Villa des Wong, cachée dans le Bayou

La façade de la villa

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Ambiance

Le vent souffle dans les branches des arbres entourant la villa provocant un frottement qui remémore une vie passée, une vie où le levé s'effectuait avant celui du soleil et non pas après son couché. Le son rappel celui des carillons accrochés un peu partout dans le palais... il y a si longtemps...

Ses prunelles couleur ténèbres s'ouvrent sur le plafond de sa chambre au décor à l'inspiration asiatique. L'atmosphère est étrange, chargée de quelque chose de... magique? Paupières qui papillonnent, tentant de chasser cette impression persistante, rien n'y fait. Il repousse le drap, laissant apparaître la musculature de son torse ainsi que le reste de son corps.

Ses pieds entrent en contact avec le tapis jouxtant le lit, sa main se saisit de son peignoir de soie, ou plutôt ce qui imite parfaitement une tenue de l'époque, composé de jaune et de noir, le vêtement aux manches amples porte les couleurs de l'empereur. Ce qu'il aurait put devenir...

Le soleil vient de disparaître à l'horizon, ne reste plus que ses derniers rayons illuminant le Bayou et l'illusion qu'ils ont fait "installer". Sans hésitation, il fait disparaître les rideaux et pousse les volets, plus aucun raie solaire ne pointe à l'horizon, seule la lune éclair maintenant ce qui est leur propriété depuis quelques années maintenant. Un dernier coup d'œil avant d'abandonner cette contemplation pour une vue plus directe.

De sa démarche féline, il quitte la chambre ses pieds nus ne sentant pas la fraicheur du parquet qui aurait fait frissonner tout individu possédant du sang chaud dans ses veines. La terrasse, un lieu qu'il affectionne, ses mains s'accrochent à la rambarde alors que le vent vient s'engouffrer dans le kimono et caresser sa peau. La mémoire de son ancienne vie n'est pas partie avec les siècles, même s'il l'avait voulu ça aurait été impossible.

De sa vie humaine, il ne se souviens pas uniquement du négatif, du milieu dans lequel ils ont vécu, de la manipulation constante de personnes mielleuses faisant partie de la cour, des différents complots... Bien sûr, tout ça a fait partie de sa vie et en fait encore partie aujourd'hui, seulement ce n'est pas uniquement ça... C'est aussi un art de vivre, le yin et le yang, la sagesse des maîtres retransmit à leurs élèves, l'importance du moindre grain de riz dans la balance...

Il n'a jamais renié cette partie de sa vie, il n'a fait au contraire que l'affirmer au cours des âges dans son choix de vie. Ayant pratiqué tous les arts martiaux, du plus dur au plus zen et les pratiquants encore aujourd'hui pour son propre plaisir.

Sa vie cependant n'est plus la même, enfin, on ne peut plus vraiment appeler ça une vie en faite puisque son cœur ne bat plus... Sa renaissance a eu lieu il y a de cela 900 ans, les civilisations ont changé, les mœurs, les pensées... Tout s'est vue modifier par le temps, sauf eux. Le temps n'a pas altérer leurs physiques, leurs cellules mais bien leurs esprits. S'adapter à toute situation, à tous continents est devenu une seconde nature.

Un frôlement derrière lui le ramène à la réalité, les rideaux sont portés par la brise, sur le seuil, une de ses anciennes maîtresses. Là encore un mirage du passé... peut-être est-ce dut à la date, l'anniversaire de sa mort, ou de sa seconde naissance selon le point de vue... D'un mouvement de la main il chasse l'image comme on chasse un insecte gênant, il secoue la tête avant de quitter la terrasse dans un dernier tintement avant de descendre les marches... La nuit commence, son travail aussi.

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