Histoire de la ville et contexte...

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Bienvenue voyageur !

Toi qui veut connaitre la véritable histoire de cette cité mythique, laisse moi te la conter. Après tout, qui mieux que moi, l'esprit de la Nouvelle-Orléans, est à même de le faire ?

Le site sur lequel je me trouve, presque une île entre le lac PontChartrain et le fleuve Mississipi, fut découvert en 1718 par Jean-Baptiste Le Moyne, Sieur de Bienville. Il me baptisa en l'honneur du régent Philippe, duc d'Orléans. Colonie française, je lançais rapidement l'essor de la région dont je suis la capitale, la Louisiane.

Mon histoire est longue et pleine de rebondissements. Grâce à celle ci, mon cœur bat aujourd'hui d'un sang empli de mixités, fort de mes origines diverses et variées. Les français, mes créateurs et colons, par deux fois, dont la langue est encore parlée en mon centre, dans le Vieux Carré. Les espagnols, à qui ma région fut cédée en 1763 par Louis XV jusqu'en 1800.

Puis vinrent ceux qui me possèdent encore, légalement du moins, les jeunes États-Unis d'Amérique à qui Napoléon vendit la Louisiane en 1803 pour financer ses guerres. Cependant, l'une des cultures ayant le plus marquée mon évolution, faisant à présent corps avec celle de mes créateurs, est celle des Acadiens, aujourd'hui appelés Cajuns par la plupart des gens. Chassés d'Arcadie, terre française au Canada en 1755 par les colons anglais, plus de 4000 d'entre eux vinrent chercher asile sur mes terres et alentours.

Depuis plus de deux siècles, la ville que je suis devenue croit et se développe, battant aux rythmes des cultures créoles et acadiennes en majorité. Et depuis ma création, je suis considérée comme une cité où la liberté fait loi, dépourvue pendant longtemps de structures sociales, politiques et religieuses rigides.

Peut être est ce cette particularité et mon surnom de « Big Easy », la Grosse Facile, qui amena les populations dont je veux vous parler, particulières s'il en est, à vouloir m'habiter. Certes, comme tout un chacun me connaissant le sait, je suis une ville touristique, à la culture ancienne et marquée, me détachant du reste des États-Unis par l'accent de ma population, si particulier. Mais ce que beaucoup ignore, ce sont ceux que j'accueille la nuit, en particulier.

Bien sur, les légendes sur les sorciers Vaudou qui habiteraient le Bayou sont cortèges, ainsi que les romans fantastiques sur des vampires et sorcières ayant trouvés abri en mon sein, pour exemple les sagas d'une de mes natives très célèbre, Anne Rice. Mais qui soupçonnerait que, derrière ces soit disant fictions, se cachent une importante part de réalité ?

Un conseil voyageur, écoute attentivement ce que je m'en vais te décrire ici car si tu tiens à la vie, ne cherche pas à en savoir plus par tes propres moyens ou alors fais le, à tes risques et périls !

Lorsque le soleil se couche sur le Quartier Français, colorant les eaux aux teintes verdâtres et marrons des marécages du Bayou de nuances orangées et flamboyantes, la plus grande partie de mes habitants, méconnus, sort de l'ombre. Ils sont créatures de mythiques, fantastiques, presque fantasmagoriques et me peuplent lorsque les rayons de l'astre lunaire rivalisent avec mes lumières aujourd'hui artificielles...

Chacun de ces peuples a en quelque sorte son propre territoire, menant son nocturne quotidien là où il est établi. Les grandes et anciennes familles de sorciers et sorcières se regroupent pour la plupart dans le Bayou, terre de leurs ancêtres, héritiers de la magie Vaudou des créoles, de celle des esprits, des Cajuns.

Les vampires, quant à eux, à la paix de la campagne préfèrent l'agitation et les aspects surannés du Quartier Français, la modernité de Art District et, bien entendu, les brassées d'argent circulant au Central Business District.

Pour finir, les lycans... derniers arrivés sur mes terres et pourtant plus ancienne espèce dans l'histoire du Continent américain. Eux aiment les grands espaces, comme les rives du Mississipi, pour la place nécessaire aux grandes meutes. Les solitaires se cantonnent plus souvent à Mid-City ou côtoient, le plus loin possible, les buveurs de sang au Quartier Français.

Bien entendu, tout ceci n'est pas règle inscrite dans le marbre, les brouilles sont nombreuses, ainsi que les accords passés sous la table entre les différents clans. Tout cela dans le but de garder leurs existences secrètes aux yeux des humains lambdas. C'est d'ailleurs l'une des seules règles communes à tous les peuples... Ne pas dévoiler à ma population ma face cachée... Eux ! L'autre étant de ne jamais, jamais se mélanger afin d'éviter la création d'hybride, trop puissants pour être contrôlés.

Un élément cependant les inquiète aujourd'hui, en 2009. Leur vie sur le continent était grandement facilitée, autrefois, par le taux de criminalité américains parmi les plus hauts du monde, fondant dans la masse des morts du pays le taux d'homicide et de disparitions dans la cité. Mais aujourd'hui, la baisse de ces taux dans le reste des états met en avant ma dangerosité, de par leur présence, créant des tensions sur les territoires, afin que chacun conserve son gibier de prédilection, l'humain.

Maintenant que vous savez tout, pourrez vous tenir votre langue, qui que vous soyez ? Humains, Lycans, Sorciers ou Vampires, bienvenue à la Nouvelle Orléans, la ville où il fait bon vivre pour tous... ou presque !

» Luna Maza - l'Histoire de Mona