute branche, à un jet de pierre d’elle. Son odorat perçoit la piste fraiche, inscrivant une ligne de couleur olfactive dans son esprit. Pourrait la suivre privée de sa vue tellement elle est suggestive et tenace…arrive à la visualiser les yeux fermés. Marque rouge s’évaporant lentement à travers d’autres traces odorantes. Les pistes se croisent, mais ses sens affutés se sont verrouillés sur sa cible, sa proie.

La lente progression l’aventure au dessus d’une dépression naturelle. Dans la cuvette, la nature a aménagée une clairière naturelle au milieu de laquelle coule paresseusement un filet d’eau fraiche. Une biche au long cil s’abreuve, sereine. La truffe en l’air, la louve hume une dernière fois, s’assure de la légitimité de sa cible…puis se tapit. Un bout de langue rose dépasse de sa gueule, un léger tremblement d’excitation agite sa fourrure.

La biche a soudainement relevée la tête, les sens en alerte, des frissons parcourent sa robe luisante, un regard inquisiteur à la recherche d’un danger. Ne le perçoit pas directement, mais son instinct le sent.

L’imminence de l’attaque fait trépigner la jeune louve, tricotant des pattes avant, un léger couinement s’échappe, malgré elle, de sa gueule. Il n’en faut pas plus pour que la proie se défile précipitamment en bond gracieux…Lena part à la poursuite, deux dixièmes de secondes trop tard…dévale la pente, mais dans sa précipitation, son arrière train la dépasse et termine sa chute en un tourné boulé contre un tronc mort.

Un dernier frisson glisse à travers le corps de l’animal, un dernier regard vers le loup qui se redresse légèrement sonné, puis d’un bond, disparait derrière un fourré.

Lena secoue la tête, retrouve ses esprits et prête à s’élancer à la poursuite de sa proie…mais une masse sombre la coupe dans son élan. Amaury vient d’atterrir juste à quelques pas devant elle. Elle l’a toujours sentit près d’elle sans jamais le voir. Mais là, il s’interpose entre elle et sa proie. Dansant d’une patte sur l’autre, Lena gémit d’impatience et de frustration.

-Elena La voix est forte, autoritaire…

La louve secoue la tête, refusant l’appel de sa conscience d’humaine. Ses yeux dorés allumé d’une violence toute animale.

-Lena…Le ton est monté d’un cran, plus dur.

Instinctivement, les oreilles se sont couchées sur son crâne, un claquement de mâchoire dans le vide résonne dans la clairière…mais l’homme devant elle ne semble pas lâcher l’affaire. Dans sa conscience animale commence à s’infiltrer sa personnalité humaine. Les poils de son échine se hérissent puis prenant une profonde inspiration, elle rejette la gueule en arrière pour se lancer dans un long hurlement. Il s’intensifie au fur et a mesure de sa transformation, pour se conclure en un cri humain déchirant.

Amaury se penche sur la forme humaine recroquevillée à ses pieds, dépose son propre blouson sur la nudité de la jeune femme, laisse sa main sur son épaule, comme pour l’accompagner dans sa reprise de conscience.


-Pourquoi ça fait si malDit-elle, un demi-sanglot en travers de la voix.

-Ca passe avec le temps…reste calme, reprend des forces, il t’en faudra pour cette nuit.

-J’aurais put l’avoir. Fait-elle au bout d’un moment, de la détermination dans la voix.

Amaury ricane pour lui-même…l’aide à se redresser.

-Oui…tu aurais put…si tu avais canalisé ton instinct animal et ton impatience…si tu avais réfléchit avec ton coté humain.

-Mais, pour la chasse…le loup en moi est plus efficace, hein ? Jette un regard interrogateur sur le visage de l’homme qui lui fait face, celui qui est devenu son guide, son protecteur, son mentor par la force des choses.

-Oui, en ce qui concerne l’instinct et le flair…mais ton coté humain t’aidera à maitriser ton coté animal. Seul la pratique te permettra de canaliser tout ça…t’es une lycan, pas une simple bête… Aller, rentrons maintenant…nous avons une autre chasse à préparer maintenant, d’un tout autre genre crois moi.

Alors qu’elle lui emboite le pas, elle ne peut s’empêcher d’avoir un doute sur ses propres capacités.

-Tu crois que je suis prête ?...

Il se retourne franchement vers sa jeune protégée, retire une feuille de ses cheveux avant de répondre, pousse un profond soupir, la regarde franchement..

-On ne l’est jamais, autant se jeter à l’eau et juger sur place…t’inquiètes pas, je serais à tes cotés.

Passe un bras autour de ses épaules et reprend son chemin…
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MessageSujet: Re: Un vieux moulin abandonné au milieu de la forêt...(Tanière d'Amaury)   Un vieux moulin abandonné au milieu de la forêt...(Tanière d'Amaury) EmptyMar 24 Nov - 2:24

Ambiance : Marilyn Manson - Ka-Boom

La nuit est tombée sur les bords du Mississipi, habillant la Louisiane de son manteau d'ombre, permettant à ses créatures les plus sombres de sortir de leurs antres pour se répandre parmi les simples mortels. Créatures comme celles qui fendent la nuit sur leurs démons de mécaniques et d'acier. Lancés à pleine vitesse sur les routes plus praticables aux abords de la ville, une silhouette plus fine sur son monstre chromé mène la chevauchée vers le danger, un sourire aux lèvres.

Dans son esprit, au delà de ces chemins qu'elle connait comme sa poche, une scène qui s'est jouée quelques heures auparavant fait naitre un sourire sur son visage rayonnant de haine et de rage... les ingrédients les plus corrosifs pour en faire les bases de la vengeance.

Au fond d'elle, Lena revoit son mentor nouvellement nommé, bien obligé, lui révéler une de ses caches, là où il planque tout son attirail d'assaut, comme elle l'a ainsi appelé au premier instant. L'excitation a vite pris le pas sur la rage qu'elle peinait à contenir depuis la sortie de son immeuble, tant de beaux joujoux devant elle ...

Lena...
Mmmmh ?

Sa voix déjà absente, comme si elle n'entendait pas la nuance d'avertissement dans celle d'Amaury, se fait murmure alors qu'elle s'approche des armes comme une chatte devant un bol de crème. Tandis que sa main se porte à la pièce la plus tentatrice à ses yeux, des doigts se referment sur son poignet, interrompant son geste, lui arrachant une plainte de frustration.

Elena...
Lena !
Bref... Ce ne sont pas des jouets, aussi tentants soit il, ça fait du dégât ! Celui ci, c'est ..
Un Browning, 9mm...

D'une main experte, et soigneusement gantée de cuir, elle extrait le chargeur, examinant un court instant les munitions.

hum ... pas mes préférées... Je dois avoir deux ou trois chargeurs d'High Power dans le faux fond de mon sac... Enrichies en nitrate d'argent !

Le regard que l'homme face à elle lui jette lorsqu'elle lève les yeux vers lui lui arrache un rire cristallin.

Hey ! J'ai en partie grandi dans la rue ... j'y ai appris un paquet de trucs tu sais ... et aussi que les balles normales font rien contre la plupart des gens que j'ai à craindre. Donc, j'ai du me démerder ! Et au moins, là dessus, t'as pas grand chose à m'apprendre !

L'étonnement laisse place à la satisfaction dans les prunelles d'Amaury, un mince sourire étirant à peine ses lèvres.

C'est bon à savoir...
Alors si ça ne te fait rien, celui là, je prends !

Tout en soupesant le Browning dans sa paume...

Avec le Hi Power, y a de quoi faire de belles taches sur la moquette !

Ses yeux tombent sur son nouveau deuxième amour en quelques secondes.

Un Firestar... Tu sais parler aux femmes toi ! 9mm .. un peu trop léger pour faire du dégât mais ça permet au moins de gagner du temps ... ou de faire bobo avec de l'acharnement ! Bien ... dis moi que tu as un hoalster de poitrine et un de taille pour moi et tu feras de moi la plus heureuses des lycanes !


C'est à présent le poids réconfortant du Browning à la gauche de sa poitrine et du Firestar à la droite de sa taille qui la réconforte plus surement que le plus doux des doudous dans leur chasse. Sans eux, elle reste une faible et jeune louve garou... avec eux, au moins, elle a de quoi faire mal avant qu'on ne la tue... voir d'éliminer la menace avec un peu de chance et beaucoup d'acharnement !

Le retour à son immeuble cette fois ne lui arrache pas une émotion, ils ne sont pas là pour ça et la seule chose que ce lieu représente dorénavant pour elle c'est le début de la piste vers sa vengeance... vers cette blondasse qu'elle se jure de sérieusement amocher avant de la buter : elle a failli faire mal à Téquila !

Avant qu'elle ne s'élance dans l'escalier de secours pour monter sur les toits, une main se pose sur son épaule, chaude à travers le cuir de son blouson. Les mots de son protecteur sont portés à son oreille dans un souffle, uniquement perceptible par elle.

Concentre toi sur son odeur plutôt que sur ta colère... Tu pourras la déverser une fois que tu l'auras trouvée.

Comme prévu, elle sait qu'elle partira devant tandis qu'il la suivra d'un peu plus loin, afin de ne pas troubler son odorat avec sa propre odeur de lycan. Et sans qu'elle ne sache vraiment pourquoi, Lena a l'impression qu'il est toujours au courant quand elle est dans les embrouilles donc ... C'est avec un calme olympien -en apparence- qu'elle hoche la tête en assentiment pour s'élancer souple et rapide vers le toit du bâtiment.

Si la chasse un peu plus tôt s'est présentée comme excitante, à présent, elle peut se rendre compte que lorsque la cible n'est pas une proie innocente, le plaisir est presque jouissif... Courir après le danger plutôt que l'inverse, voilà qui la change !

La piste n'est pas difficile à suivre, le parfum capiteux et bon marché de son ennemie se révélant plus facile à repérer que l'odeur de graillon dans un fast food. Silencieuse comme une ombre, elle s'élance sans réfléchir, bondissant de bâtiment en bâtiment sans même se soucier de la hauteur ou du danger qu'elle encourt, uniquement grisée par la chasse, et le rapprochement de sa proie.

Soudain, tout son petit être se fige, seule mouvement perceptible d'elle, ombre dans les ombres, c'est le vent qui agite ses cheveux, prenant garde à ce qu'il ne porte pas son odeur vers "elle". C'est avec l'esprit vide et l'aisance d'un geste paraissant automatique qu'elle retire la sécurité de son flingue pour ajuster le tir à travers une fenêtre, expirant à fond afin que son bras ne tremble pas.

Elle sent presque le poids du métal comme une prolongement de son bras, une partie d'elle même. Son index qui se décontracte avant de se compresser contre la détente ... et qu'un corps la heurte par derrière, la stoppant en plein mouvement.

Un grognement sourd monte de sa gorge à l'encontre de celui qui a osé l'interrompre. Même si sous sa forme humaine, elle montre les crocs, ses yeux brillants de sa bête qui peste elle aussi contre ce sang qu'il l'a empêchée de verser.


Mêle toi de ce qui te regarde ! Elle est à moi ! Tu n'as aucun droit de m'arrêter !

Se démenant pour dégager son bras, elle parvient à attraper son firestar pour finir la tache qu'elle s'est donné. Assurément, il va falloir une sacrée bonne raison pour qu'elle ne lui bousille pas les rotules à coups de balles d'argent avant de l'achever, parce que ce plan l'emplit d'avance d'excitation !
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Amaury Longchamp
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MessageSujet: Re: Un vieux moulin abandonné au milieu de la forêt...(Tanière d'Amaury)   Un vieux moulin abandonné au milieu de la forêt...(Tanière d'Amaury) EmptyMer 25 Nov - 0:39

10

Ambiance

L’impulsivité de Lena, aveuglée par la colère, nourrit par sa rage…va lui faire commettre une erreur. Une lourde erreur. Il est temps pour Amaury de tester la foi de sa jeune protégée. Calmement, tout en lui parlant, il vient se placer devant la gueule du canon.

-Oh que si, j’vais t’en empêcher…Lena. (C'est souvenu à temps qu’elle avait en horreur son prénom). Momentanément.

Les yeux fendus de Lena se plissent un peu plus, la crispation sur la crosse de l’arme tendue entre ses yeux, se fait plus forte. Elle ne veut pas céder. Laisse passer une bourrasque de vent…

-Tu me laisses pas le choix, Lena.

Sous la violence du choc, les deux flingues de Lena sont tombés au sol. Il n’eut qu’à faire une poussée des cuisses pour la prendre à bras le corps, mais sa vitesse d’exécution dépasse l’entendement humain…aussi celui de la jeune lycan. Choc sourd du mur dans son dos, respiration coupée…la poigne d’Amaury qui se resserre sur sa gorge, la hisse à la hauteur de ses yeux. Elle jurerait qu’il s’est métamorphosé entre temps, tant l’animal qui est en lui transpire entre ses traits. Mais elle est trop occupé à se débattre, n’arrive pas à l’atteindre de ses jambes qui moulinent dans le vide, ses coups ne font pas baisser ce bras d’acier qui la cloue contre le mur de briques. Peu à peu ses coups se font plus faible, moins précis…elle manque d’air. Un regard animal, celui de la bête en lui, s’approche d’elle, son front prend contact avec le sien…mais c’est une voix toute humaine qui glisse entre ses dents serrées.

-Ecoute moi bien, petite sotte…ta proie n’est qu’un vulgaire pion…elle nous mènera tout droit à l’antre de ton géniteur, si c’est toujours ce que tu désires…avoir des réponses. Et moi, suis celui qui a sauvé par deux fois, ton petit cul, et qui t’empêche de faire des conneries monumentales, au risque de mettre en péril des siècles d’obscurantisme pour l’humanité.

La main se serre à nouveau, sent les palpitations affolées à travers la carotide. Mais ne lâche pas la prise. Un gargouillement dans sa bouche béante, ses yeux qui fouillent l’espace autour d’elle. La refrappe contre le mur pour avoir à nouveau toute son attention. Ses petites mains qui se crispent sur son poigner, déchire sa peau…mais il ne lâche pas. Sent la peur montée en elle…elle va mourir, il la tue.

- Ecoute…que crois-tu qu’ils nous feront, les Hommes face à notre monstruosité, une fois la première surprise passée…vais te répondre, nous chasserons, nous traquerons comme des bêtes…et nous tuerons tous. C’est déjà arrivé. Certains hommes nous chassent à nouveau. J’ai déjà connu ça et m’en suis sortit…pas pour qu’une petite inconsciente me replonge dedans. J’vais pas courir ce risque ce soir, et toi non plus d’ailleurs. Nous devons vivre, vivre pour comprendre, vivre pour apprendre…savoir ce qu’il c'est réellement passer, comprendre cette malédiction, cette guerre ancestrale entre les vampires et les lycans…savoir qui nous sommes vraiment…ne te fait pas dominer par ton instinct…raisonne en Lycan. Comprends-tu Lena. T’arrêtes pas à ta première impression…déroule le fil…écoute tout tes sens. Apprends à te connaître..et réfléchit.

Resserre encore, craquement des os qui se fissurent, et Lena s’affole pour de bon, la peur transpire par tous ses pores, elle lutte contre le voile obscur qui la menace. Mais sans apport d’oxygène, ses musques se tétanisent l’un après l’autre…seul son regard hurle la panique de son cerveau…la louve en elle aimerait hurler de rage…mais la peur ne lui laisse pas la place d’agir. Déjà le sang fuit ses lèvres, ses joues…mais Amaury ne tient plus, cela fait trop longtemps qui lutte contre sa propre douleur, depuis qu’il a porté la main sur elle…il sent un filet de sang s’échapper de ses oreilles. Son crâne menace d’exploser quant il hurle enfin :

-ASSEZ…

Il se laisse tomber au sol…s’adosse au mur. Essaie de calmer les battements de ses tempes… Lena roule au sol, les deux mains sur sa trachée, elle expire bruyamment, tousse, roule sur le dos…mais respire enfin. Déjà, elle rampe dans la direction de ses armes, se redresse à genoux, retombe…se relève à nouveau, titube…et saisit enfin l’un d’eux. S’écroule à nouveau, se dresse sur un coude…Met en joue Amaury.

-Tu ne le feras pas…tu sais ce que ça signifie…

Le bras tremble…malgré la colère et la détermination…le bras tremble…Est-ce une larme au coin de son œil, ou sa propre vision troublée par ses pleurs…le bras tremble…
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Lena Bennett

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MessageSujet: Re: Un vieux moulin abandonné au milieu de la forêt...(Tanière d'Amaury)   Un vieux moulin abandonné au milieu de la forêt...(Tanière d'Amaury) EmptyMar 1 Déc - 2:58

Ambiance : Lacuna Coil – Devoted

Ses doigts se crispent sur la crosse de l'arme dont le métal froid pénètre sa peau sous la force de ses muscles contractés au possible. Lentement, insidieusement, l'acide lactique s'infiltre dans chacune de ses fibres musculaires, la crampe arrive les tremblements aussi, faisant frémir la pointe du canon mais ne le délogeant pas de son axe de visée, soigneusement ciblée entre les deux yeux de son bourreau.

Quiconque en cet instant, à sa place, appuierait sur la détente et laisserait faire la mécanique si bien huilée. Le chien reculerait pour taper l'extrémité du canon, la balle serait projetée dans ce cylindre d'acier dur et froid, chauffant en cette instant au passage du projectile. Celui ci s'éjecterait dans une détonation fracassante pour faire son chemin à travers l'air ambiant à toute vitesse jusqu'à rencontrer cette amas de chair sur son chemin. La pénétration dans la boite crânienne avec une arme de ce calibre ne prendrait qu'une fraction de seconde, explosant l'ossature sur son passage pour se frayer un chemin dans la matière grise afin de poursuivre son périple au cœur de l'encéphale, qu'elle ferait exploser en une myriade de chairs sanguinolentes aux alentours. Là, elle se sentirait en sécurité ... oui mais ... combien de temps ?

Oui, n'importe qui ayant le moindre instinct de survie ferait de même après avoir senti ses mains serrer et serrer encore sur son cou, compressant sa peau, ses muscles, sa trachée, obstruant ses voies aériennes, l'empêchant de respirer. Chaque pulsation cardiaque lentement ralentie percutant ses tempes aurait donné une envie de vengeance à tout autre être qu'elle, de même que la sensation de la mort se rapprochant de son épaule, s'incarnant en la personne d'Amaury pour mettre fin à sa si courte et si peu glorieuse existence.

Mais pas elle, parce qu'elle n'est pas quiconque, qu'elle n'est pas un être ordinaire... Si sa transformation ne lui a pas simplifié la vie, elle lui a en revanche donné un don ... En effet, depuis, il lui est déjà arrivé de ressentir les sentiments d'autrui, dans le cadre d'émotion forte et quelle émotion l'est plus que la pulsion de violence, la sensation de d'ôter la vie, surtout pour un prédateur et, cela, elle l'a partagé avec lui et le ressent encore d'une certaine manière alors qu'il l'a lâchée.

En dépit du gout de fer envahissant sur ses papilles, de ses oreilles hantées de bourdonnements, de sa respiration sifflante entre ses lèvres et entre ses cordes vocales, encore inutilisables malgré sa cicatrisation qu'elle sent s'effectuer sur sa gorge tuméfiée, ruinée pour n'importe quel humain. Malgré tout cela, elle sent encore ce besoin de violence qui la pousse à crisper son doigt sur la détente, à maintenir sa position malgré le tremblement qui se fait de plus en plus violent, à serrer les dents pour garder la posture...

Jusqu'à ce que, brutalement, elle se relâche, son corps retombant sur lui même une fraction de seconde. Sa main droite laisse l'arme rejoindre le holster, reprendre sa place contre son sein, luttant toujours contre ces sortes de convulsions qui l'agitent tout entière. Soudain, obéissant à l'instinct de sa bête reconnaissant un dominant, consciente qu'elle n'est pas de taille, elle s'élance, se mettant à courir après quelques pas mal assurés.

La fuite... voilà tout ce qu'elle voit comme solution plutôt que de lui planter une balle entre les deux yeux... Fuir, loin, le plus loin possible... mais où ? Et pourquoi ? La dernière question est la plus facile pour elle, parce que celui qu'elle était venue à considérer comme son protecteur vient de tenter de la tuer... Parce que s'il est vraiment son protecteur, qui la protégera de lui ? Simultanément, une pensée issue de son inconscient s'insinue en elle... Et qui la protégera contre elle même, contre celle qu'elle est devenue et qu'il est seule à pouvoir l'aider à comprendre à sa connaissance ? Qui la protégera contre cette bête qui ne sommeille jamais tout à fait en elle, qu'elle ne parvient qu'à contenir à défaut de la maitriser...

Mais la principale interrogation reste... Où aller ? Toutes ses affaires sont au vieux moulin, la bécane est aux côtés de celle d'Amaury et surtout, à part auprès de lui, où quelqu'un comme elle pourra être plus en sécurité malgré ce qu'il vient de se produire ? Est on jamais en sécurité quand on s'appelle Lena, qu'on a vingt-deux ans et qu'on est une lycane dont le pouvoir principale est apparemment une poisse incommensurable ?
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Amaury Longchamp
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MessageSujet: Re: Un vieux moulin abandonné au milieu de la forêt...(Tanière d'Amaury)   Un vieux moulin abandonné au milieu de la forêt...(Tanière d'Amaury) EmptyLun 8 Nov - 21:50

11
Ambiance

Le bras armé c’est abaissé au final, et c’est une Lena titubante qui s’élance pour bondir dans la ruelle en contre bas. Amaury n’a juste le temps de se pencher contre le rebord du toit avant de voir la frêle silhouette de la jeune femme disparaître à l’angle. L’écho de ses talons finit par s’évanouir, enveloppé par la brume. S’adossant contre le muret, le lycan reprend calmement ses esprits. La traque n’est pas finie pour autant, la blonde a des réponses à ses questions, il est temps de s’en occuper à sa manière.

Déjà il se relève, secoue sa chevelure pour se débarrasser de son mal de crâne qui s’estompe, le saignement des ses tympans c’est résorbé, tous ses sens de loup sont en éveil. Face à lui, la fenêtre de l’autre coté du toit, celle où tout à l’heure, la blonde faisait office de cible sans le savoir. Elle pourra le remercier d’avoir la vie sauve, enfin, une fois que le nom de son géniteur aura franchit les lèvres, enfin, si il lui en laisse l’occasion.

Un grognement qui pourrait être un juron s’échappe de ses lèvres. La garce en a profitée pour s’éclipser. Un bond et il est de l’autre coté de la ruelle, sur l’escalier métallique adossé à l’immeuble. Ses narines se dilatent, fermant les yeux, humant l’air à la recherche de la plus petite molécule odorante, s’imprégnant de la flagrance daubée de sa proie. Lorsque ses yeux s’ouvrent à nouveau, une folle lueur rougeoyante accrochée à ses iris, c’est pour voir la piste volatile se dessiner sous ses yeux. La traque sera facile cette nuit… Un bond et il atterrit dans la rue, enchaînant d’une démarche lourde, juste un léger haussement d’épaule pour remettre le lourd blouson de cuir en place, et il s’enfonce lentement rejoindre la faune urbaine.

Il n’aura pas mis longtemps pour remonter sa trace, traversant la foule compact des humains, s’en leur prêter une quelconque importance, il n’a pas soif de leur sang cette nuit. La piste l’a mené devant une enseigne lumineuse sur les docks. Une boite de nuit, genre hard rock gothique, avec une foule aussi bariolée et sinistre que les âmes des pauvres hères qui jouent à se faire peur. Malgré les protestations de la file d’attente, il franchit sans être inquiété le périmètre de sécurité que plusieurs malabars imposent pour filtrer l’entrée.

Une fois à l’intérieur, tout ses sens lupins se mettent en alerte…certes, il n’a pas perdu la trace de la blonde, bien que diluée parmi les vapeurs de mauvais alcool et de transpirations humaines…mais il ressent un plus grand danger…ce lieu se trouve en plein territoire d’un vampire. Un frisson le parcours un instant, puis il se dirige vers le bar. Pourquoi des lycans et des vampires fricotent-ils ensemble ?...sous couvert de cette boite de nuit, serait-ce un énorme garde manger où les deux peuples de la nuit se servent allégrement ?...quel horrible pacte secret ont-ils conclus…

Amaury se retrouve avec une bière en main, assis sur un haut tabouret, dans un angle reculé, examinant les différents protagonistes. Au milieu de ce hangar décoré aux couleurs de l’anti-christ, une foule de proie humaine se dandinent sur les hurlements tonitruants d’un groupe en live…mais là, sur une des passerelles métalliques latérales, la robe rouge de la blonde est apparut…auprès d’un homme au charisme magnétique…ils sont une petite dizaine autour de lui, des deux sexes confondus…une petite meute au ordre d’un lycan plus âgé…un sans foi ni loi…Ils ne semblent pas l’avoir remarqué…c’est déjà çà.

Quant aux vampires...pas de traces malgré leur signature…il n’y a pas de doute possible, ce lieu est à eux…que fait donc cette meute ici…Toujours sur ses gardes, Amaury porte le goulot de la bouteille à ses lèvres…au moins, il aura mis un visage sur le géniteur de la petite…c’est déjà ça.
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