New Orleans... by night
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La Nouvelle Orléans, tout le monde connait, mais savez vous ce qui s'y passe lorsque le soleil disparait ? Apparaissent alors les créatures de l'ombre, prenant place en leur royaume, la nuit. Quelles sont elles ? Vampires, lycans, sorcières, par exemple..
 
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 Somewhere in Eternity.... Là où tout commence, là où tout finit...(Suite)

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Calista Meven
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Calista Meven


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MessageSujet: Somewhere in Eternity.... Là où tout commence, là où tout finit...(Suite)   Somewhere in Eternity.... Là où tout commence, là où tout finit...(Suite) EmptyJeu 5 Mar - 18:01

Ambiance ...

A l’instant même où ses lèvres touchent les siennes, c’est comme si Calista ne s’appartenait plus …. Elle qui n’a jamais permis à aucun hommes de l’embrasser se sent prisonnière de son propre corps et de cet homme qui la domine … Emprisonnée dans un kaléidoscope d’images, de sons et de sensations qu’elle ne connait pas …

Pourtant, le seul contact qu’ils ont est ce baiser aussi doux qu’un pétale de rose mais Calista se sent comme brulée de l’intérieur et cela n’a rien à voir avec son pouvoir !!!

Incapable de contrôler ses émotions, le feu embrase soudainement l’un des paravents entourant le lit… Les flammèches partent à l’assaut du meuble fait de bois et de papier pendant que la sorcière essaye tant bien que mal de reprendre le dessus sur elle-même …
Mais tout à son combat, elle ne se rend pas compte que le feu est aussitôt maitriser par un pouvoir bien plus grand que le sien ….

Quand enfin, elle récupère un peu de sa maitrise et s’arrache à ce baiser, c’est sa main qui part à toute vitesse pour montrer à cet impudent qu’il a dépassé les bornes. Mais la satisfaction de voir sa main gifler l’inconnu est réduite à néant quand avec une vitesse incroyable, il attrape son poignet pour déposer un autre baiser au creux de sa paume.

*Calme toi ma douce …. Ce n’est que moi …*

Ouvrant de grands yeux, Calista regarde fixement l’homme qui lui fait face et qui vient de la comme à regret …. Il se relève lentement et impassible la regarde se redresser d’un bond et mettre toute la largeur du lit entre eux ….
L’instinct de protection de la jeune femme rend le brouillard qui les entoure encore plus dense et c’est à peine s’ils peuvent se voir …. Tout ses sens lui hurlent de partir au plus vite et que l’inconnu qui la fixe de son regard d’onyx n’a rien à voir avec un simple humain…


Qui êtes vous et pourquoi suis-je ici ?
*C’est plutôt à moi de te poser des questions …. Par quel prodige à tu réussis à revenir à la vie ?*

L’homme tout en noir aussi rigide qu’une statue, n’a même pas ouvert la bouche pour lui parler et Calista ne peut retenir une exclamation. Elle ne connait que deux race de personnes ayant de tels pouvoirs bien que n’en n’ayant jamais vu …. Mais de laquelle fait-il parti ? Va-t-elle mourir dévorée ou vidée de son sang …

*alors qu’attends-tu pour me répondre ?*

La sorcière se prend la tête à deux mains et ferme les yeux de toutes ses forces pour le chasser de son esprit. Elle ne supporte pas cette intrusion.

Arrêtez ça !!! Arrêtez de parler dans ma tête!!!

Excuse-moi Calista …

La sorcière qui à recouvré un peu de son calme se fige et tourne lentement son visage vers celui de l’inconnu… Personne ne connait sa véritable identité … Sa grand-mère y a veillé …

Comment connaissez-vous mon prénom ?
Tu ne m’as toujours pas reconnu …

C’est plus une constatation qu’une question et Calista est complètement déstabilisé par la situation. Elle voudrait croire de toutes ses forces que ce n’est qu’un déséquilibré échappé d’une quelconque maison de fous mais tout cela est trop étrange pour que cette solution soit la bonne… Elle à bien essayer de sonder les émotions de cet être mais c’est le vide … C’est comme si un épais rideau était tiré sur son cœur et son âme …

Décidant d’agir avec calme, la jeune femme s’éloigne lentement vers la porte avec un grand sourire feignant la plus grande gentillesse. Elle sait que son plan à peu de chances de fonctionner avec de telles créatures mais il est hors de questions pour elle de se rendre sans combattre … ou sans essayer de sauver sa peau …


Bon écoutez … Je ne vous connais pas. Il y doit surement y avoir erreur sur la personne et nous allons nous en tenir ici avant que les choses n’empirent … Je vais faire comme si je ne vous avez jamais vu et tout ira bien …

Au fur et a mesure de ses paroles, le brouillard s’est encore épaissi et elle est presque arrivée à la porte. S’élançant alors comme une folle vers la sortie et croyant à sa bonne étoile, la jeune femme déchante quand au lieu de la liberté, elle ne rencontre qu’un mur aussi dur que du marbre qui la fait tomber à la renverse sur la partie la plus charnue de son anatomie.

Calista grimace de douleur mais se relève presque aussitôt pour faire face à l’homme qui se tient maintenant entre la porte et elle. Sa tenue n’est peut être pas la plus approprié pour un combat mais elle n’a pas le choix de toute façon.


Poussez- vous sinon vous allez le regretter ….

Les flammes qui jaillissent dans ses mains n’ont pas l’air de perturber l’inconnu qui croise les bras sur sa poitrine comme en attente de la démonstration.

Je vois que tu n’a pas du tout changé …. A part ce nouveau pouvoir peut être …
Mais arrêtez de parler de moi comme si nous nous connaissions alors que je n’ai aucunes idées de qui vous êtes ou de ce que vous êtes !!!!

Les nerfs à vif, Calista n’a qu’une obsession à présent … Fuir ….Même si une petit part d’elle-même est prête à écouter ce que ce démon peux bien lui vouloir …
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Saniiro Shota

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MessageSujet: Re: Somewhere in Eternity.... Là où tout commence, là où tout finit...(Suite)   Somewhere in Eternity.... Là où tout commence, là où tout finit...(Suite) EmptyVen 6 Mar - 4:17

Ambiance

Comme un enfant observe une ballerine dansant sous sa cloche de verre, il la contemple avec des yeux attentifs à chaque détail de sa personne. Son petit nez mutin qui se plisse sous le coup de la méfiance... Son sourcil qui s'arque de façon si particulière, marquant sa contrariété tout comme l'étincelle de rage qui fait luire ses yeux de biche, teintés d'une nuance de curiosité.

Pour la première fois depuis plus d'un siècle, ce qui peut passer pour un sourire, même mince, joue sur les lèvres du vampire, fasciné. La furie qui se tient face à lui garde les mâchoires serrées, le menaçant de ses paumes embrasées mais il ne semble pas y prendre gare...

Ce silence l'agace, il en est conscient, au pli de sa bouche, dont il suit chaque mouvement, particulièrement lorsqu'elle parle. Le visage du japonais s'anime progressivement, les réminiscences toutes fraiches du passé remontant progressivement à la surface... Ses raleries lorsqu'il lui demandait de parler plutôt que communiquer par pensée, pour le simple plaisir de voir ses lèvres bouger, ces appels aux baisers dont il était et est certain de ne jamais pouvoir se rassasier.

Néanmoins, malgré tous ces petits détails, son sourire, si rare, s'efface aussi rapidement qu'il est apparu. Sa voix semble lasse, ses mots prononcés du bout des lèvres, murmures, comme s'il craignait qu'à parler trop fort, il ne permettre à l'illusion de sa présence de s'envoler.

Ainsi, vraiment, tu ne me reconnais pas ...

Ses bras se décroisent, tombent le long de son corps, avec eux sa cape qui chute au sol dans un bruissement troublant le silence de la pièce. Son grand corps s'arque, prend appui contre le chambranle de pierre de la porte alors que ses doigts viennent ébouriffer ses cheveux mi longs dans un geste marquant l'incompréhension, la réflexion..

Je suis Saniiro... Je ...

Lorsque son regard se relève vers elle, toujours flammes aux poings, il la surprend le temps d'une seconde, celui pour qu'elle se rende compte de ses yeux sur elle, comme suspendue à ses lèvres, le souffle court, dans l'attente de ce qui semble une révélation importante la... non... les concernant.

Ce dont je suis certain c'est que je te connais autant que tu me connais. Je t'ai aimée passionnément... d'ailleurs, c'est toujours le cas, bien plus que l'éternité. Je t'ai crue morte... et tu es devant moi... vivante... Comment Calista ?

Entre eux, la rencontre de la brume et des flammes répand une autre sorte de brouillard, celui de la vapeur. Le regard de Saniiro semble à celui d'un dément tant la voir face à lui le dépasse, lui semble improbable. Sans doute ce regard qui fait remonter la méfiance qu'elle a laissé à bas en l'écoutant. Ses mains ses redressent, les flammes flambent de plus belles.

Bien sur, il pourrait, s'il le voulait, les aspirer de son propre pouvoir, mais ce n'est pas ce qu'il désire... Tout ce qu'il veut... c'est elle... son bonheur. Un instant, une hypothèse l'effleure, une explication plausible à tout cela, toute cette incompréhension. Si, comme il l'avait cru à l'époque, causant leur perte à tous deux, son bonheur n'était pas avec lui, qu'elle avait recommencé sa vie pour la construire sans lui...

Comme un bagnard à qui on passe les fers, ses avant bras se tendent devant lui, à angle droit, exposant ses doigts aux flammes de la sorcière.


Si c'est vraiment ce que tu désires, ce qui t'es nécessaire pour trouver la paix, le bonheur que je veux tant voir briller dans ton regard... Laisse les faire leur œuvre, laisse ton amertume les guider sur moi pour dévorer cette coquille vide que je suis sans toi...

De l'homme à l'apparence de statue, aux traits immobiles qu'elle a pu entrapercevoir à son arrivée en voiture, ne reste plus rien... Seule demeure sur son visage la sincérité, l'abandon et... la prière, prière qu'il laisse échapper entre ses lèvres tandis qu'il rappelle le feu qui brule en lui, empêchant le sien de consumer lentement mais surement sa chair.

Alors, tu pourrais être heureuse, je ne le saurais pas
Mais tu n'étais pas heureuse le jour où je t'ai vue partir

Toutes les choses que je n'aurais pas voulu dire
Se dessinent sur mes lèvres jusqu'à me rendre fou

Est-il trop tard pour te rappeler comment nous étions
Sans nos derniers jours de silences, cris, flous

Tout ce dont je me souviens me conforte dans l'idée
Que j'aurais dû t'empêcher de franchir le pas de la porte, poussée par mes mots

Tu pourrais être heureuse, j'espère que tu l'es
Tu m'a rendu plus heureux que je ne l'ai jamais été

D'une étrange façon tout ce qui m'appartient sent comme toi
Et pour les plus insignifiants moments ce n'est pas toujours vrai

Fais tout ce que tu as a toujours voulu faire
Sans moi derrière ton dos, ne penses pas, agis

Plus que tout je veux te voir
Prendre un morceau du monde
Tu devrais être heureuse... avec ou sans moi...


Entre eux, tandis que litanie passe du murmure à la pensée, l'odeur de sa peau chauffant dangereusement dans les flammes, roussissant malgré sa dureté monte et prend la pas sur la brume épaisse. Au fond de lui, il le sait, cela ne peut être elle... Mais tant d'éléments sont là, font taire son cerveau pour laisser son cœur prendre le pas sur ses gestes.

Peu m'importe l'éternité, si elle est sans toi...

Un écho... des mots déjà prononcé, sur la même intonation, la même expression d'abandon, d'adoration et de douleur lui dévorant le visage... La minuscule étincelle d'un espoir, celui que, malgré la logique, quelque chose de celle qui l'a aimé demeure en celle qui lui fait face a a tout oublié...



[HRP]Prière inspirée de la traduction de la chanson d'Ambiance, "You Could Be Happy" de Snow Patrol.[/HRP]


Dernière édition par Saniiro Shota le Sam 17 Oct - 5:28, édité 1 fois
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Calista Meven
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MessageSujet: Re: Somewhere in Eternity.... Là où tout commence, là où tout finit...(Suite)   Somewhere in Eternity.... Là où tout commence, là où tout finit...(Suite) EmptyVen 6 Mar - 17:44

Ambiance ...

Paume contre paume, la sorcière et le vampire ne se quittent pas des yeux .... La douleur que peut y lire Calista à cet instant est si poignante qu'elle retient ses flammes et baisse lentement les bras le long de son corps ...
Comment pourrait elle infliger d'autres douleurs à un être qui semble déjà souffrir milles mort à chaque secondes qui passe ?

Et puis ses paroles trouvent comme un écho en elle qu’elle ne peut expliquer …. Même si elle sait que c’est la première fois qu’elle le voit, quelque chose l’empêche de lui faire du mal ….

Saniiro, les mains toujours en l’air regarde les émotions envahirent la jeune femme …. Tout à coup elle semble si fragile, si pâle …Comme au dernier instant de sa vie …
Les plaies de ses mains se referment déjà mais il n’y prend même pas garde, focalisé sur la jeune femme qu’il voit blanchir de minutes en minutes ….

Calista elle ne comprend pas ce qui lui arrive et chancèle soudain sous le poids d’images et de sentiments qui viennent de percuter son esprit …. Comme une vanne trop longtemps retenue, c'est un océan de couleurs, de sons, de musiques venues d’un autre temps qui se déverse dans la tête de la jeune sorcière ….

Lorsque qu’elle s’écroule inanimée aux pieds du vampire, il est là pour la recueillir aux creux de ses bras.


Calista !!!

La jeune femme voudrait répondre à cette voix inquiète mais c'est impossible à présent .... Impuissante, elle dérive dans un monde de lumières éclatantes et d’ombres terrifiantes.
Celle qu’elle voit rire, chanter, pleurer, c’est elle et pourtant une autre à la fois …. A travers ses yeux elle peut voir un Saniiro rieur, taquin, amoureux, en colère ….

La Calista du présent voudrait fuir cet amour qui ne la concerne pas mais c’est comme si il était ancré au plus profond de son cœur…. Comme enraciné depuis toujours et se réveillant seulement maintenant qu’elle vient de retrouver l’être auquel il est destiné ….

Sans perdre une seconde, Saniiro la transporte jusqu'au lit et y dépose son précieux fardeau qui se convulse de douleurs....
Impuissant à la soulager, son visage de marbre blanc exprime à cet instant toute la douleur du monde ....

* Calista ... Calme toi mon amour *

La voix de Saniiro parvient lentement à la jeune femme qui ressent les émotions de cette autre comme autant de poignards qui lui transpercent le cœur et le corps. Son amour pour lui, sa rage de le perdre, son combat contre les siens et puis sa longue agonie sans lui …. Tout ce mélange dans la tête de la pauvre Calista qui laisse échapper un long gémissement.

Juste avant que la brume entourant son cerveau ne se dissipe et que le phénomène ne cesse, une voix venue d'ailleurs se penche à l'oreille de la jeune femme....

Ne lutte pas Callista ... Il t'es destiné de toute éternité ...

Quand enfin elle revient à elle , c'est le regard complètement perdu qu'elle fixe l'homme penché au dessus d'elle …..

Qu’est ce qui c’est passé ?
Tu t’es évanouie ….

Fermant les yeux pour retrouver un peu de son énergie, Calista, reprend doucement sa main qui repose dans celle de Saniiro et laisse son esprit malmené reprendre un peu de ses forces.

Tant de questions sans réponses hantent à présent son esprit …. Qui est cette femme qui semble vouer à cet homme un amour si absolu …. Et qui est il lui pour déclencher en elle se flot d’amour qui lui consume le cœur comme si elle venait d’être marqué au fer rouge …

Et soudain elle se rend compte d'une chose ...La peur et la rage qu’elle éprouvait au début ont disparut, laissant la place à de la curiosité pour cet être qui semble entouré d’une aura si mystérieuse.

Chose étrange, elle est certaine qu'en sa présence elle ne craint rien et qu’il ne lui fera jamais de mal …. Elle ne sait dire d’où lui vient cette certitude mais elle sait qu’elle ne se trompe pas.

Enfin elle l’espère !!!
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Saniiro Shota

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MessageSujet: Re: Somewhere in Eternity.... Là où tout commence, là où tout finit...(Suite)   Somewhere in Eternity.... Là où tout commence, là où tout finit...(Suite) EmptyLun 9 Mar - 4:30

Ambiance

Assis sur le bord du lit, Saniiro a tout le loisir d'observer ces traits retrouvés, tant aimés, tellement regrettés, effaçant le dernier souvenir qu'il a d'eux, figés par la mort et sa pâleur. Comme dans un rêve, il la contemple, l'image de son aimée... Si proche et si lointaine à la fois.

Sans que le matelas ne ploie d'un millimètre, il se laisse aller sur un coude, allongeant le haut de son corps à son côté, la tête dans la paume de sa main, afin de mieux profiter du spectacle. L'image qui est venue se superposer à la sienne juste avant son malaise, se voit effacée maintenant par les couleurs qui lui reviennent.

Il a beau chercher en sa mémoire, une chose est différente chez elle... Le teint de sa peau... Elle semble identique pourtant, aussi douce, au suave parfum de rose et de miel... ce grain si parfait... et pourtant, jamais il n'a vu Calista, sa Calista, celle du passé, avec ce teint légèrement doré, ce hâle fin qui orne son délicat visage.

Soudain, ouvrant grands les yeux, comme victime d'un violent coup, la vérité le frappe de plein fouet... sa pâleur... il en était le coupable... Ses paupières effacent son regard effrayé pour remonter le temps en pensée. A l'époque, il l'était tout autant qu'elle, blême, plus encore même, plus d'un millénaire d'absence de l'astre solaire sur sa chair l'affadissant malgré son hâle naturel.

Et elle... toutes ces années passées ensemble, les dernières surtout, durant lesquelles elle était venue s'installer, contre l'avis de sa famille, avec lui, vivant comme le couple qu'ils n'auraient jamais du être... Toutes ces nuits passées ensemble... ces journées dans ses bras, écoutant son cœur battre à travers son sommeil aussi lourd que la mort... Par sa malédiction, il l'a condamnée, elle aussi, à fuir le soleil...

Parmi tous les maux dont il s'est accusé depuis sa mort,celui ci vient s'ajouter, graine douloureuse dans la balance qu'il fait de son âme... Presque malgré lui, il laisse la pensée s'envoler vers elle... ou plutôt elles, celle du passé comme celle du présent, ces deux femmes qui se confondent et se mêlent dans son esprit dérangé par la douleur, l'incrédulité, le besoin que tout ceci soit bien réel...

*Gomen... Gomennasai ore no mitsukai... ore no majo...*

Une larme solitaire s'échappe du coin de sa paupière pour rouler le long de sa joue, laissant derrière elle un sillon rouge. Largement visible dans la pièce, à présent éclairée de toutes les flammes disponibles dans la panique l'ayant saisi alors qu'elle s'évanouissait, il n'y prend pas garde, la laissant s'écraser sur le dos de la main de la jeune femme.

Celle ci, à cette sensation, cligne des paupières, s'habituant à la soudaine clarté dans la pièce. Son regard se rive aussitôt vers cet être étrange à propos duquel elle ne sait que penser, sinon qu'au cours de sa vie, jamais elle n'a vu être souffrant autant que lui, quel qu'il soit.

Callie lève la main jusque sous ses yeux afin d'observer cette perle aux reflets rouge sang qui roule sur sa peau, avant de retourner à son observation première, lui, et son masque de douleur. Sa voix est douce alors qu'elle laisse échapper quelques mots, la voix encore troublée des visions et des émotions qui se sont imposées à elle.

Vous l'aimiez... cette femme, celle qui me ressemble.

Ce n'est pas une question mais une affirmation, une observation, énonçant un évidence dont même le pire des idiots n'aurait pu douter. Cependant, presque par automatisme, un réflexe qu'il n'a pourtant jamais eu l'occasion d'acquérir, faute de quiconque à en parler, il ne peut s'empêcher de corriger son propos.

Non, je l'aime...
Et elle vous aimait.

Là, point de correction possible. Son cœur déjà ralenti depuis longtemps dans la mort, au point qu'il doute parfois qu'il sache encore battre, se sert. Bien sur, elle cherche à comprendre, à savoir, étrangère dans une affaire qui pourtant la regarde, elle ou celle qu'il est certain qu'elle fut...

J'ose le croire, pour qu'elle ait tant voulu sacrifier... à cause de moi.

A peine un effleurement, juste une touche, là, en surface de sa conscience, qui le fait se redresser presque imperceptiblement. Ainsi, son don est là, l'empathie... Pourtant, il le sait, elle ne peut rien percevoir de lui, fermant comme toujours la porte à quelque émotion que ce soit, quelque soit sa peine ou sa joie, rien ne transparait, jamais...

N'essaie pas ton don sur moi, s'il te plait. Les sentiments sont là, bien présents, mais comme si tu les observais à travers une glace sans teint, ils sont présents mais ne peuvent que se réfléchir, sans t'atteindre... Cela vaut mieux, crois moi.

Avec lenteur, elle hoche la tête, faisant s'étaler plus encore les lourdes mèches brunes qui encadrent son visage sur l'oreiller. Étrangement, même si elle se sent mal à l'aise que cela n'est pas plus d'emprise que cela sur lui, elle veut croire ses mots ainsi qu'il le lui demande.

L'image du Saniiro riant et taquinant lui revient en mémoire, comme un flash, à nouveau, s'imposant à elle, su superposant au visage grave et triste qui lui fait face, décomposé par la peine. Son regard pétillant tel qu'il lui est apparu semble disparu depuis des siècles alors qu'elle voit ses prunelles sombres mais si froides qu'un frisson lui prend l'échine.

En dépit de son appréhension, mince en comparaison de la première impression, quelques instants seulement auparavant, mais toujours présente, elle s'ose à le questionner, du bout des lèvres.


Vous lisez les esprits n'est ce pas ?
Comme tu déchiffres les émotions... avec plus de précision, due à mon age...
Vous n'êtes pas humain...

Un semblant de sourire vient alors hanter les lèvres du japonais, presque une grimace tant il est dépourvu de sentiment. Un soupir profond lui soulève le buste, faisant briller le triangle de peau découvert, sur le haut de son torse.

Je ne le suis plus depuis bien longtemps...
Vous êtes...
Un vampire, depuis maintenant 1215 ans.

A nouveau, elle opine du chef, doucement, comme si elle craignait que le moindre geste brusque d'elle ou de lui rompe l'atmosphère de la chambre, étrangement neutre et paisible malgré les révélations qu'il lui fait.

Cette femme... qui me ressemble... Comment l'avez vous rencontré ? Qui étiez vous l'un pour l'autre ? Comment en êtes vous venus à vous aimer ? Comment...
Doucement Calista... Une seule question à la fois, s'il te plait.

Emportée par un soudain élan, elle s'est redressée, s'adossant la tête de lit pour rassembler ses esprits. Soudain, comme si les mots et les interrogations débordaient de son esprit, elle n'a pu les retenir, les laissant se dérouler sans y réfléchir, ce qu'elle ferait encore s'il ne l'avait interrompu d'une voix douce, son index ayant clos ses lèvres en légèreté.

Je ne sais comment te répondre... Comment décrire ce que, moi même, je ne parviens pas à expliquer après toutes ces années...

Ses doigts, des lèvres de la sorcières, glissent jusqu'à sa tempe, pour venir s'y poser, accrochant ses prunelles aux siennes par la même occasion.

Laisse moi... Laisse moi te montrer...

L'intensité de l'incendie s'allumant dans les perles d'onyx du vampire la fascine soudain. Ses mains viennent se reposer sur les siennes, comme pour s'y amarrer, l'homme tenant son visage en coupe pour la stabiliser. Alors, à son visage, se superposent des images, avant de les remplacer, celle d'un passé, qu'il l'invite à partager, choisissant avec soin chaque élément qu'il lui soumet...

Alors qu'il l'emporte dans son esprit, lui ouvrant grand la porte afin de la guider, une autre petite porte s'ouvre à elle. En infime partie, elle en est consciente, ses sentiments viennent enfin toucher son don, son empathie.

Chacune est choisie avec soin, elle le sait, mais tout ce qu'elle perçoit alors, n'est qu'amour, passion, plus qu'aucun humain ne saurait les ressentir, plus qu'elle n'aurait cru possible qu'aucun être au monde soit capable d'éprouver... Pour raison, puisque chacune de ses émotions, il les éprouve avec l'intensité de la mort, de l'éternité, ayant concentré tous ces siècles durant lesquels il n'a pas ressenti en ce petit temps de bonheur, ces quelques années, à ses côtés.

Spoiler:


Dernière édition par Saniiro Shota le Sam 17 Oct - 5:34, édité 1 fois
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Calista Meven
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MessageSujet: Re: Somewhere in Eternity.... Là où tout commence, là où tout finit...(Suite)   Somewhere in Eternity.... Là où tout commence, là où tout finit...(Suite) EmptyMar 10 Mar - 17:49

Ambiance ...


Lorsque les images effleurent doucement l’esprit de Calista, c’est une douce chaleur qui s’infiltre dans son corps et dans son âme …
Spectatrice privilégiée, elle assiste un peu effrayée à la rencontre mouvementée de ce vampire et de cette sorcière que tout sépare et qui pourtant vont vivre des instants d’intense bonheur…

Les sentiments de Saniiro pour celle qui lui ressemble traits pour traits sont si forts qu’ils envahissent le cœur de Calista comme autant de caresses destinées à leur véritable propriétaire …

En regardant ce couple, elle prend conscience que ce qu’ils ont vécus tout les deux est quelque chose que bien des humains rêveraient de vivre au moins une fois dans leurs tristes vies. Une chose que même elle reverrait d'avoir si il ne lui était pas interdit par son clan ...

Suivant le cours des images qu’il lui transmet, le cœur de la sorcière se serre en contemplant les yeux remplis d’amour de cette femme se posant sur Saniiro. Elle sait pour l’avoir ressentis qu’elle l’a aimé jusqu’à son dernier souffle …

Comme un film en accéléré, le cours du temps s’avance rapidement et les voici ensemble dans la maison dans laquelle ils se trouvent tout les deux à présent.
La Calista du présent voit évoluer la Calista du passé qui lui semble si familière et pourtant si étrangère à la fois. Elle la regarde rire, chanter avec l’homme qu’elle à choisi et un léger sourire se dessine sur ses lèvres devant sa joie de vivre et son enthousiasme.

Calista sent que Saniiro ne lui montre que des moments de joie et de gaieté pour ne pas la blesser mais elle sait pour les avoir vu qu’il y aussi des instants d'intenses douleurs et de profonde tristesse … Et elle doit les voirs !!!
Comme quelque chose venu du plus profond de son être, elle a besoin de savoir comment tout cela c’est terminé … Comment ces deux êtres ont put laisser passer leurs chance de s’aimer pour l’éternité …

S’agrippant alors plus fort à ces mains qui la guident, elle plonge encore plus profondément dans la brèche ouverte par le vampire et comme un livre dont les pages se tournent lentement, elle contemple les moments douloureux.

Son refus de la faire sienne à jamais pour préserver son âme, le déchirement de devoir la laisser partir loin de lui et surtout la fin tragique de la femme pour qui il aurait tout donner.

Quand Calista voit son propre visage disparaitre lentement dans les eaux sombres et glacées du bayou, elle ne peut retenir un cri d'angoisse et les larmes se mettent doucement à couler le long de ses joues. La raideur des mains de Saniiro autour de son visage prouve qu’il n’a pas voulus qu’elle voit cela mais malgré sa peine et sa détresse, Calista s’agrippe férocement à lui pour ne pas rompre ce lien si tenu avec le passé …

Mais elle n’est pas de taille à lutter contre lui et le plus délicatement possible, le vampire détache un à un les doigts de la sorcière accrochés aux siens. La dernière vision qui lui vient alors à l’esprit est celui d’une adolescente sortie de nulle part et Calista est saisit de stupeur en la reconnaissant.

Meleandra !!!

Lorsque sa bouche prononce se prénom et que ses yeux s’ouvrent, elle ne reconnait plus l’homme qui lui fait face.
Les poings serrés et le regard flamboyant de haine, Saniiro la contemple comme si elle était devenue en quelques secondes sa pire ennemie …

Il n'a plus rien à voir avec le vampire qu'elle a appris à connaitre à travers ses visions et ce changement d'attitude la laisse complètement désemparée ...

Quel crime a t elle bien put commettre pour qu'il agisse ainsi ?
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Saniiro Shota

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MessageSujet: Re: Somewhere in Eternity.... Là où tout commence, là où tout finit...(Suite)   Somewhere in Eternity.... Là où tout commence, là où tout finit...(Suite) EmptyVen 13 Mar - 5:04

Ambiance

Lentement, comme l'encre imprégnant un buvard, ses yeux se colorent. D'un noir aussi pur que l'onyx, le rouge les envahit doucement mais surement. Habillés de cette nuance, la jeune femme a l'impression que deux flammes vives la vrillent sur place, la clouant dans sa position.

Il se livre outrageusement à l'examen minutieux de ces pensées. L'esprit du japonais sonde le sien, à toute vitesse, déroulant chaque seconde de sa vie, sans même prendre la peine de s'en cacher. Elle a beau tenter de fermer les paupières, son corps ne lui répond plus. A plusieurs reprises, elle le sent s'arrêter quelques instants de plus sur certains moments, ceux passés en la demeure familiale, en particulier. La recherche d'une trace de cette autre Calista en sa mémoire... rien...

En dépit du bon sens, elle lutte contre cette petite voix, son instinct de conservation qui lui dicte de ne rien dire, de ne pas bouger. Sa main délicate, légèrement tremblante du flot de souvenirs et d'émotions reçues, s'élève pour venir se poser sur la joue glacée du vampire.


Qu'est ce que...

Elle n'a pas le temps de finir sa phrase qu'une gifle l'envoie bouler sur le matelas souple. Masquée derrière sa lourde chevelure, elle reste là, immobile, sous le choc du coup. Bien sur, il a retenu sa force, sans quoi elle serait morte à l'heure qu'il est. Si la douleur n'est pas l'élément principal qui la secoue, c'est la surprise et la colère devant l'incompréhension amenée par ce geste.

Saniiro, lui, ne cesse de répéter un mot, son l'interruption ordinaire d'un souffle.


Abazure !

Et plus ces syllabes aux consonances étrangères roulent entre ses lèvres à peine entrouvertes, plus le feu ardent de son regard pourtant si froid s'anime. Une haine aveuglante le meut à présent, celle ci, elle peut la sentir, émotion presque tactile tant elle est forte. S'enfonçant dans les basses, encore et toujours, sa voix se fait murmure sourd, presque un grognement.

Et la rage s'accroit, il ne cherche plus à rien retenir de ses émotions comme auparavant. Plus aucun tri n'est effectué dans ce qu'il lui permet de percevoir ou non, il n'en a cure ! Lorsque Calista se redresse, à sa propre colère s'est ajouté celle de l'asiatique, profondément enracinée, murie depuis des années, un siècle même, sentiment incompréhensible et ingérable pour une mortelle.

Soudain, la litanie s'interrompt pour être remplacée par d'autres mots, non prononcés cette fois ci. C'est en son esprit qu'elle les entend, imposants, incontournables, masquant tout ce qui n'est pas lui. Le crane de la sorcière bat douloureusement sous le surplus par son empathie et la télépathie du buveur de sang.

A présent assise, ses mains se portent à ses tempes, par réflexe, incapable de couper le lien qui relit son ressenti au sien, son esprit au sien... et encore et toujours ces pensées.

*Elle a osée.... Abazure... Sa propre sœur... Sa propre petite fille. Garce ! *

Brusquement, Calista se relève, au bord de l'explosion, la migraine devenant insupportable, tout comme ces émotions. Un cri échappe à sa gorge, réflexe plus que conscience, strident, interrompant tout à coup le débit du vampire, assourdi par la montée en aigus.

ARRÊTEZ !!! ARRÊTEZ ÇA !!!

Instantanément, elle est obéit. Presque reconnaissante, elle lève le regard péniblement sur lui, sa joue battant douloureusement du coup reçu. Cependant, contrairement à ce qu'elle espérait, la colère n'a pas quitté Saniiro. C'est à présent un visage immobile, figé dans la haine, glaciale, presque semblable à un funeste masque funéraire qu'elle a sous les yeux.

Avec soin, il détache chacune de ses syllabes, comme pour s'adresser à une déficiente mentale. Instinctivement, elle comprend que sa colère s'est dédoublée, toujours axée contre son aïeule, en dépit de son incompréhension et aussi... contre elle même.


Arrêtez ? Tu veux que j'arrête... C'est bien cela ? Mais quoi Calista ?

A son expression et au ton doucereux qu'il emploie, elle comprend qu'aucune réponse ne le satisferait. Soudain, peut être pour la première fois depuis qu'elle s'est rendue compte de son enlèvement, elle prend conscience de la dangerosité de la créature qui lui fait face. Ses yeux rougeoyant luisent dans la faible lueur des bougies, à l'instar de ses canines proéminentes qu'elle distingue sous son sourire ou plutôt son rictus presque animal.

Que j'arrête d'être ainsi, de t'épargner, en souvenir de celle dont tu salis la mémoire ? Que je cesse d'étouffer ma haine en son nom, me retenant d'aller décimer celles qui se sont prétendues sa famille ? Que j'ôte de mon esprit tout cela et que je prenne conscience que TU N'ES PAS ELLE ET NE LE SERAS JAMAIS !

N'importe quel humain serait à bout de souffle mais lui parait à peine respirer. Les mots découlent de sa bouche, logorrhée haineuse dont elle et tout ceux qu'elle aime sont cible, sans effort. D'un pas qu'elle ne distingue pas, il s'approche, lui donnant l'impression qu'il n'a pas bougé et est soudainement apparu sous son nez. Ses lèvres se glissent à l'oreille de la brune pour y chuchoter les réminiscences de paroles qu'elle n'a pu entendre.

"Tu as pris son âme, sa vie, à l'une des nôtres, entends ces mots et retiens là car ils scelleront ton destin de maudit, pour l'éternité.
En mémoire de Calista, notre sœur, notre mère, notre fille, tu seras condamné à contempler chaque femme que tu aimeras à mourir, jeune et à ressentir sa souffrance.
Seulement ainsi, tu comprendras qu'aimer n'est pas ton droit..."


Légèrement, son visage se recule pour faire face au sien, à quelques millimètres l'un de l'autre alors qu'il siffle plus qu'il ne prononce la suite, marquant la fin de la citation.

C'est ta chère grand mère qui m'a lancé cette malédiction... Le sais tu ?
T'a-t-elle comptée l'histoire de celle dont tu portes le nom et les traits ?
T'a-t-elle révélée par quel sort plus diabolique encore que moi elle t'a façonnée à son image, jusque dans ton caractère, ta façon de penser ?
T'a-t-elle narrée ses plans, comment tu serais l'instrument de ma perte, même si cela devait causer la tienne par la même occasion, te plaçant habilement, pion sur son grand échiquier ?


Un petit rire le prend lorsqu'elle ose un « non » soufflé, non par crainte mais par hébétude devant ce qu'il lui révèle, ses soupçons, fruit d'un esprit lui paraissant dérangé. Rendu fou par la perte... ce ne peut être que cela....Violemment, il se recule, faisant à présent les cent pas dans la pièce.

Bien sur que non tu ne sais rien ! Ah qu'elle a du l'attendre ta naissance ! Elle est allée jusqu'à approuver ta carrière pour t'éloigner d'ici, attendre le bon moment ! Qu'elle a du le souhaiter cet instant où je te ferais face, où je croirais l'avoir retrouvée et deviendrais fou de toi, instantanément ! Et elle avait raison ! Sorcière ! Elle savait que je n'aimerais jamais qu'elle ! Tu es le seul moyen, le seul instrument pour sa vengeance !

En quelques minutes, il vient de prononcer bien plus de phrases qu'en presque un siècle cela ne s'est produit. A chaque ponctuation, son intonation s'approfondit, plongeant vers la folie furieuse, la haine pur, coulant presque à l'état liquide à la place de son sang... Son sang... l'appel de cette gorge tellement désirée... le gout de ce fluide vital, offert par le passé...

Alors qu'elle ouvre la bouche pour tenter une réponse, il se glisse jusqu'à elle. Sans qu'elle ne puisse prévoir son geste, ils heurtent tous deux le matelas comme au ralenti. Dans son cou, elle sent plus que jamais l'artère pulser sous sa chair, recouverte des lèvres du vampire. Comme un amant, il semble l'embrasser pour attiser un désir longtemps refouler. Les deux pointes qu'elle sent percer cette chair tendre lui ôtent toute illusion...

Une fraction de seconde... temps infime... déjà, il est à la porte, une goutte écarlate suintant de chaque piqure sur sa peau. D'un geste souple, il ouvre la clé puis le battant pour disparaitre. Seuls preuves de ce qu'il vient de se produire, ses deux blessures, minuscules, ainsi que ses paroles, dans son esprit, qui lui parviennent à présent.

*Je ne boirais pas ton sang... il a le même gout que le sien... et tu ne mérites pas que je trahisse la promesse que je lui ai faite ! Je ne te tuerais pas, cela ne serait que faire plaisir à la vieille Meleandra... Mais tu resteras ici, dans cette chambre, jusqu'à ce que j'en décide autrement... jusqu'à ce que l'inquiétude ronge son vieux cœur... et qu'ainsi, elle sache ce que c'est ! Surtout... Essaie de t'échapper, je t'en prie ! La perspective est tellement réjouissante... *

Spoiler:
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Calista Meven
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MessageSujet: Re: Somewhere in Eternity.... Là où tout commence, là où tout finit...(Suite)   Somewhere in Eternity.... Là où tout commence, là où tout finit...(Suite) EmptyLun 16 Mar - 11:40

Ambiance ....

Dans la chambre devenue silencieuse, Calista laisse couler ses larmes … Comme une enfant qui veut chasser un cauchemar, elle ferme les yeux … Elle voudrait que tout ce qui vient de ce passé dans cette pièce ne soit que le fruit de son esprit fatiguée mais sa joue meurtrie et la blessure de son cou lui prouve qu’elle n’a pas rêvé ces instants de haine et de colère…
Que l’être doux de ses visions s’est bel et bien changé en une créature assoiffée de sang et de vengeance …

Alors lentement, comme une automate, elle se redresse et se lève. Sa tête semble sur le point d’exploser mais elle n’en à cure. Ce qui importe à l’instant c’est fuir cet endroit de malheur où tant de choses ont été dites. Tant de mensonges …

Comment pourrait elle croire une seule seconde ce que ce démon lui à susurrer ? Comment un être doux et bon comme sa grand-mère pourrait orchestrer pareille vengeance ?
Sur sa propre petite fille …

Non c’est impossible !!! Mais alors pourquoi son esprit refuse obstinément de reconnaitre qu’il à tort ? Pourquoi les images joyeuses d’un passé révolu ne cesse d’envahir sa tête comme si son double d’un autre temps cherchait par tout les moyens à expliquer et excuser son comportement …

Secouant la tête avec colère, la jeune femme traverse la pièce en courant et se rue sur la porte. Elle ne peut lui pardonner ce qu’il à fait ou ce qu’il s’apprête à faire…. Non jamais elle ne permettra à cet être malfaisant de faire du mal à ceux qu’elle aime ! Elle doit aller prévenir Meleandra …

Malgré les menaces de son geôlier, la voila errante à travers le labyrinthe de couloirs de ce sous sol qui semble sans fin. Tâtonnant dans la semi obscurité, elle ne sait où elle va et c’est la rage qu’elle ressent qui la maintient debout et la fait avancer vers cette sortie qu’elle sent toute proche…

Quand enfin elle parvient à l’étage supérieur, c’est les mains tremblante et frissonnant de peur que Calista s’avance dans la maison qui semble endormie et déserte … Marchant à pas comptés sur les précieux tapis, la sorcière s’avance doucement et sans perdre une seconde se dirige vers la grande porte qui ferme la demeure du vampire.

Mais la main sur la poignée, elle s’immobilise quand lui parvient faiblement les accords d’une musique qui résonne en elle comme un appel …. Elle ne l’a jamais entendu jouer et pourtant elle est certaine que c’est bien LUI qui joue cet air triste et mélancolique.
Malgré sa colère, la mélodie s’infiltre en elle …
Par réflexe la jeune femme se bouche les oreilles mais il est déjà trop tard. Spectatrice dans son propre corps, la jeune sorcière se voit s’éloigner de la porte et de la liberté pour s’engager dans les profondeurs de cette maison qu’elle semble connaitre sans jamais y avoir mit les pieds.

C’est dans un des salons qu’elle le trouve, ses longs doigts caressant avec douceurs les touches noires et ivoire d’un imposant piano posé au centre de la pièce. Penché sur le clavier, ses cheveux cachant l’expression de son visage, il joue comme si il voulait exorciser sa peine et sa douleur …

Calista elle est fascinée et incapable du moindre geste, reste à observer ce vampire qui à jurer de causer sa perte et celle de son clan …
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Saniiro Shota

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MessageSujet: Re: Somewhere in Eternity.... Là où tout commence, là où tout finit...(Suite)   Somewhere in Eternity.... Là où tout commence, là où tout finit...(Suite) EmptyLun 16 Mar - 13:36

Ambiance

Une chasse rapide, un meurtre facile, sans cruauté, sans plaisir, juste le besoin d'étancher une soif absente... au cas où... pour résister à l'appel de son sang, résister à cette envie qui le dévore de la faire sienne, de ne plus perdre son visage, ses traits enfantins sous ses airs de femme... La garder... pour l'éternité...

Mais elle n'est pas Elle ! Là est l'évidence qui l'a frappé douloureusement alors qu'il aspirait le souffle de vie de sa victime... Calista, Sa Calista est bel et bien morte... Presque de ses propres mains. Aurait-il voulu prendre sa vie qu'il ne s'y serait pas pris autrement.

Au fond de lui, les mots crachés à cette copie que Méléandra a faite de son aimée, il les regrette amèrement. Qu'y peut elle s'il a cru pouvoir la retrouver en elle ? Qu'y peut elle si son aïeul est aussi rongée par la haine à son encontre qu'il l'est, envers la sorcière, mais surtout envers lui même, spectateur impuissant de sa destruction... lente, irrémédiable... Et qui est-il pour risquer d'en faire de même avec elle, cette femme moderne dont il vient de dévier l'axe de vie ?

Le vieux piano à queue accueille ses interrogations, confident silencieux qui jamais ne se plaint. Compagnon de moments de joie éteints, là, assis sur son tabouret de velours, le passé le possède, le hante, se superpose au présent jusqu'à le remplacer, ramenant derrière ses paupières closes les scènes d'un bonheur qui n'est et ne sera plus.

Là, debout, immobile dans ce salon semblant tout droit sortir du siècle dernier, Calista reste muette, retenant presque son souffle tant elle craint de troubler la scène. A l'instant où le buste du vampire se redresse, où son expression est révélée par le flot de cheveux sombres dévoilant son visage, alors que la mélodie change, l'intensité du sourire qu'elle découvre la laisse stupéfaite.

Toute la cruauté, la haine, la peine qu'elle a pu contempler sur ses traits ainsi déformés s'en sont allés. Il semble avoir rajeuni de plusieurs années, comme si l'innocence d'une jeunesse depuis longtemps oubliée le rajeunissait malgré le millénaire dont il s'est targué.

Sur le rebord du majestueux instrument, une flamme oscille, nait, hésitante, presque mourante à peine créée pour devenir droite et vive. Seul un courant d'air invisible semble la faire bouger, dansant au rythme des notes qui s'emballent pour se calmer ensuite, mélodie obsédante, porteuse de toute la mélancolie d'un être inconsolable.

Les yeux de la sorcière ne peuvent se détacher de cette chorégraphie flamboyante. Son esprit entier semble se river sur la chandelle, sur le bout de sa mèche rougeoyante... jusqu'à ce que tout autour d'elle bascule, laissant comme seuls témoins du lieu la flamme et le décor, bien plus égayé, des brassées de fleurs fraiches embaumant la pièce.

Instinctivement, sans vraiment comprendre comment elle y est parvenue, elle sait que ce sont ses souvenirs qu'elle voit là, ou plutôt, leurs souvenirs. Est elle dans l'esprit du japonais où dans celui de l'ancienne Calista, cela, elle ne peut le dire, mais la scène qui se déroule sous ses yeux est bien réelle, presque tangible pour la spectatrice qu'elle est. Au creux de son oreille, une voix, en tout point pareille à la sienne, lui souffle quelques mots, forme spectrale d'une conscience pleurant de le voir ainsi se haïr...

Vois ... Ne lutte pas Callista ... Il t'es destiné de toute éternité .

Son rire lui fait perdre le fil de la voix... ou alors s'était elle déjà tue sans qu'elle ne s'en rende compte ? De son petit poing, elle la voit en train de marteler le torse du vampire. Elle ressent la douleur dans ses phalanges, comme si elle frappait un bloc de pierre, mais peu importe. Ce qui prédomine avec son empathie, c'est la joie sans limite de son alter ego d'être avec l'homme qu'elle aime.

Ça n'est pas juste !! C'est si facile avec ton pouvoir du feu !
Facile ? Ah oui ? Et les allumettes ? C'est fait pour les chiens ?

Étalé au sol, Saniiro fait mine d'être mis KO par le poing qui vient lui effleurer la mâchoire. A cheval sur sa taille, elle le tient sous son emprise et il se laisse faire, bienheureux. Elle semble avoir vingt ans tout au plus... lui aussi parait jeune... presque autant qu'elle.

Je t'envie ! Pourquoi est ce que j'ai cette fichue télépathie ? Ça ne sert à rien, tu es déjà télépathe !
Heureusement pour nous que tu n'es pas née avec le don du feu !
Ah oui ? Et pourquoi donc monsieur je sais tout ?
Avec ton caractère de cochon, tu aurais déjà mis la ville en feu !

Déjà ses mains masquent son visage pour se prémunir de la pluie de petits de coups qu'elle y fait pleuvoir, joueuse.

Arrête de me frapper, tu vas te faire mal !
Tant que je te fais mal aussi, ce n'est pas grave !
Me faire mal ? Impossible en me frappant ainsi !
Montre moi où alors ! Que je me venge de ta vilénie !

Aussitôt, elle cesse, pour plaquer ses mains sur ses hanches, le contemplant de toute sa hauteur, un sourcil relevé attendant sa réponse comme une chatte guettant une souris. Les doigts de glace du japonais se referment sur une de ses mains pour la mener sur son torse, à l'endroit exacte de son cœur.

Ici ... Toi seul peux m'infliger la douleur ore no mitsukai ... Dans ce cœur qui est tien...

La tendresse qui se lit sur le visage étrangement mobile de l'immortel renverse le cœur des deux Calista, la passé et la présente se confondant en une seconde de grâce... Seconde après laquelle tout bascule... L'obscurité a repris ses droits...

Juste avant que l'invisible brise ne souffle la flamme vacillante, la jeune femme a le temps de voir briller une perle aux reflets rouge sang, glissant sur la joue de Saniiro, son masque lisse et impénétrable éclairé d'un sourire...
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Calista Meven
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MessageSujet: Re: Somewhere in Eternity.... Là où tout commence, là où tout finit...(Suite)   Somewhere in Eternity.... Là où tout commence, là où tout finit...(Suite) EmptySam 21 Mar - 11:16

Ambiance ....


Quand la lumière s’éteint et que l’obscurité envahit le petit salon, Calista n’a pas bougé d’un centimètre. Doucement, elle essaye de se remettre de ce flot d’amour qui à envahit son cœur …. Comme un oiseau voulant sortir de sa cage, il bat la chamade et elle à l’impression qu’il s’entend à des kilomètres tant son bruit résonne fort à ses oreilles.

Dans le noir elle ne peut percevoir Saniiro mais elle sait qu’il est là, tout proche … Comme un aimant, son corps se tend vers lui et elle a bien du mal à garder son calme ….

Elle pourrait allumer la bougie qui s’est doucement éteinte et éclairer le salon mais de peur de créer une catastrophe ou pire de le blesser elle n’ose pas un geste…. Lui revient en mémoire ce moment d’intimité que son autre vient de lui faire partager et elle comprend mieux maintenant la douleur qu’il peut éprouver d’avoir put connaitre le grand amour et de l’avoir perdu aussi stupidement !!!

Car il faut vraiment être fou pour laisser s’échapper un bonheur aussi parfait !!!
Cette zone d’ombre dans leurs histoire intrigue Calista qui voudrait en savoir plus comme si venue du passé la sorcière qu’elle vient de voir la poussait à tout savoir, tout comprendre….

Le silence de tombeau qui règne à présent dans le petit salon lui met les nerfs à vifs …. Elle sait qu’il est là, qu’il l’observe et ….Qu’il la hait surement pour ce qu’elle représente. Mais que peut-elle y faire ? Cesser d’exister, ne plus jamais apparaitre devant ses yeux ?

La jeune femme pense avoir trouvé la bonne solution et luttant contre cette force qui la pousse vers lui, amorce un mouvement de retrait pour fuir une bonne fois pour toute cet être qui à fait une entrée fracassante dans sa vie si bien rangée.

Mais elle à oublier la stupide traine qui la suit à chaque pas ….

Se prenant les pieds dans le morceau de soie, la jeune femme se voit tomber mais comme par magie, sa progression est stoppée net par des bras qui s’enroulent autour d’elle et qui la ramène contre un torse aussi dur que le roc.

La jeune femme pourrait hurler, se débattre mais elle n’en fait rien. Stoïque, elle attend qu’il finisse ce qu’il a commencé …. Qu’il la détruise comme il à jurer de détruire son clan. Mais rien ne se produit comme elle l’avait imaginé et quand elle se retrouve serré dans une étreinte qui n’a rien d’inamicale, Calista ne sait comme réagir.

N’aie pas peur … Accorde-moi juste un instant …


La requête soufflée à son oreille la fait frissonner et malgré la peur de l’inconnu, la sorcière hoche lentement la tête et entoure de ses bras la taille du vampire. Si elle ne peut rien faire pour lui, elle peut au moins lui accorder ce moment …

Il a du sentir son désarroi car comme pour la rassurer, toutes les bougies s’allument les unes après les autres, diffusant leurs lumière chaude et réconfortante à travers la pièce.

Le temps semble alors comme suspendu … Le passé rejoins le présent et comme si elle venait de retrouver son port d’attache, Calista se laisse aller contre lui. Elle sait pourtant qu’elle n’en à pas le droit mais comment pourrait elle lutter à présent contre ce qu’elle commence à ressentir ….. Contre cette autre qui l'a aimé si fort que son amour commence lentement à envahir le cœur de la jeune femme ….

Pourtant, c’est bien sa voix hésitante qui résonne soudain entre eux. Sa voix qui bute presque sur chaque mot qu’elle prononce tant elle à peur de sa réaction….


Pourquoi ? Pourquoi … est elle morte …ainsi … Pourquoi l'avais vous .... abandonné ?
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Saniiro Shota

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MessageSujet: Re: Somewhere in Eternity.... Là où tout commence, là où tout finit...(Suite)   Somewhere in Eternity.... Là où tout commence, là où tout finit...(Suite) EmptyLun 23 Mar - 14:33

Ambiance

Sans la maitrise acquise au cours des siècles de sa force vis à vis des mortels, il l'aurait broyée comme un fétu de paille. Sous le coup de la surprise, son étreinte s'est resserrée, à l'en étouffer... pour se relâcher aussitôt, la maintenant toutefois contre lui.

Sur ses cheveux, elle sent un souffle profond... un soupir glacé, la respiration d'un homme qui n'en a plus besoin depuis bien longtemps. L'une des mains du vampire remonte le long du dos de la sorcière en une lente caresse pour venir prendre son crane en coupe, enfouissant ses doigts dans sa lourde crinière brune. Geste affectueux autant que d'excuse, supplique silencieuse de rester ainsi, de lui insuffler cette force qui lui fait soudain défaut de devoir mettre des mots sur cette décision qui le ronge intérieurement depuis un siècle.

Dans chaque cellule de mon corps, chaque parcelle de mon âme, elle est là, emplissant mon être plus que moi même... et ce depuis cent vingt-cinq années.

Nouvelle inspiration, douloureusement lente et profonde... Tant de mots qui se bousculent... et pourtant, tant d'explications que son esprit refuse à son cœur de fournir...

Penses-tu que j'aurais pu me dire l'aimer en la condamnant à une vie telle que celle que je mène ?
Elle l'aurait menée à vos côtés... Vous le faites seul depuis si longtemps...
Je suis né pour combattre et tuer. Elle pour aimer, protéger et perpétuer...

Une lenteur détachée dans chaque syllabe... autant pour lui permettre d'assimiler chaque information que pour s'autoriser une réflexion entre chaque mot, le pesant soigneusement avant de le prononcer.

J'ai tué... Tu ne peux pas imaginer combien de vies j'ai ôtées en un millénaire... mortelles comme immortelles... Mais lui enlever la sienne... Arrêter son cœur... Capturer son dernier souffle... Comment aurais je pu ? Comment aurais je pu tuer la seule femme que j'ai jamais aimée ?

Soudain, un froid profond envahit Calista, une vide, béant, en son sein... Celui qu'il a laissé en s'éloignant, rapide comme l'éclair, imperceptible... délicat dans sa brusquerie. Dans la lueur vive des innombrables flammes dansant dans la pièce, elle le repère sans difficulté. Debout, bras croisés, son regard se perd sur la rue Royale et son flot incessant de touristes et de curieux, même de nuit.

Le silence se prolonge, quelques minutes durant. L'une se plonge dans des réflexions où elle a l'impression de ne plus être seule... comme dédoublée... L'autre, plus immobile qu'une statut de marbre, reste ainsi, songeur, les yeux plus vides que jamais de ces souvenirs et ces décisions si difficiles à prendre qu'elle fait remonter à la surface.


Lorsque sa voix au léger accent fait à nouveau vibrer l'air dans la pièce, la jeune femme retient un sursaut de surprise. Elle n'espérait plus vraiment qu'il continue...

Je vous ai vues, tes ancêtres et toi, arriver parmi les premières familles et vous installer dans le bayou. J'ai observé chaque clan s'installer, faire sa place et adapter son mode de vie aux mœurs de The Big Easy... Je vous ai vu sélectionner les hommes pour en faire vos... étalons et perpétuer votre lignée... Accroitre votre assise sur la ville... Assurer votre descendance...

Un sourire désabusé vient jouer sur les lèvres finement dessinées du japonais, dans son reflets. Ses épaules se soulèvent, prêt à dire quelque chose... L'homme sombre semble changer d'avis, passant son élan dans une profonde expiration, comme excédé de sa propre conduite, de ses propres mots qui lui échappent. Un souffle se fait cependant entendre...

Chose que je n'aurais jamais pu lui offrir... Et dont je me refusais à la priver !

Une main sur son épaule le fait sursauter. Plongé dans ses pensées, ses souvenirs, il ne l'a pas entendue arriver, pas plus qu'il ne l'a sentie. Son visage se tourne à demi pour lui offrir un regard en coin. S'y mêlent des émotions qu'il a enfouit profondément sous la glace de son être depuis tout ce temps... le regret.. la peine... et cette douleur... toujours cette douleur... inhumaine accrue encore par cette image, représentation parfaite d'elle que la jeune mannequin est pour lui.

Elle vous l'a demandé n'est ce pas ?

Ses prunelles d'onyx se plantent dans le mur face à lui, les déviant de ses traits pour ne répondre que par un hochement de tête à peine perceptible.

Ne croyez vous pas que si elle le voulait c'est qu'elle était consciente de ce que cela représentait ?

A peine le temps d'un souffle, celui de reprendre sa respiration après sa tirade qu'elle se retrouve coincée entre deux surfaces dur comme la pierre... Le mur dans son dos et... lui...

Consciente ? CONSCIENTE ? Penses tu que tu puisses jamais l'être assez de tout ce que cela demande ? Envisages tu seulement ce que représente l'éternité ? Pourrais tu condamner l'être que tu aimes le plus au monde à se repaitre de la vie d'autrui ?

Dans le cou de la jeune femme, un frisson court à la suite de la respiration fraiche du vampire. Un sursaut la soulève alors que chacune des flammes meurt, comme par un effet domino. Si ses mots lui sont soufflés à l'oreille ou directement dans son esprit, elle ne saurait le dire. Néanmoins, pernicieux, ceux ci s'intègrent à sa pensée, serpent s'enroulant pour figer sa pensée et son attention dans un seul but, celui d'être entendu, eux et eux seuls.

Dis moi petit fille... Toi qui comprends tellement... toi qui es si maligne, si dévouée à tenter de comprendre celle dont on t'a faite la reproduction... Que dirais tu si je t'offrais ce que j'ai toujours refusé à mon aimée ?

De seconde en seconde, le souffle de Calista se précipite, forcé par la pression croissante qu'il exerce sur elle, l'oxygène venant presque à lui manquer. Air qu'il lui insuffle dans un baiser plein de possession, l'un de ceux qui est là pour soumettre, pour imprimer sa marque plus que pour aimer ou offrir...

Sauvage est l'affront qu'il lui impose... Comme elle aimerait pouvoir le repousser et le gifler, là, dans l'instant. Seulement, même si cela avait été dans ses possibilités physiques, elle n'aurait pu. Ses jambes la tiennent elles encore ou est elle debout par la volonté de ce buveur de sang ? Il parait avoir ce pouvoir sur elle... celui de lui faire perdre pied... avec toute réalité, obligation, toute notion de temps ou de prudence pour n'être plus, entre ses bras, qu'une femme.

La chaleur qui l'a soudain envahit lui échappe tout à coup alors qu'il met fin à cet affrontement, sans toutefois parvenir à desserrer son emprise. Il savoure son essoufflement, hume le grain de sa peau, frôlant de son nez l'arc de son cou...

Et si je t'offrais tout cela maintenant, dans l'instant... en sa mémoire, pour ton avenir ? Qu'en dis tu Calista ? L'éternité sans une ride, sans une maladie... Qu'en penserais tu si je faisais de toi, sur le champ, ma femme, ma compagne... une vampire ?
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MessageSujet: Re: Somewhere in Eternity.... Là où tout commence, là où tout finit...(Suite)   Somewhere in Eternity.... Là où tout commence, là où tout finit...(Suite) EmptyLun 23 Mar - 17:45

Ambiance ...

Il n’a toujours pas compris ….

La pensée qui traverse l’esprit de la sorcière à cet instant est si intense, si vive que Calista à l’impression qu’on vient de lui hurler dans les oreilles ….

Elle à beau être coincée dans une étreinte de glace, la colère qu’elle sent monter en elle est si puissante qu’elle lui coupe le souffle et la réchauffe aussi surement qu’un brasier. La Calista du passé écume littéralement de rage à la manière d’un volcan prêt à exploser ….

Calista sait au plus profond d’elle-même qu’il essaye juste de lui faire peur, de la faire renoncer à ce pourquoi la sorcière d'un autre temps s'est battu et à échouer ….
Mais n’a-t-il pas encore compris qu’en faisant irruption dans sa vie et en la propulsant dans son passé, il l’a détourné irrémédiablement de son avenir tout tracé … De sa gloire éphémère … De son propre clan …

Elle qui sentait sa vie de mannequin fade et vide de sens vient enfin de trouver toutes les réponses à tout ses doutes, ses craintes ….

La colère qui l’avait saisie quelques secondes plus tôt vient de céder la place à une détermination à toute épreuve. Elle doit réussir, elle va réussir !!! A cet instant, elle ne doute plus de ce qu’elle veut et ce qu’elle veut …. C’est lui. Pour l’éternité …

Forte de cette conviction, sa respiration se fait plus calme et un doux sourire se forme sur ses lèvres. Ses mains se lèvent doucement et viennent encadrer le visage de marbre blanc qui n’est qu’a quelques cm du sien.


Et si je te disais que je suis d’accord …. Que c’est ce que je veux ….
Tu ne sais pas ce que tu me demande … Tu ne sais rien des conséquences ...

Avec un soupir, il s’éloigne lentement d’elle et va se poster prêt du piano silencieux.

Tu te défile ?

La colère s’est rallumée dans les yeux de Calista et elle veut à tout prix qu’il comprenne que ce n’est pas un caprice. Bien décidée à avoir gain de cause, la jeune femme se met en face de lui et pose ses mains sur ses hanches.

Tu te permets de chambouler ma vie en balayant tout sur ton passage, de me mettre en face d’événements dont j’ignorais tout et maintenant que je suis d’accord pour rester à tes cotés, tu refuses de m’offrir ce qui me revient de droit ?
Ce qui te revient ? Mais tu n’es pas elle !!!!
Justement, ce n’est pas elle qui te le demande, c’est moi !!! Moi, la Calista qui était étrangère à tout cela et qui s’est retrouver plongée dans toute cette histoire par TA faute !!! C’est mon choix et tu me le dois …

Soudain, sans qu’elle ne comprenne ce qui lui arrive, elle se retrouve une nouvelle fois plaquée violement contre le mur et Saniiro. La mine sombre, le regard étincelant de fureur, il la domine de toute sa hauteur.

Malgré la douleur qu’elle éprouve dans le dos et qui la fait grimacer, Calista tient bon … Comme deux lutteurs qui se font face, aucuns des deux ne baisse le regard. Il pourrait être effrayant pour une autre qu’elle mais elle le connait à présent et n’en n’a plus peur. Bien qu’elle ne sache pas vraiment ce qu’elle éprouve pour lui, la peur ne fait pas partie de sa liste…


Tu n’es pas en mesure de poser tes conditions …. Je suis le seul à décider !!!

C’est un grondement plus qu’une phrase mais Calista s’en moque. Le regard plus bravache que jamais, elle sait qu’elle ne doit pas céder de terrain sinon il répétera les erreurs du passé.
Et si il y a bien une chose qu’elle ne supporterait pas ce serais qu’il la rejette loin de lui comme cela c’est produit par le passé même si c’était avec une autre qu’elle...
Il est trop tard pour cela !!! Beaucoup trop tard ….


Si tu ne le fait pas, j’irais demander à un autre de ta race et je mourrais surement. Réfléchis bien à cela Saniiro. Il n’y aura pas de troisième chance ….
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Saniiro Shota

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Somewhere in Eternity.... Là où tout commence, là où tout finit...(Suite) Empty
MessageSujet: Re: Somewhere in Eternity.... Là où tout commence, là où tout finit...(Suite)   Somewhere in Eternity.... Là où tout commence, là où tout finit...(Suite) EmptyJeu 9 Avr - 5:11

Ambiance

A chaque inspiration, la poitrine de la jeune femme se soulève difficilement, plaquée entre le mur et l'être froid face à elle. Aux mots qui franchissent les lèvres de Calista, toute expression sur ses traits se figent, à l'image de toute sa personne. Une longue minute s'écoule dans le silence le plus religieux, en dehors du souffle heurtée de la sorcière. Leurs regards s'affrontent, celui du vampire de plus en plus dur, de plus en plus froid.

Un autre ?

Soudain, l'image d'un de ses congénères posant ne serait ce que le regard sur celle qu'il considère comme sienne, en dehors de toute logique, de toute conscience, une flambée de colère s'empare de lui. Que le parfum de sa peau si unique s'imprègne sur la peau d'un autre... que le gout de son sang effleure les papilles d'un autre... Qu'elle soit goutée, dégustée par un autre que lui ... Hors de question !

Les images défilent à toute vitesse dans son esprit. A mesure qu'elles s'imposent à lui, ses mâchoires se contractent plus durement. Sa peau, déjà pâle à la lueur des bougies qui se sont soudain toutes allumées à l'instar de sa rage, se fait plus blanche aux jointures de ses mandibules. Ses lèvres s'entrouvrent, le temps d'une phrase, une question, même si elle est atone.


Ce soir... Je suis celui qui a capturé ton premier baiser n'est ce pas ?

Aucune réponse ne sort de la gorge de sa compagne, cependant, une légère nuance dans ses pupilles lui indique qu'il a vu juste. Sa bouche s'étire d'un fin sourire de satisfaction... Elle n'est pas Sa Calista... Mais tellement de choses en elle la lui rappellent... Son apparence de poupée... sa voix aux intonations franches et musicales... son caractère bien trempé qui s'enflamme au premier mot de sa part... Si elle ne peut être Elle, celle qu'elle est devenue lui parait tellement... irrésistible... Comment pourrait il supporter l'idée seule qu'elle soit souillée... Que cette femme dont il fait plus qu'aimer chaque trait, qu'il adore comme une déesse... sa déesse, soit touchée par un autre que lui.

Soudain, violemment, ses doigts plongent dans la lourde crinière soyeuse de la jeune femme tandis que son autre main se pose sur ses reins. Le mur contre son dos une seconde auparavant se détache d'elle. C'est à présent contre lui, uniquement contre lui qu'elle est plaquée.

Ses lèvres sont capturées avec une violence proche de l'hystérie... Folie qui se communique à Calista alors qu'elle entre dans cette danse qu'il lui impose, comme pour la marquer au fer rouge. La colère n'est plus, plus contre elle du moins... plutôt contre lui même, d'oser la laisser envisager tout ce qu'il vient de visualiser... contre cet autre qui pourrait s'emparer de ce trésor qu'elle est à ses yeux.

Sans qu'elle ne s'en rende vraiment compte, il la prend dans ses bras, la transporte comme une princesse pour la déposer sur la méridienne. Au fond de l'esprit de la sorcière, une présence soupire, satisfaite de la tournure des choses pour s'éloigner, contemplant en esprit omniscient cette homme et cette femme que le destin poussent l'un vers l'autre, afin de réparer les erreurs passées... Un rire marque son départ, ou du moins, une pause dans sa surveillance alors qu'elle reconnait l'élément de mobilier sur lequel il l'allonge... Le même qui, un siècle auparavant, a accueilli son premier réveil en cette demeure.


Leurs bouches dansent l'une contre l'autre, s'affrontent en des vagues de volupté qui les soulèvent tous deux pour les porter en des terrains inconnus par la jeune femme. Les mains du japonais jouent de son corps comme d'un instrument, parcourant son épiderme de plus en plus échauffé de ses empreintes fraiches, y laissant des sillons froids.

Des frissons courent le long de l'échine de Calista, sans qu'elle ne puisse en identifier l'origine ... ce froid... ou cette chaleur qu'il fait naitre au creux de ses reins et qui l'envahit. Flamme incandescente plus encore que lorsqu'elle laisse libre cours à sa pyrosie qui, elle en est certaine, s'il n'y met pas fin, les consumera tous deux.

Les remords ou éventuelles hésitations n'ont plus leur place entre eux à cet instant, leurs consciences passant largement au delà de ces considérations qui échappe à leur situation. Jamais Saniiro n'a envisagé une telle chose... Pourtant, à présent, il ne peut plus imaginer faire machine arrière, laisser là le corps de celle qui le rend fou... à en mourir... Leurs mouvements, leurs réactions, leur union ne leur appartient plus... Au delà du reste du monde, là est leur évidence.

Une nouvelle vague de frissons soulève la peau de la sorcière alors que la soie de sa robe glisse sur son corps, le dévoilant petit à petit au regard avide de son compagnon. Chaque parcelle d'elle révélée est effleurée, embrassée, goutée avec une application qui renverse ses sens, lui fait perdre pied avec la réalité, celle où elle est l'héritière d'une famille de sorcière, une top model des plus en vogue, pour ne laisser plus d'elle que la femme... Sa femme, celle de cet être qui, irrévocablement, s'apprête à la faire sienne.

Ce trésor qu'elle a précieusement gardé jusque là, tout comme son premier baiser, elle n'a aucun remords à le lui céder, comme si elle ne l'avait conservé que pour lui offrir. Du point de vue de la réalité, seules quelques heures les unissent... et pourtant, au fond d'elle, elle le sent, à chaque caresse de sa part, elle le sait, il y a tellement plus... l'acharnement du destin, la volonté de la fortune, d'unir ceux qui ont été séparé, de réparer les erreurs du passé pour leur offrir ce futur qu'elle n'a pu qu'entrevoir...

C'est avec cette certitude qu'elle accueille la première vague de plaisir tandis que les lèvres du vampire provoquent une kyrielle de sensations qui soulève ses reins et fait se précipiter son souffle. Sans même s'en rendre compte, elle contemple ses propres mains s'affairer, s'énerver sur les boutons de sa chemise pour contempler son torse aussi lisse et sculpté que celui d'une statue.

A peine l'étoffe a t elle touchée le sol qu'une nouvelle fois, il capture son expiration, rendant ses baisers aussi vitaux que l'oxygène qu'elle respire. Sans cesse, elle sent ses mains danser sur son corps, allumer ça et là des brasiers qui la consument la rende avide d'autre chose... de plus... Autant que lui semble être possédé par sa seule présence.

En réalité, l'ivresse qui le pousse en avant, vers ce que sa conscience, enfouie bien profondément, lui souffle comme sa perte, lui ôte tout sens... en dehors de ceux qu'elle rallume en lui... Ces sensations qu'il pensait perdu à jamais... par le gout de sa peau, la chaleur de son intimité, le cocon de ses bras et la douceur de sa bouche...Tout ce que, par jalousie et instinct de possession il a voulu capturer et qu'elle, créature tant aimée, elle lui offre.

La seconde où il la fait sienne, alliant la douceur avec toute la force de ses sentiments, son sixième sens crie au fond de lui l'approche du jour nouveau, l'instant où l'astre solaire ne tardera plus à effleurer la face de leur monde.

Alors que leurs corps s'harmonisent dans la plus vieille des danses de l'humanité, le même éclair passent au fond de leurs prunelles... Dans les bras de l'autre, unis, ils sont à leur place... Là et nul part ailleurs... Durant une fraction de seconde, cette certitude balaie tout ce qui n'est pas eux, les enfermant dans une bulle de plaisir et de satisfaction.

Avec une lenteur qui lui fait frôler les cimes de la folie mais à la fois tellement délicieuse, il la torture de ses va et vient, semblant à chaque instant lui refuse cette satisfaction qui, elle en est sure, renversera à jamais le cours de sa vie à l'instant où elle l'emportera.

Au delà de tout, le contrôle dont il fait preuve ne faillit pas... Ne pas se laisser emporter par l'action... Brider sa force, ces mains qui la caressent mais qui pourraient la broyer durant ne serait ce qu'une seconde d'attention... Cependant, en boucle dans son esprit, les images qui y sont nées ne cessent de le torturer... Celles d'un autre à sa place... Prenant ce qu'il considère plus que jamais comme sien... Ce trésor... La dernière raison à son éternité...

Leur étreinte, en un crescendo irréversible monte les échelons de la passion tout comme de l'abandon, pour chacun d'eux... C'est lorsqu'il contemple ses traits, au sommet de la lame de plaisir qui la soulève entre ses bras, qu'il se fait une promesse... Suavement, il l'accueille au creux de ses bras, bougeant tout contre elle avec une délicatesse à toute épreuve. Ses lèvres effleurent sa bouche, son nez respire le parfum de son essoufflement... jusqu'à ce que son menton glisse contre le sien, rafraichissant de sa chair celle de ses joues échauffées. Quelques mots lui sont glissés à l'oreille, pleins d'une ferveur indubitable.


Promets moi que jamais tu ne seras à un autre que moi ...
Jamais...
Promets le !
Je te le promets... à jamais...

Élément surprenant venant d'un être n'ayant plus besoin de respirer depuis plus d'un millénaire, il prend une profonde inspiration. Ses mains glissent à nouveau pour reprendre leurs position initiale : une noyée dans sa chevelure, l'autre soutenant ses reins...

Ce n'est que lorsqu'elle sent ses canines percer la chair tendre de son cou qu'elle comprend totalement le sens de ses mots... avant de sombrer dans un nouvelle abimes de sensations... tandis qu'il lutte contre la frénésie... celle qui, immanquablement le possède à chaque fois qu'il goute son sang...
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Saniiro Shota

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MessageSujet: Re: Somewhere in Eternity.... Là où tout commence, là où tout finit...(Suite)   Somewhere in Eternity.... Là où tout commence, là où tout finit...(Suite) EmptySam 17 Oct - 6:30

Ambiance

Avec une lenteur qui les consume tous deux, il aspire le fluide vital s'échappant de sa gorge. Contre la bouche du vampire, l'artère pulse presque douloureusement, comme voulant accélérer la douceur du débit qu'il s'impose, afin de lui laisser, le choix, celui qu'il s'est promis de lui accorder s'il la retrouvait, alors qu'il tenait son corps sans vie entre ses bras.

Mené par son amant, son esprit s'échappe de l'instant, de cette infime douleur dont elle tire une telle jouissance qu'elle lui ôte tout raisonnement possible. C'est lui qui l'emmène au loin, elle le sait, tout comme elle sent par son empathie la conscience du vampire du jour qui approche, du soleil qui cherche à percer les nuages au loin, à l'Orient.

C'est alanguie sur la méridienne qu'elle se voit à présent, dans cette réalité qu'il a créé pour eux seuls, là où personne, mortel ou immortel ne peut venir troubler leur échange. A sa robe de soirée passée ou sa nudité présente se subsiste le kimono dans lequel il l'a revue pour la première fois, celui là même qu'elle portait dans le secret de son appartement.


Je te l'ai promis ... il y a si longtemps... Et pourtant ... qu'est ce qu'un siècle à mon échelle ... même si sans toi, il fut plus long que tous les millénaires que je pourrais connaitre. Je t'en ai fais la promesse, celle de réparer mes erreurs, d'éloigner de toi cette souffrance que d'une façon ou d'une autre je ne pourrais que t'apporter... Et pourtant, je n'ai pu m'en empêcher, de paraitre dans ta vie.

Quittant sa retraite, à la fenêtre, il lui fait enfin face, s'approchant pour venir s'assoir à ses côtés, saisir une de ses mains avec une douceur troublante.

Tu as les mains chaudes !
C'est l'effet de ton sang... Cela ne durera pas ...
Mais ...
Calista ... ore no mitsukai ... Le temps est compté pour toi à présent. J'ai juré de t'offrir le choix autrefois. En faisant irruption dans ta vie, guidé par ma folie, je te l'ai enlevé. A présent, ton destin t'appartient à toi et à toi seule, je t'en fais la promesse.

Le regard du japonais millénaire quitte celui de la sorcière pour fixer leurs mains jointes, sans les voir cependant. Mais ce qu'il s'apprête à dire, à proposer, il ne peut le faire en fixant ces prunelles luisantes d'un amour qu'elle ne peut comprendre, il en est certain, d'une passion qui ne lui appartient pas, uniquement dictée par les réminiscences d'une vie passée.

Ta vie n'est pas encore condamnée ... Je pourrais arrêter ici, te ramener aux tiens en quelques minutes et faire en sorte que tu oublies tout ! Tu aurais la vie pour laquelle tu es née, non pas la mort éternelle à laquelle je te condamnerais inexorablement si tu restais à mon côté.

La bouche de Calista s'ouvre, son souffle se concentre en son sein mais un doigt vient se poser en travers de ses lèvres pour lui imposer le silence. Si elle l'interrompt maintenant, il n'est pas certain d'avoir la force de continuer, de lutter contre cette attirance qui le fait sombrer dans la folie la plus profonde à mesure que les secondes s'égrainent.

Réfléchis ma Mie. Tu pourrais ainsi porter tes propres enfants, voir ta descendance grandir sous ta bienveillance, ta lignée se prolonger, ainsi que tu es née pour le vivre. Tu pourrais aimer un homme si tu le voulais, non une créature sans âme telle que moi.
Pourtant, elle s'est souvenue...
C'est ma faute... à l'époque, je n'ai pas eu la force... ma résolution n'était pas suffisamment puissante ... Je pensais que...

Derrière ses paupières qui se ferment un cours instant, il voit défiler les images du passé, de cette ombre d'elle même qu'il contemplait à travers les fenêtres du domaine des Meven. Il se refuse à la voir une nouvelle fois s'éteindre comme celle dont elle est l'image, la réincarnation même !

Je ne t'empêcherais jamais de choisir, que tu veuilles vivre dans la nuit éternelle ou non.
Bien sur que...
Non... écoute moi, ne décide rien avant d'avoir tout entendu, je t'en prie, laisse moi finir !

A leur tour, ce sont les yeux de biche de la jeune femme qui se ferment, prête à entendre ses mots, le cœur lourd, pulsant douloureusement.

Tu ne te souviendras pas de moi, seulement de cette soirée à laquelle tu devais aller et que tu es rentrée, un peu éméchée, te reposer chez ta grand mère... Là, ta vie continuera son cours. Plus jamais tu ne me verras, tu ne croiseras ma route, sois en assurée, je te laisserais en paix, toi et les tiens, pour l'éternité.

Pour appuyer ses mots, au loin, l'ascension douloureuse de l'astre presse ses paroles, accélérant leur débit dans l'urgence du moment. Dans ce cocon doux qu'il a créé entre leurs esprits, elle perçoit une nouvelle fois l'urgence, ainsi qu'un non dit, lointain mais qu'elle ne peut ignorer.

Mais ... tu ne pourras jamais rentrer t'abriter du soleil à temps !

Seul un sourire triste mais résolu qu'il fait rapidement disparaitre lui répond, l'évidence étant là pour lui mais refusant de la lui faire porter, de faire pencher la balance en sa faveur juste par la pitié de son amante pour l'éternité. Car sans elle, à présent, il le sait, mieux vaut souffrir les milles morts qui l'attendront pendant des jours en plein soleil que de continuer sa non vie sans sa présence... Seulement, cela, il se promet de tout faire pour qu'elle ne le sache jamais.
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